Editorial : Il faut des élections, et Maintenant !

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Le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, a décidé de suspendre la révision annuelle des listes électorales parce qu’il exclut toute élection avant la libération du nord du Mali.

Quant à la CENI, elle se trouve en voie de dissolution car l’Etat a résolu de ne tenir aucune élection avant le recouvrement de l’intégrité du territoire national. Et dans les états-majors des partis politiques, rares sont ceux qui réclament des élections car chacun et tous pensent qu’on ne doit pas tenir d’élections avant que le nord soit libéré du joug de l’ennemi islamiste.

Nous pensons, à Procès-Verbal, que surseoir aux élections jusqu’au retour de l’intégrité territoriale est une erreur.

En effet, nul ne sait quand les régions du nord retomberont dans l’escarcelle de l’Etat. Six mois, 1 an, 3 ans ? Le délai peut se révéler d’autant plus long que les opérations de reconquête dépendent des fonds et des vues de décideurs étrangers. Devons-nous rester sous la coupe d’autorités de transition pendant toute une éternité ?

Au demeurant, ces autorités de transition elles-mêmes n’ont aucun intérêt à se hâter de terminer leur mission car la fin de la transition signifierait, pour elles et leurs courtisans, la fin des haricots: plus de cortèges policiers, plus de fanfare, plus de festin !

Il faut ajouter que le Mali n’est ni plus démocratique  ni plus légaliste – loin s’en faut !- que des nations où des élections se sont déroulées malgré la guerre et l’occupation d’une partie du territoire. Par exemple, les élections législatives se sont tenues en France le 8 février 1871 alors que, suite à la défaite militaire française de Sedan, 43 départements étaient occupés par l’armée allemande qui y interdisait les réunions; que 372 000 soldats français étaient retenus en détention en Allemagne et que plusieurs milliers de réfugiés français n’avaient pas encore pu regagner leur domicile. Doit-on en déduire que les députés élus en cette circonstance n’avaient pas de légitimité ? Les députés et le président maliens qui seraient élus dans la partie libre du territoire seraient-ils moins légitimes qu’un président de transition nommé par la CEDEAO et des députés qui, comme aujourd’hui, ont prorogé leur propre mandat ?

La démocratie, faut-il le rappeler, repose sur le choix du bon et souverain peuple. Nul ne doit régner sans mandat du peuple. Et puisque des personnages règnent sur 30% du territoire malien, ils ont l’obligation de recevoir, au moins, l’onction du peuple habitant cette portion du territoire. Faute de quoi, le peuple serait en droit de parler d’oppression.

 

Tiékorobani

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Ton article est sans sens patriotique. Nous irons en rien sans nos fréres du Nord. Qu’Iyad vient organisé ton election et cela maintenant et tout de suite merci

  2. Sommes nous obligés de faire comme la France? Avec des gens comme ça qui ne voient en la France que le meilleur exemple, nous ne ferons rien de bon de notre propre initiative.
    Nous ne voulons pas aller aux élections sans nos frères du Nord!! Entendu?

  3. Imbecile ou Vendu ce journaliste est un chien au pied des émirs arabes consultez son compte en banque il a du recevoir des pétrodollars sale chien qui parle de démocratie quant son pays est sous invasion .
    Mettez le en prison pour TRAHISON

    • Soyons serieux mon cher Issa2, ce que dit Tiekorobani n est pas du kankan. J ajoute que le le president Abraham Lincoln a ete reelu en 1864 aux USA en pleine guerre de secession. 13 etats n etaient pas a mesure de voter. C’ est faisable au Mali. Cela n a pas empeche la victoire des federalistes et a renforce la democratie americaine. La victoire d’obama hier soir est due en grande partie a la clairvoyance de Lincoln.

  4. Il faut tenir les élections le plus tôt possible. L’occupation de 2/3 du territoire ne doit nullement empêcher les élections. Il faut sortir au plus vite dans cette situation de “qui détient le pouvoir?”. En réalité, personne n’a le pouvoir. C’est pour cela que personne ne prend la responsabilité de prendre de décisions courageuses.

  5. pas d,election sans la liberation du mali que cela soit clair pour vous les journalistes hypocrites…..

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