Éditorial : Dont mission !

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Dans trois petits jours, ce samedi, 14 janvier 2023, les Maliens célébreront la première Journée nationale de la souveraineté retrouvée. Décidée par décret pris par le Président de la Transition, Chef de l’État, celle-ci est, au delà de la fierté de notre peuple déterminé à faire respecter notre pays par la reprise de l’initiative historique qui nous extrait des mailles de l’impérialisme et du néocolonialisme prédateurs, la conscience claire que nous ne devons plus accepter de brader notre dignité et notre honneur de citoyen. Elle s’inscrit, plus que le jour de l’indépendance nationale,  sur la ligne ascendante qui nous conduit à faire nôtres d’abord nos potentialités, nos richesses et nos ressources matérielles et humaines. Sans doute, la Journée nationale de la souveraineté retrouvée de ce 14 janvier 2023 sera une journée euphorique, à l’instar du 14 janvier 2022  qui a accouché d’elle par une mobilisation enthousiaste de notre peuple appelé par le Président de la Trabsition à signifier son soutien aux autorités face aux satrapes coalisés de l’intérieur et de l’extérieur déterminés à mettre à genoux le Mali de nos ancêtres. La déferlante humaine qui a alors investi le Boulevard de l’indépendance le 14 janvier 2022 demeurera comme notre patriotisme coulé à jamais dans du zinc.

La montée résolue sur les remparts des Maliens ce jour a une explication. Des décennies durant, des hordes de politiciens, dévoreurs insatiables de deniers publics, avaient fait peser sur notre pays une chape de plomb insupportable, hypothéquant jusqu’à son existence en tant que pays dans ses frontières historiques et légitimes. Nous n’avions plus de contrôle sur deux tiers de notre territoire national. L’administration était quasi inexistante ça et là; l’école se mourrait, la santé râlait dans les structures hospitalières et universitaires. Quant à nos braves soldats, faute d’équipements et de munitions, ils se faisaient égorger comme des lapins, puis jetés dans des fosses communes. Pourtant, plus de 135 milliards de nos francs avaient été mis à la disposition des gouvernants pour leur assurer bravoure et efficacité. Pourrions-nous un jour nous consoler de la mort atroce que nos militaires ont subie  par notre faute d’avoir laissé une gouvernance de cleptomanes les désarmer ? Jamais !

Et vint le M5-RFP, vaste mouvement citoyen monté à l’assaut de la dictature festive sous carapace de la démocratie. Et vinrent des Colonels qui ont vécu les drames sur le terrain et qui ne pouvaient plus laisser prospérer la chienlit, quitte à mourir; d’où le 18 août 2020.

Mais la France cannibale était parvenue à attirer dans son piège la lutte populaire  Et vint alors la rectification de la transition le 24 mai 2021. Au nez et à la barbe des forces d’occupation françaises et européennes, notre hiérarchie militaire réussit le miracle de remettre sur pied notre Armée que l’on croyait avoir totalement anéantie. Le jeudi, 02 décembre 2021, les FAMa réussissent à neutraliser environ une centaine de terroristes et à détruire une dizaine de leurs sanctuaires dans les secteurs de Mondoro,  Baye, Marébougou, Ganguel et Farabougou, au centre du pays. Les six jours qui suivront verront l’offense s’accentuer. Les FAMa attaquent avec furie et contraignent, le 28 décembre, les terroristes à la débandade. Les ennemis, soutiens des forces du mal, sont apeurés. Ils actionnent la CEDEAO qui décide, le 9 janvier 2022, des sanctions contre notre Mali, un embargo criminel qu’aucun texte de la CEDEAO,  de l’Union Africaine et de l’ONU ne peut justifier. Colonel Assimi Goïta appelle le peuple malien à lui dire si oui ou non nous devons plier l’échine. La réponse est venue cinq jours après, le 14 janvier : NOUS DEVONS RECOUVRER NOTRE SOUVERAINETÉ ET CELLE DE L’AFRIQUE ! Dont mission.

Après six mois de cruelles épreuves à nous imposées, nous tenons encore. Notre résilience, qu’on le sache, est l’arme de notre victoire. Et notre victoire sera éclatante.

 

Amadou N’Fa Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Il est normal qu’une armée étatique peine à maîtriser le terrorisme,mais incompréhensible qu’elle laisse une partie du territoire national sous l’autorité des groupes armés.
    LA SOUVERAINETÉ N’EST JAMAIS ACQUISE TANT QUE LE TERRITOIRE NATIONAL N’EST PAS CONTRÔLÉ PAR L’ÉTAT CENTRAL.
    C’est naïf de penser maîtriser le terrorisme,mais réaliste d’engager une lutte armée contre les séparatistes.
    On veut “RECOUVRER NOTRE SOUVERAINETÉ ET CELLE DE L’AFRIQUE”,il est primordial d’occuper la ville de kidal contrôlée par le NÉO-COLONIALISME FRANÇAIS.
    Il est clair et net que tant que la ville de kidal est occupée par les FORCES JIHADO-JIHADISTES,la France est partie en laissant son ombre c’est à dire qu’elle est toujours là.
    Pour un SOUVERAINISTE,c’est la priorité des priorités la LIBÉRATION DE LA VILLE DE KIDAL.
    Nôtre armée doit être préparée pour cet objectif.
    Si ce n’est pas le cas,les CINQ COLONELS sont des FOUGARIDEN(l’incarnation de la lâcheté).
    Le premier acte de la SOUVERAINETÉ,c’est le contrôle de toutes les régions de la nation.
    ASSIMI GOITA et ses camarades ont préféré abandonner kidal pour attaquer les hommes politiques et les dirigeants de la CEDEAO.
    Ce n’est étonnant que pour ceux qui ne maîtrisent pas la qualité de l’armée façonnée par les officiers subalternes du 19 novembre 1968.
    Leurs FOUGARIDEN YA(l’incarnation de leurs lâchetés) sont inspirés d’un esprit de privilégier les intérêts individuels.
    Ils sont incapables de faire des efforts en terme de répartition rationnelle des deniers publics,mais ose penser que “Notre résilience,qu’on le sache,est l’arme de notre victoire”.
    Pendant deux décennies la résilience s’est forgée par le discours mielleux de la dictature militaire des officiers subalternes du 19 novembre 1968 espérant avoir au bout l’épanouissement social miroité contre le socialiste prôné par MODIBO KEITA et ses camarades.
    La résilience a eu comme résultat un soulèvement populaire né d’une déception immense du chef puchiste MOUSSA TRAORE incarnant l’espoir miroité.
    AVEC LES CINQ COLONELS,UN ESPOIR D’UN MALI SOUVERAIN EST SUSCITÉ AUTOUR D’ASSIMI GOITA.
    Nécessairement la déception immense de cette population inculte et naïve va se réaliser au constat du caractère usurpateur des tenants du pouvoir pressés de passer le témoin.
    La crise économique s’aggrave crescendo.
    Elle ne va jamais s’atténuer tant qu’ASSIMI GOITA et ses camarades sont au sommet de l’État malien.

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