Editorial : IBK et les ‘’jaloux’’

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Mali: IBK revient de Chine les bras chargés de cadeaux
Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier rministre chinois Li Keqiang (d), lors du Forum économique de Tianjin, le 10 septembre 2014.
REUTERS/Wang Zhao/Pool

Si la prometteuse moisson du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta en Chine a mis du baume au cœur de nombre de Maliens jusque-là sceptiques, elle a grincé des dents du côté des occidentaux. Selon des sources bien introduites, la France et l’Oncle Sam n’arrivent pas à digérer cette prouesse d’IBK chez les Chinois. Ces jaloux avec grand J qui, du reste, dictent tout aux petits pays, sont à prendre au sérieux.

 

Revenant triomphalement de l’empire du milieu, le président de la République qui cherchait depuis son arrivée au pouvoir de quoi convaincre ses électeurs, a cru bon de célébrer les promesses de 5 500 milliards d’investissements de la Chine au Mali.

 

Nous autres bouts de bois de Dieu croisons les doigts en attendant… Mais seulement voilà, on susurre que ces futures investissements chinois ne sont pas des cadeaux et que la contrepartie ne serait autre que les ressources minières du Mali. Or les mêmes ressources font l’objet de convoitise de la part de la France, des Etats-Unis ou de l’occident tout court. C’est pourquoi certains observateurs ont vite fait d’établir un lien entre les complications des négociations entre l’Etat du Mali et les groupes armés à Alger. En adoptant une ligne dure qui corse leur position, les rebelles seraient-ils en train d’obéir aux injonctions d’un mentor jaloux des largesses de l’empire du milieu à l’égard d’un pays longtemps soumis au diktat occidental? Rien n’est moins sûr. Dans tous les cas, si les promesses venaient à être réalisées, IBK rehausserait sa cote de popularité qui a pris un sacré coup depuis l’achat de l’avion et des interférences de son fils, Karim, dans les affaires publiques.

 

Au demeurant, l’Oncle Sam et nos ancêtres gaulois ont pour le moment le monopole de la stabilité du Mali. Ils font de nous ce que leurs intérêts leur dictent. En attendant, Alger se corse et ils sont nombreux les Maliens qui pensent que la France principalement est à la base de ces difficultés. Car il suffit qu’elle retire son soutien aux groupes armés pour que ces derniers reviennent à la raison.

 

Alhassane H.Maïga

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2 COMMENTAIRES

  1. Il ne faut pas utiliser le mot “jaloux” à tort et à trvaers: sachez que c’est une marque déposée de Mahamadou Camara et de Makan Koné. Donc il ne faut pas galvauder cer terme!!!

  2. Merci Mr Allassane Maiga pour votre clairvoyance face a notre énigmatique problème du Nord Mali.TANT QUE L’OCCIDENT AURA UN OEIL SUR NOS RESSOURCES MINIÈRES, NOUS N’AURONT LA PAIX QU’EN PRENANT NOS RESPONSABILITES ET AFFRONTER CES BANDITS NOUS MEME.
    VOILA LA TRISTE REALITE DES AFRICAINS.
    LE SILENCE ASSOURDISSANT DE LA MUNISMA ET DE SERVALE FACE AUX CAPRICES DES BANDIT DU NORD, TAPE A L’OEIL DE COMPLICITE DE L’OCCIDENT AVEC EUX (BANDITS MNLA ET AUTRES.

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