Il est dit qu’en en politique en général, et en démocratie en particulier, le choix est libre et volontaire : d’où le mot démocratie. Pourtant, d’aucuns n’hésitent pas à traiter de tous les sales péchés du monde le fait de choisir son candidat. Alors qu’en suivant de plus près l’évolution démocratique de notre pays depuis son avènement le 26 mars 1991, on se rend compte qu’en réalité, nombreux sont ces militants et militantes de haut rang au sein de leurs formations politiques respectives à choisir à chaque fois le candidat qu’ils adorent et qu’ils souhaitent voir accéder à Koulouba, à Bagadadji et même dans les mairies de leurs communes respectives. Alors pourquoi donc cet acharnement contre le libre choix d’un individu ?
Il est donc grand temps que les uns et les autres comprennent qu’en démocratie, on n’oblige pas quelqu’un à se ranger forcement derrière un camp ou un autre. En 2002, qui pouvait prédire une défaite probable de l’ADEMA à l’élection présidentielle, et cela, à moins de 8 mois de l’échéance électorale ? Aussi, par le fait de choisir d’aller avec ATT, ne doit-on pas dire que « l’enfant de Yangasso » avait vu juste, puisque même combattu au sein de sa propre formation politique (comme c’est le cas actuellement), Zoumana Mory Coulibaly était resté égal à lui-même ? Et la suite, on le sait, lui avait donné raison.
Ne nous voilons donc pas la face, car les choses ne souffrent d’aucun point noir : elles sont claires et même très claires. La bataille pour l’élection présidentielle de 2012 pourrait bien surprendre plus d’un parti politique. En vingt ans de démocratie et de multipartisme, nous en assez vu et vécu dans notre pays.
Les plus avertis ne se sont pas gênés à faire la part des choses, quand à la gestion des deux présidents que le pays a connu en cette période de démocratie. Alors, en ce qui concerne les joutes présidentielles à venir, nul que les électeurs sauront faire la part des choses et de façon logique. Au lieu de déclarer la guerre à Zoumana Mory Coulibaly, Adama Sangaré et bien d’autres, certains Ruchers, du moins ceux-là qui, au sein du parti de la Ruche, voient d’un mauvais œil le soutien de ces cadres à la candidature de leur idole, comprennent qu’une élection présidentielle ne se gagne pas comme cela.
Aussi faut-il rappeler qu’à la faveur des élections présidentielles de 2002 et 2007, nous avons compris que de nos jours, les échéances électorales présidentielles ne se jouent dans les bureaux, comme pour dire qu’une élection présidentielle ne se joue pas seulement à Bamako, mais dans toutes les localités du pays. Aussi, les voix des électeurs de l’intérieur demeurent prépondérantes. De ce fait, il appartient aux uns et aux autres de faire attention afin d’éviter à notre pays de tomber dans un chaos socio politique que personne ne souhaite aujourd’hui.
Le Mali, pays social, de paix, d’entente et de cohésion a besoin de cette symbiose qui fait de notre chère patrie une terre enviée par beaucoup d’autres pays. Aussi, nous ne voulons ni ne souhaitons que les actions de développement entamées depuis le 8 juin 2002 par le Général Président ATT soient freinées dans leur élan par un quelconque parti politique.
En Afrique, dans la plupart des nations dites démocratiques, le constat est amer. Et le plus souvent, une fois qu’ils accèdent au pouvoir suprême, les politiques, au lieu de songer au développement de leur nation, pensent plutôt en premier lieu à donner des places à leurs proches, à se remplir les poches, et cela, au détriment du développement de la nation.
Autre point notoire à ne pas négliger : un politique qui arrive au pouvoir suprême a souvent tendance à abandonner, voire ignorer les actions de développement entamées par son prédécesseur. Dans le cas spécifique du Mali, le peuple a sans aucun doute besoin d’un Président qui daignera poursuivre les actions de développement entamées, en cours et projetées par le Général Président ATT. Toute chose qui nous amène à affirmer que les Maliens n’ont point besoin de n’importe qui à la tête de leur pays.
Le plus grave, c’est que chez les politiques, pour être nommé à un poste de responsabilité, il faut prouver son appartenance au parti au pouvoir, sinon… Eh bien, ce temps est de nos jours révolu qui dit que « si tu es avec moi, tu es bien mieux servi ; et si tu n’es pas avec moi, tu es mal loti ».
Par Zhao Ahmed A. Bamba