Editorial : IBK joue à se faire peur

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A quelque cinq petits mois de la date fatidique de la présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta joue à la montre. Il continue de maintenir le suspense quant à sa volonté de briguer ou non un second mandat. Ce mutisme de l’homme est en train de semer le doute, et même la débandade dans les rangs du camp de ses alliés. Ces derniers ne veulent pas se faire surprendre au cas où le vieux venait à abdiquer. Sur l’échiquier politique national, nombreux sont ceux qui sont prêts à soutenir une candidature du président sortant. Mais, « Boua » joue à se faire peur et donne raison à ses détracteurs et autres partisans sceptiques quant au respect de la date du 29 juillet pour la tenue du premier tour de la présidentielle.

Dans sa propre famille politique, le RPM notamment, ils sont nombreux, les gros bonnets, à annoncer la candidature d’IBK. Mamadou Diarrassouba et Zoumana Mory Coulibaly sont de ceux-là. Le premier est convaincu qu’ils n’ont d’autre choix que d’œuvrer à la réélection de leur camarade de président de la République. Il fut d’ailleurs l’un des premiers du clan à appeler à la candidature du boss. Le second, de façon un peu plus brusque et intimidante, annonce sans ambages que le chef de l’Etat est candidat à sa propre succession.

Un autre grand ami du président de la République, Me Baber Gano, non moins tout-puissant Secrétaire général du parti présidentiel, s’est récemment jeté à l’eau en demandant aux alliés de les aider à assurer un second mandat à IBK.

Pendant ce temps, le boss lui-même joue au dilatoire et au faux-fuyant sur la question. Tantôt il s’en remet à Dieu. Tantôt il dit vouloir réserver la primeur de l’annonce d’une éventuelle candidature aux Maliens. Dans tous les cas, IBK finira par se décider. Seulement, il faut craindre que cette décision soit tardive. Car, autour de lui, les murs s’effondrent et les alliés se repositionnent pour éviter des surprises désagréables.

Aussi, à forcer de jouer à se faire peur, on risque de se le faire sérieusement. Avoir tellement peur qu’on fuirait son ombre.

Dieu veille !

Harber MAIGA

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Fakrou B, nous voulons quelqu’un de crédible. Nous ne voulons plus commettre d’erreur et surtout pas les charlatans religieux qui ont conduit ce que nous voyons aujourd’hui à la tête de l’état. Plus jamais ça. Il peut compter sur ta voix et de ceux la, qui sont entrain de le berner.

  2. La candidature du président IBK fait surtout peur à ses adversaires politiques. Les gens sachant que si IBK est candidat il remportera les élections demandent carrément qu’il renonce à un second mandat afin de leur permettre de monter à koulouba. Mais il leur arrivera ce qu’il craigne le plus c’est à dire la réélection du président IBK car il sera candidat à sa propre succession.

    • FB
      “La candidature du président IBK fait surtout peur à ses adversaires politiques”

      Effectivement !😆😆😆

      Sachant que tous ses appuis le fuient un à un (qui est fou?), il ne lui reste en gros que TROIS soutiens de taille en tout et pour tout pour “remporter cette élection avec brio”😆😆, à savoir:
      Fakrou Bouare
      SangaKoné (qu’on ne voit déjà plus après que je l’ai un peu cabossé😆)
      et Le Roi Biton😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆

      Autant dire que ses opposants sont TERRORISÉS !😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆

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