La signature le premier mars dernier à Alger d’un accord devant semble-t-il ramené une paix définitive au Mali, a vu bien de voix s’en félicitées. Pourtant, des citoyens soucieux du devenir de ce pays pensent que cet accord n’est pas bien pour la stabilité du pays puisque contenant des éléments qui ne siéent pas avec notre Constitution. Ce qui irrite aujourd’hui et fait l’objet de vrais débats au sein de la société à telle enseigne que le citoyen s’interroge sur l’avenir du pays c’est lorsqu’on lui dit que désormais les trois régions du nord sont libres de gérer leurs affaires rien qu’en informant Bamako à travers son représentant qui devient qu’un figurant.
Que dire du partage des postes de responsabilités, du versement de 30% du PIB tout come les recrutements dans l’armée ne feront en concertation avec les dirigeants des trois régions du nord.
Et bien d’autres choses qui donnent le frisson dans le dos du citoyen. Et aujourd’hui, les USA, l’Allemagne, bref les ambassadeurs accrédités apprécient ce document paraphé par Bamako au moment où la coordination fait son show alors qu’elle a plus qu’une autonomie rien qu’avec la gestion des affaires des régions », remarque un spécialiste.
Si la France en première ligne après avoir fait débarquer son armée pour dit-on payer une dette qu’elle doit au peuple malien, aujourd’hui, le citoyen lambda a compris les vrais desseins du gouvernement de François Hollande qui a été accueilli en libérateur sur la place de l’Indépendance de Bamako. Avec la cascade de félicitations au régime d’IBK qui marque ainsi l’histoire du Mali en acceptant de signer ce document qui va chambouler la Nation malienne, les masques tombent. Maintenant, les auteurs de ce coup de Jarnac sortent de l’ombre. Il reste à savoir comment le peuple malien va-t-il percevoir cette situation, lui qui souffre du malaise économique grandissant.
Wait and see !
Bokari Dicko
La crise du nord est comme une traction que l’on veut remettre en marche . les mecanos ont mis le moteur en marche et le vehicule est en rodage . Le chauffeur est tenu a ne pas forcer le vehicule , a le bichonner et a signaler d’eventuel panne pour qu’il arrive a la destination finale tant souhaité ( la paix ) N’ayant pas les moyens de m’offrir une nouvelle bagnole je me contaterai de ma traction
Acceptons TOUS et mettons TOUS en œuvre l’accord d’Alger pour une paix durable et pour la réconciliation au sein d’un Mali Un et Indivisible sans fédération
Bonjour,
Les Tamasheqs et les gens du nord, ainsi que tous les Maliens, savent ce qu’est l’honneur. Ils doivent s’entendre, se parler avec respect et agir avec honneur.
Suivons ce fil honorifique que nous ont légué nos ancêtres.
Vous trouverez ci-dessous, un message en Tamasheq destiné à TOUS les membres de la coordination des mouvements de l’azawad (CMA).
SALAMAG LAYKOM, AYITMA IDE TAYITMATENE
INDEKE AWATARHAME, TIDITTE MEGUE BAHOU?
TIDITTE IYATTE HASSE ATITILATE;
NIMITIFATE IFASSANE, TARDIME ISSE SIYASSA WA DIZGUARATE ALGER FALE ALHAFIYATE DAGH MALI IDE TAMOUZOK TIKNATE DAGH MALI WALA AKINASSE,
TAKNIME AKAL NAWANE AKALNANAG,
YA RATANE NA WANE, YARATANE NANAG, DARATANE INNE KAL MALI KOUL.
ALMIDATE ASSE MALI IYANE HASSE WARI TOUZANE.
NAKILATE SOUNDE AWADIME IYANE NAKNIYATI
WARTILAGUASSE ARRE TANMINAKTE D’ALHAFIYATE.
HAREHASSAGUATE
ALHERAGUENE NAWANE KOUL.
