Editorial : Entre nous : IBK : Avoir une majorité forte ou mordre le carreau

4

IBK_paris1C’est finie et de bonne manière. Nous venons de boucler la période de crise (coup d’Etat, rébellion au nord) par la tenue sans incidents majeurs des élections législatives. Ce qui met fin au  vacarme qui n’est maintenant que  dans nos souvenirs. Maintenant, place au travail. Le chantier est si grand et urgent qu’il n’y a plus de temps à perdre : le problème du nord,  la réforme de l’armée malienne, le redressement de l’économie malienne, la réconciliation nationale, les reformes du système éducatif et de la santé, la lutte contre la corruption etc. Des chantiers si colossaux qui mettent le président élu au-devant  des besoins réclamés par le peuple malien lui ayant placé sa confiance compte tenu de sa détermination et sa rigueur pour l’intérêt public.

 

 

Le boulot est dur et la responsabilité est lourde. Mais un grand pas est franchi, avec le nombre de sièges que le parti de l’homme au pouvoir, IBK, a raflé lors des législatives post-crises. Un nombre estimé à 66 députés  d’où moins de 8 députés pour avoir la majorité absolue. Ce nombre est réconfortant, mais il demande, pour  avoir la conscience tranquille, l’appel à d’autres formations politiques afin  de mettre en place une majorité forte. Qui au regard  des réalités de la scène politique sera composée par le RPM et ses alliés du 1er et 2e tour des élections présidentielles.

 

 

Pour certains, la position du RPM aujourd’hui dans le landerneau politique peut facilement lui permettre de gouverner sans convergence des efforts d’autres partis politiques aux siens. Cela ne serait qu’une fausse lecture des choses.

 

 

L’évolution actuelle des faits dans la classe politique présage de nombreux actes négatifs aux attentes du peuple malien. Donc l’urgence d’une bonne communion est inévitable.

 

 

En primes dans le parti du président au pouvoir, IBK.  Avec des informations faisant état de la situation délétère entre IBK et certains ténors du parti qui veulent solidifier leur position dans le cadre d’une éventuelle succession à IBK. Cette histoire de succession serait même la principale cause de la fronde entre la première vice-présidente et le Secrétaire Général du RPM  quant à la composition de la liste du parti dans la circonscription de Tenenkou (voire brève).

 

 

Ces hommes qui sont même à la base de la chute de la côte de popularité d’IBK à un certain moment de son histoire politique, sont aujourd’hui dans l’optique  revancharde. Leur souffrance durant ces temps-là, ils en veulent aux gens et comptent leur faire payer les frais. Un acte qui n’arrange pas IBK qui a forcément besoin des aides extérieures venant d’autres formations politiques.

 

 

En plus de cela, le président s’est aujourd’hui rétracté par rapport à ses déclarations sans cesse sous forme de chasse aux sorcières : Affaire inondation, affaire des véhicules de service, lutte contre la corruption, la ponctualité dans les services publics etc. mais tout ça contre qui ? A-t-il oublié que s’il est question d’une telle chose au Mali, son parti même n’échappera pas ?   Car il ne pourra justifier nulle part qu’aucun de ses militants n’est mêlé dans un des faits quelconques. Alors qui prendra-t-il ? Pas des militants qu’à même d’autres formations politiques qui dévoileront à leur tour les pratiques mafieuses peaufinées et appliquées par IBK et ses hommes aussi dans ce pays. Alors tout le monde a sa part de responsabilité, donc  la parenthèse est close. Place à l’union sacrée pour préserver l’intérêt de la nation. IBK sera forcément sur cette lancée pour se racheter, car tout ce qu’il a promis s’avère presqu’impossible compte tenu de la situation du moment.

 

 

Le cas Kidal ?

Il est bien conscient de ce qui l’attend. La gestion de ce dossier est si délicate qu’il lui faut obligatoirement un contrôle absolu des élus pour un jour ou l’autre trancher entre lui Paris. Cela au cas où il sera question d’une éventuelle autonomie. En ce moment, son seul recours sera les voix des élus. Donc il faut avoir tout le monde ou presque l’essentiel avec soi. L’URD, Les Fare, L’ADEMA sont connus  d’office être de l’opposition. Maintenant, il lui faut se saisir des autres poids politiques notamment la CODEM et autres qui pourront réconforter sa position. Il y aura la transhumance, mais elle aura lieu de toutes les parts. Si tout le monde court derrière IBK, il a intérêt à réussir sinon dans le cas échéant, il se verra délaisser par bon nombre de ses collaborateurs élus pour haute trahison peut être. A lui de savoir mener le jeu.

 

 

Il a pu pour le moment mettre  sur le banc de touche ceux qui peuvent lui résister ou même lui mettre le bâton dans les roues : Kassim Tapo, Me Hamidou Diabaté, Koniba Sidibé, Assarid, Adama Snagaré, Me Mountaga Tall, Dramane Dembélé, Me Demba Traoré etc.

 

 

L’avenir décidera le reste !

Boubacar Yalkoué

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. A TOUS LES MALIENS:
    > VOLEZ MOINS
    >TRAVAILLEZ PLUS
    > PUNISSEZ CEUX QUI PLONGENT DANS LE BIEN COMMUN
    > SOYEZ HONNETES AVEC VOUS MEMES COMME VOS ANCETRES!
    > N’AYEZ PAS LES ESPRITS AILLEURS SOYEZ FOCALISES SUR LA RE-CONSTRUCTION NATIONALE, SANS DIVERSION A ENTAMMER L’HONNEUR DU PRESIDENT ELU PAR 80% DES MALIENS, REPRESENTANT DE TOUS LES MALIENS.
    > N’UTILISEZ PAS VOS PAPERASSES PUANTES POUR METTRE REMETTRE LE MALI D’OU IL VIENT JE VEUX DIRE LES 20 ANS DE MERDOCRATIE ATT-ALPHA-ATT

  2. Daou-Haidara-Kone
    Journalisme a la solde
    OU ETIEZ VOUS QUAND VOS PARAINS DEVALISAIENT LE MALI? AVEZ VOUS PEUR QUE VOUS ET VOS MAITRES VOLEURS FINIRONT PAR TOUT PERDRE? C’EST CELA VOTRE DESTIN!

    Aux intervenant acharnes contre IBK je dirai, il n’est pas le seul malien, vos droits et devoirs sont ses droits et devoirs, ILS NE FERA PAS CE QUE VOUS ET VOS PARENTS VOLEURS NE FONT PAS.

    pour les idiots qui voudront me repondre je repete: IBK n’est pas le seul malien a devoir publier dans le public domaine ses biens, tous les maliens le doivent, par la je veux dire tous!

  3. Le cas échéant signifie : si cette situation se présente. C’est diamétralement opposé à “au cas contraire” formule que le journaliste aurait dû utiliser dans son article.

Comments are closed.