Editorial : Du découpage administratif : la note de complaisance

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Le généralissime déchu d’ATT avait, pour se frayer un chemin de sortie, promis une récompense  à tous ceux  qui dérangeaient la galerie.  Les nouvelles  régions étaient ainsi créées en fonction de l’influence  de tel ou tel homme politique.  Le décret pris en conseil de ministre en mois de  mars 2012 faisait passer le pays de huit (08)  à dix-neuf (19)  régions. Sa chute improvisée ne lui a pas permis son  application.   A cette date, les régions attendent d’être opérationnelles à l’exception  de Ménaka et de Taoudénit.   La crise de 2012 a enclenché une autre dynamique  embrassant toute la région septentrionale et centre du pays, obligeant les autorités à « rebeloter » les cartes.

C’est dans ce tohu-bohu que le pouvoir fut confié à IBK pour d’abord un premier mandat, sans que celui-ci ne daigne piper un mot en dehors de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Mais n’oublions pas, c’est en fin de mandat, pour des promesses électorales, certaines régions verront des gouverneurs nommés.  Les cercles : Bougouni, Diola, Kita, Menaka, Nioro, Koutiala, Bandiagara, Douentza, Nara, San,  Goundam, seront érigés en régions  avec un découpage qui n’est pas sans problèmes et pourrait même envoyer des populations à la désobéissance à l’autorité  territoriale de telle ou telle région.

En début de son second mandat, loin de l’application de l’accord et sous la pression d’une communauté, le cercle de Rharous, lui aussi devient région.  La nouvelle cartographie renvoie à l’image « une communauté, une région ». Par exemple, les touarègues  se partagent les régions de Kidal et Menaka; les Songhoy eux se retrouvent entre Gao et Taoudeni. Enfin les arabes se partagent Tombouctou et Rharous. Une autre erreur, c’est que les autorités n’ont pas tenu compte de la distance entre les localités. Le cas de Mopti et Bandiagara est illustratif : 45 km les séparent.

Puisque les cartes sont distribuées, il  faut donc faire le  jeu. C’est parti et l’on ne peut plus revenir en arrière par faute ou peur d’attiser le feu déjà allumé.  L’état doit se montrer ferme dans la gouvernance et non  s’enliser dans de complaisance à n’en pas finir. A partir de ce moment, le Mali compte 20 régions administratives et le district de Bamako qui passe de six à 10 communes.

Benjamin SANGALA

Source : Fraternité africaine

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4 COMMENTAIRES

  1. L’incompetence,le manqué de flair politique ,l’absence de vision du leadership peuvent etre une vraie fatalite pour une nation.Un pays qui a besoin de plus de cohesion nationale,de plus de sens d’unite dans un territoire unique sous une bonne gouvernance, l’Etat y suscite un sentiment de regionalisme etrique, nefaste a l’eclosion d’une culture nationale susceptible de fondre ensemble les traditions ethniques et claniques en une culture de rassemblement national. Il faut mettre en place une structure institutionnelle nationale,evolutive d’accord,mais prenant en compte les objectifs centraux du pays,qui sont le developpement economique et social et la cohesion sociale.A ce rythme de creation de regions administratives,de cercles et de communes,toutes les recettes budgetaires ,les dons exterieurs,risquent d’etre consommés par le budget de fonctionnement,une distribution de fonds de subventions aux entites regionales sur le dos du petit peuple (les populations rurales et les citadins sans travail qui se battent chaque jour pour survivre). Au sortir d’une crise politique dans un pays aussi pauvre comme le Mali,la priorite doit etre donnee a la reconstruction ,a l’attrapage economique dans la Cedeao,donc a l’investissement national et exterieur.Cette decentralisation politique doit etre rejetee,du moins etudiee plus tard,quand le climat d’investissement sera ameliore et favorable a la reprise economique.Ceux qui s’excitent a cause de cette politique negative et contre-productive sont, a vrai dire, les fossoyeurs futurs de l’Etat Malien millenaire,dont toute l’Afrique est fiere.Le groupement spontane des patriotes du Mali ne doivent tolerer aucune action merttant en peril ce qui reste de ces grands Empires Negro-Africains totalement ouverts sur le monde entier.

  2. MERCI MR SANGALA, d’éclairage de cette affaire, IBK n’était pas à KOULOUBA le mois de mars 2012 tous ces problèmes ont étaient programmer depuis en 2011 par le régime de ATT, IBK a fat que respecter la signature d’UN malien.

  3. “…Le généralissime déchu d’ATT avait, pour se frayer un chemin de sortie, promis une récompense à tous ceux qui dérangeaient la galerie. Les nouvelles régions étaient ainsi créées en fonction de l’influence de tel ou tel homme politique…..” Mr. SANGALA, LA CREATION DE CES REGIONS ETAIT-IL UN SIMPLE “FAIT DU PRINCE DU JOUR” OU UNE EXIGENCE DE L’ETAT DE LA NATION ET DE LA DECENTRALISATION?
    CE N’EST PAS PARCE QUE QUE VOUS VOULLEZ CRITIQUER IBK QUE VOUS DEVEZ obligatoirement DES POUX DANS LA TETE D’ATT.
    CE RAPPEL N’A AUCUN SENS ICI….

  4. “…C’est dans ce tohu-bohu que le pouvoir fut confié à IBK pour d’abord un premier mandat, …” NON Mr SANGALA, LE POUVOIR N’A PAS ETE DONNE A IBK DANS UN TOHU-BOHU. TOUT AVAIT ETE BIEN PREPARE POUR LUI.
    C’EST DIONCOUNDA QUI HERITE D’UN ETAT EN SENS DESSUS-DESSOUS.

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