Ce qui se traduit par :
PAIX SUR VOUS, CHERS FRÈRES ET SŒURS,
QUE VOULEZ-VOUS, LA VÉRITÉ OU LE MENSONGE ?
IL N’Y A QU’UNE SEULE VÉRITÉ.
PRENEZ-VOUS LA MAIN DANS LA MAIN, POUR SIGNER L’ACCORD DE PAIX D’ALGER POUR LA PAIX AU MALI ET LA QUIÉTUDE POUR VIVRE BIEN AU MALI SANS GUERRE,
POUR DÉVELOPPER VOTRE TERRE, NOTRE TERRE,
POUR VOS ENFANTS, NOS ENFANTS ET LES ENFANTS DE TOUT LE MALI.
SACHEZ QUE LE MALI EST UN ET INDIVISIBLE.
SOYONS COMME UN SEUL HOMME ET DÉVELOPPONS-LE.
SEULES DOIVENT PRÉVALOIR, L’ENTENTE ET LA PAIX.
AUREVOIR.
MERCI A VOUS TOUS.
Nous (TOUS les Maliens incluant les membres de la coordination des mouvements de l’Azawad) ne devons pas avoir des problèmes pour nous comprendre et nous entendre afin d’établir cette sécurité et cette paix durables car nous avons la même culture et nous sommes tous préoccupés par notre sécurité, notre devenir et le devenir de nos parents, de nos frères et sœurs, de nos enfants et petits enfants.
Nous avons obligation de définir, ensemble, ce devenir pour une paix et une sécurité durables dans le nord du Mali et dans tout le Mali.
Ne nous voilons pas la face et ne fuyons pas nos responsabilités.
Nos enfants et petits enfants nous demanderont des comptes.
Allons-nous leur expliquer qu’on n’a pas pu s’entendre pour telle ou telle raison.
Quelque soit cette raison, ils ne nous comprendront pas.
Ils nous demanderont pourquoi on n’a pas pensé à eux, à leur avenir et à l’avenir de nos régions.
Comprenons-nous sur la base de la définition de cet avenir qui nous concerne tous, aussi bien les filles et les fils du nord du Mali que les filles et les fils des autres régions du Mali.
Nous avons de quoi nous entendre : cet avenir commun de nos enfants et petits enfants ainsi que de celui de nos régions.
Sur cette base, retrouvons-nous et accomplissons, avec honneur, notre devoir commun qui est de parapher le projet d’accord pour ceux qui ne l’ont pas fait et de signer l’accord définitif d’Alger définissant cet avenir et le devenir de nos régions dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Ne laissons pas nos terres occupées injustement par des djihadistes et des terroristes ou des personnes mal intentionnées.
Acceptons TOUS et mettons TOUS en œuvre cet accord pour une paix durable et pour la réconciliation au sein d’un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
TEL 78 73 14 61
Dr. Anasser, vos commentaires sont très appréciables et dénotent de votre souci pour la paix et le développement durable au Mali. Tout à votre honneur ! Mais, il est important que nous analysons, avec plus de raison que de sentiment, l’accord signé à Alger le 1er mars dernier. Par exemple, l’identification des régions du nord du Mali comme “Azawad” crée un précédent qui, s’il n’est pas accepté par toutes les populations de cette partie du Mali, est une source de conflits à venir; de plus, les engagements que prend le Mali quant à la réalisation de tous les projets dans l’accord, en faveur du Nord, deviendront vite contraignants si notre pays se trouvait dans l’impossibilité, même temporaire, de les satisfaire. Ce qui pourrait, d’ailleurs, réveiller les velléités sécessionnistes de certains de nos fréres du MNLA et de leurs alliés. Et comme ce sont les partenaires internationaux du Mali qui pourvoiront la majeure partie des financements, il leur est loisible de satisfaire ou non nos requêtes, ce qui nous met à leur merci! En fait, le “Mali Un et Indivisible” se fera ou ne se fera pas, selon leur bon vouloir ! Et je ne crois pas, à l’instar de la plupart des Maliens, à la bonne foi de la France, ni à celle d’autres pays dits “amis” du Mali. Ne soyons pas dupes !
