Editorial : IBK, réveille-toi !

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Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

La ville de Gao a connu le mardi 27 janvier une journée particulièrement douloureuse. Une manifestation pacifique, des manifestants tués, blessés à coups de balles  et de gaz lacrymogènes par les soldats de la Minusma. Une bavure qui a porté un sérieux coup d’épée à l’image de la mission Onusienne dont les populations maliennes, surtout au Nord, avaient commencé à se méfier comme d’une teigne. Le Mali voulait une révision du mandat de la Minusma, quatre de ses fils ont été tués au cours d’une manifestation à Gao. Les Maliens voyaient en la Minusma une amie, ils découvrent chaque jour davantage un ennemi, ou peu s’en faut, qui cache son jeu et qui n’arrive même pas à remplir sa mission principale: la sécurisation des populations civiles.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu à Gao (le premier voyage dans le Nord depuis qu’il est au pouvoir) pour dire sa sympathie aux manifestants et redire que jamais le Mali ne sera divisé. Un message à destination des groupuscules rebelles de « merde » qui parlent encore d’indépendance de l’Azawad : des « aza-rêveurs ». Il est clair que les populations de Gao, surtout les jeunes, n’ont pas attendu IBK pour sortir dans la rue pour crier les haros à pleins poumons avec une humeur noire contre tout ce qu’elles trouvent déplacé. En 2013, elles sont sorties en masse pour dénoncer la vie chère, les coupures d’électricités, l’insécurité alimentaire et physique. Il y a deux semaines, elles manifestaient pour soutenir cette même Minusma et les Forces armées maliennes. Et il se dégage l’impression, à travers ces manifs à Gao, que les populations commencent à se dire que personne ne viendra les aider, les sauver de cette situation qui n’arrête pas de se dégrader.

Plus d’un an après son arrivée au pouvoir, IBK n’est pas parvenu à restaurer l’ordre politique et l’Etat. Tous ceux qui n’ont pas les yeux dans la poche constatent avec inquiétude que la situation sécuritaire au Nord du Mali s’enfonce. Le pays est comparable à celui qui lutte dans les sables mouvants : plus il s’agite, plus ils l’absorbent. Les frustrations s’accumulent et l’exigence de résultat devient davantage grande, pendant que dans les hautes sphères du pouvoir le même rantanplan se poursuit.  Tout se passe comme si le pouvoir malien était au bout du rouleau.

Le nouveau premier ministre, Modibo Keïta, est vraiment attendu pour faire bouger les choses. Même s’il reste à espérer qu’il ne soit pas lui aussi ravaler au rang de directeur de cabinet aux ordres, que les ministres ne respectent pas, comme ce fut le cas avec Moussa Mara. Mais IBK a trop fait dans les discours, dans les mises en garde, comme s’il ignorait que le Mali est dans une situation sécuritaire et économique dangereuse. Et il semble que seules les populations ont conscience de cela. Des populations debout avec des dirigeants couchés. IBK, réveille-toi !

Boubacar Sangaré

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Arrêtez de culpabilise le vieux car c est vous les maliens qui l ont élu sachant bien que vieux n a rien dans le crane a part sa champagne et la belle vie dont il avait pas en France. Au lieu d accuser la ou tu es tombe accuse ou tu as talonner comme disent les bambaras.

  2. Du n’importe quoi IBK vous a dit qu’il dormait , une loi devrait punir les journalistes qui ne racontent que des sottises de la sorte dans le seul but de détruire l’ image du président et cela au profit de leurs intérêts qui ce nomme l’argent ………….
    Quelle honte pour le journalisme malien !!!!!!!!!!!!

  3. IBK ne va rien rétablir . Le désordre va continuer car nous n’avons pas de président . Nous ,enfants de Gao n’avons pas de besoin de ce vieux mafieux pour regler nos problèmes .Plus personne ne fait confiance à ce crétin. On ne savait même pas qu’il est venu à Gao . Nous nous somme toujours défendus face à l’adversité . Dans un pays où l’opposition est plus significative que le pouvoir , c’est une démission totale . C’est la honte ! Qu’il foute le camp . DIEU . Pardonne-nous . O n ne savait pas que le gars allait nous niquer !

  4. C’EST BIEN TRISTE QUAND ON NE PEUT PLUS FAIRE LA DIFFERENCE ENTRE NOS AMIS ET NOS ENNEMIS!!! SEULS LES IDIOTS ET CEUX QUI ONT LEUR PROPRE AGENDA QUI N’A RIEN A’ VOIR AVEC L’AGENDA DU MALI, S’ATTAQUENT AUX FORCES ONUSIENNES!
    SOYONS PRUDENTS ET SAGES!!!
    LE MALI NE DOIT PAS RETOURNER A’ LA SITUATION QUI EXISTAIT AVANT SERVAL!!!

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