Né des cendres des empires et royaumes du Ghana, de Ouagadou, du Sosso, du Kénédougou, du royaume bambara de Ségou, du Songhaï, entre autres, le Mali actuel (ancien Soudan français) est et demeure une source d’histoire et une référence pour les Maliens en particulier et pour les Africains en général. La résistance farouche du pays contre le colon français, la grande bataille de Logo Sabouciré le 22 septembre 1878 et le Mali indépendant le 22 septembre 1960 sont autant de faits sacrés, surtout pour ceux qui d’entre nous semblent l’ignorer de nos jours.
C’est la reconnaissance du mérite du pays fondé depuis des générations par des grands tels que : Soundiata Keïta, Soumangourou Kanté, Kankou Moussa, King Sonni Ali Ber, Tièba et Babemba Traoré, Biton Mamary Coulibaly, Firhoun, Mamadou Tiéoulé Konaté, Fily Dabo Sissoko, Modibo Keïta, Jean Marie Koné, Hammadoun Dicko et Mamadou M’Bodge (pour ne citer qu’eux). Et nul doute que s’il existait un retour après la mort, plusieurs parmi ces grands reconnaîtront le mérite d’un homme : « ATT ».
En reconstituant l’histoire du Mali à travers la bataille de résistance coloniale de Logo Sabouciré, ATT, sans être un historien comme Ahmadou Hampâté Bah, Alpha Oumar Konaré et Bakary Kamian (entre autres) a volé la vedette à tous ceux qui l’ont devancé. En tant que berceau de l’humanité, le Mali peut de nos jours se glorifier d’être le pays par qui sont nés les noms de plusieurs pays du continent africain.
Le Gold Coast (Côte de l’or), qui a eu la chance d’acquérir son indépendance avant le Mali, tire son nom de l’ancien empire du Ghana ; tandis que des pays comme : le Sénégal, la Mauritanie, le Burkina Faso (ex-Haute Volta), la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Libéria et la Sierra Léone sont tous nés en partie des restes de ce grand ensemble de l’ex-empire du Mali. Si l’histoire de cet empire n’était pas reconstituée, il fallait donc le faire, et c’est ce que le Président ATT a fait.
C’est pourquoi bien des Maliens sont fiers de soutenir que l’histoire du Mali retiendra son nom pour les générations futures. Que ceux qui semblent ignorer l’acte symbolique et significatif posé par ATT à Logo Sabouciré en 2010, à l’occasion de la célébration des cinquante ans de notre souveraineté nationale et internationale, se ressaisissent vite et à temps et posent un regard sur l’évolution de l’histoire de ce grand empire qu’est le Mali des grands hommes.
De part ses actes, ATT a démontré au peuple malien que tout est possible et qu’avec la volonté, un homme soucieux de l’avenir de son pays peut tout faire. Des actes positifs d’ATT, on peut retenir le coup d’Etat du 26 mars 1991, l’instauration de la démocratie, le libre mouvement des partis politiques, la libre expression de la presse, la décentralisation, la promotion de l’agriculture (base essentielle et fondamentale pour tout développement économique harmonieux) le désenclavement national (routes, ponts, barrages…) les logements sociaux (objectif : un toit pour chaque Malien) les édifices, la nomination d’une femme au poste de Premier ministre (partage équitable du pouvoir) etc.
Qu’est-ce qui reste à faire pour ce grand amoureux de la Nation ?
Presque rien d’autre si ce n’est la concrétisation de son beau palmarès par la passation du pouvoir présidentiel au futur vainqueur de l’élection présidentielle de 2012. Là également, personne ne doit en douter, car après tant de succès et de trophées remportés, cet homme qui aime son pays n’est pas dupe pour gâcher le reste de son avenir par une quelconque confiscation du pouvoir.
Que chacun Malien soit donc rassuré : ATT quittera Koulouba dans un peu plus de onze mois ; il l’a déclaré à maintes reprises et occasions, et il le fera sans aucun doute. Pour ATT, le 8 juin 2012 reste une date sacrée pour la vie de la Nation malienne, une date qui n’essuiera pas d’échec. Alors, potentiels candidats à la succession de « l’enfant de Mopti », à vous de « chausser vos crampons » et vous armer de toutes vos forces pour aborder le « match final » de la présidentielle de 2012 ! A bon entendeur, salut !
Par Zhao Ahmed A. Bamba