En fait, je crois que le MNLA et alliés gagneraient plus à inscrire leur lutte dans le combat contre la mal-gouvernance et les dirigeants incompétents qui gèrent ce pays depuis l’avènement de la “démocratie malienne”! Pour finir, l’accord paraphé par le Mali, en l’état, pose plus de problèmes à terme, qu’il n’en résout.
Votre dévouė.
Bonjour,
Merci cher frère Pcbako de votre commentaire et du fait de trouver que mes contributions sont très appréciables et dénotent de mon souci pour la paix et le développement durable au Mali.
Cher frère, le projet d’accord même s’il n’est pas l’idéal est un compromis entre les parties prenantes Maliennes donc doit être respecté. Il offre un bon cadre pour la paix durable, la réconciliation nationale, la sécurité et le développement durables du pays.
Quoique pouvant faire un clin d’œil à la fédération à travers l’appellation Azawad et la création de cette zone de développement des régions du nord (article 33), l’article 32 offre la même possibilité à plusieurs autres régions de promouvoir leur développement économique et social, dans la limite de leurs compétences.
En plus, les articles 1 à 4 apportent l’équilibre entre les régions du Mali à travers, entre autres, la promotion d’un développement équilibré de toutes les régions du Mali, l’application à l’identique des dispositions requises, réglementaires, législatives, voire constitutionnelles, dans toutes les régions et la régionalisation.
En somme, le projet d’accord met plus en avant la régionalisation au Mali et un système de gouvernance, basé sur la libre administration des régions, mettant les populations au centre du dispositif.
Au nom de la réconciliation nationale et de la paix, ce projet d’accord doit être validé par les différentes parties prenantes sachant que, plus tard, une conférence d’entente nationale sera organisée pendant la période de transition, elle portera sur les causes profondes du conflit, les solutions idoines et la promotion de la paix et de la réconciliation nationale.
Pendant cette conférence le terme Azawad pourra être discuté.
Dans le cadre du conseil consultatif interrégional dont est dotée la zone de développement du nord du Mali et à travers un référendum, les populations du nord du Mali devront aussi se prononcer sur cette appellation.
Au sein de cette conférence ou à part pourra être organisé, pendant la période de transition, un atelier pour un aménagement idoine du territoire et sur la régionalisation.
De même, des séminaires sur le renforcement du vivre ensemble, de la cohésion sociale, la régionalisation et la réconciliation nationale devront être organisés dès maintenant et pendant la période de transition.
Concernant le financement de l’accord, sachez que le Mali utilisera ses moyens propres avec l’aide de l’appel de fonds à la communauté internationale.
Le comité de suivi de l’accord intégrant des membres de cette communauté internationale dont l’ONU, l’UE, UA et la CEDFEAO, et le suivi-évaluation intégré à l’accord feront que l’appel de fonds marchera.
Ce n’est pas un seul partenaire qui donnera ces fonds mais plusieurs partenaires de la communauté internationale, donc, on sera protégé contre les agissements de tel ou tel partenaire qui pourrait, par exemple, ne plus accepter de contribuer à ce fonds.
Sachez que la responsabilité première (article 2) de ce contrat revient aux parties prenantes Maliennes et aux citoyens Maliens.
C’est à nous de travailler pour développer notre pays dans le cadre de cette régionalisation et c’est à nous d’exploiter ses énormes ressources, en les mutualisant, pour le développer.
L’aide extérieure ne sera qu’un plus mais elle permettra d’accélérer ce développement si elle arrive vite et c’est ce que nous souhaitons.
Changeons de mentalité et de comportements en comptant sur nous-mêmes d’abord, Impliquons-nous et engageons-nous pour la signature de cet accord et pour le développement de notre pays.
Nous y arriverons avec l’apport de TOUS et la volonté collective.
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail : Webanassane@yahoo.com
TEL 78 73 14 61
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