Editorial : Les djihadistes veulent nous diviser !

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Depuis un certain temps, les djihadistes frappent. Ils frappent à travers le monde ne laissant derrière eux que de vies brisées et la désolation.  Ils ont tellement terrorisé la terre des hommes que le mot djihadiste est devenu une terreur, le symbole ou encore l’incarnation du mal pour l’humanité toute entière.

Le djihadisme lui-même, est une doctrine  contemporaine prônant l’usage ultime de la violence à des fins politico- religieuses. Cependant, il ne faut pas confondre  le djihadisme contemporain avec le djihad inscrit dans le coran qui est un concept historique religieux  propre à l’islam et qui n’est pas forcement violent.  C’est un devoir religieux pour les musulmans. A ses origines, le terme signifie un effort, une lutte ou encore une résistance, une guerre menée au nom d’un idéal religieux et non  une attaque des innocents.  Bien que  le djihadisme soit dérivé   du djihad, ils  n’ont aucun point commun. Le djihadisme lui,  est l’égal du terrorisme et son objectif principal est de terroriser  sous le couvert d’une cause religieuse. La question est devenue  tellement sérieuse,  qu’il  faut trouver les motivations réelles de ces « fous  de Dieu » pour éviter l’amalgame avec  la religion  musulmane.

Revenons aux djihadistes  cette « armée  de Dieu » qui tue les créatures de Dieu, quelle paradoxe ? Face à leur extrême violence dont le glaive ne fait de différence entre musulmans, chrétiens, païens, un front commun s’impose désormais pour contrecarrer leurs activités criminelles. Il faut donc impérativement une union sacrée entre les peuples du monde si on veut arriver à bout de cette terreur.  Cela voudrait dire sans distinction de couleur de la peau, de religion où encore de conviction politique. Les populations doivent être sensibilisées pour donner mains fortes aux agents de sécurité afin d’éradiquer le fléau.

Certes  le djihadisme est devenu une gangrène mondiale avec des attaques en France, en Belgique, etc. Cependant l’Afrique est le continent qui  paie la plus lourde tribu. Elle reste la plus vulnérable de part sa pauvreté mais aussi par le faible taux de scolarisation de ses populations qui sont des facteurs d’expansion du djihadisme.  Du Nigéria, au  Burkina en passant par le Mali pour finir en côte d’ivoire, les  djihadistes ont utilisé les mêmes modes opératoires et  on peut  croire qu’ils ont eu une certaine complicité de la population ou même pourquoi pas de certaines autorités. Ce facteur peut s’expliquer par le regain de la corruption dans les Etats africains mais aussi le taux élevé du chômage des jeunes qui les rend vulnérables et fait d’eux des proies faciles pour les agents de renseignements et de recrutement djihadistes. Nous pouvons évoquer également certains prédicateurs qui prêchent des messages incitants à la radicalisation de leurs membres. Combattre ce phénomène est encore plus difficile du moment où le contrôle des religions demeure une véritable casse tête pour les Etats. La question religieuse reste dans beaucoup de pays africains  un tabou. Ainsi, au non de la religion on laisse passer beaucoup de pratique peu orthodoxe sous silence. Tout compte fait, personne ne voudrait être indexé comme un mécréant. Les djihadistes eux, savent exploiter ce coté faible pour faire encore plus de victimes.

Aujourd’hui ou plus que jamais, la communauté internationale est interpellée pour barrer la route à une autre guerre qui s’annonce très difficile à combattre appelée le djihadisme.

Amadingué Sagara

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