Editorial – DPG ou shopping list ?

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En concluant sa Déclaration de politique générale (DPG) devant les députés, le Premier minis-tre Modibo Sidibé a fait un appel du pied à l’opposi-tion qu’il salue d’avoir fait un choix politique libre.       

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Selon son entendement, opposition et majorité vont cons-tituer des «majorités de progrès, transcendant au nom de l’intérêt national nos ap-partenances respectives». Il ne croyait pas si bien dire que la première salve venue de ses représentants prouve qu’elle ne va pas être une opposition de con-nivence. La DPG a été qualifiée de catalogue d’intentions, de shopping list pour super marché … une invitation au rêve tant ses hypothèses de croissance sont légères et irréalistes.

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Pour la première fois, depuis des lustres, l’opposition s’est fait entendre dans l’Hémicycle devant les députés de la majorité atterrés, médusés par la teneur des propos.

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Ancien Premier mi-nistre, ancien président de l’Assemblée nationale et aujour-d’hui député de l’opposition, Ibrahim Boubacar Kéïta, n’est pas allé avec le dos de la cuillère en faisant le rapprochement entre Modibo Sidibé et Talleyrand – cet homme politique français – qui fut de tous les régimes mais qui n’en a servi aucun.         

 L’allusion est claire et les propos bien ciblés.

Le Premier ministre aura fort à faire : il n’aura pas en face de lui une opposition factice.

 

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F.Traoré

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