Editorial : Dialoguer ne veut pas dire Céder ou Abandonner

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Décidément au Mali, il va falloir organiser des cours magistraux sur toute l’étendue du territoire pour expliquer des mots et expressions, couramment utilisés en période de guerre. Volontairement ou involontairement, les sens des mots sont détournés pour créer des maux.

La preuve, quand le premier ministre a parlé de dialogue à Ouagadougou, des voix crient au scandale, comme si c’était réellement scandaleux. Bref, dans les résolutions des Nations Unies sur la crise au  Nord du Mali, le dialogue ressort avant, et l’intervention militaire après. On comprend alors que l’un n’exclut pas l’autre, que les deux vont de pair, surtout que le Mali a été claire sur des points non négociables. A savoir l’intégrité  territoriale et la non application de la  charia et quelle charia ? Le Mali est Un et restera indivisible et la charia ne sera appliquée nulle part et le pays sera libéré, soutient le chef du gouvernement.

Le dialogue prôné par Cheick Modibo Diarra ne saurait être synonyme de capitulation. Nous apprenons par ailleurs que la communauté internationale a applaudi l’intervention du premier ministre à Ouagadougou. Pour elle, CMD répond favorablement à leur aspiration. Quant aux Maliens qui n’ont pas encore compris la notion de dialogue en période de guerre, c’est le moment pour eux de savoir que même si l’on fait la guerre, il faut parler de dialogue. Une stratégie qui a toujours porté fruit. Mais, c’est très difficile de faire comprendre celui qui ne veut point comprendre. Heureusement que les patriotes sont encore très nombreux et comprendront sûrement le souci du premier ministre d’aller sur des bases limpides pour une paix de fer, c’est-à-dire durable. La confusion faite n’a pas son sens pour la simple raison que le PM est déterminé jusqu’au bout pour une libération définitive du pays.

On constate alors, que Cheick Modibo Diarra est aujourd’hui victime de sa bonne foi pour le Mali. Mais, quand la politique et les querelles de personne se mêlent dans la danse, c’est difficile de sortir de l’auberge. Depuis un certain temps, la critique destructive est devenue une profession dans notre pays. Il reste maintenant à offrir des attestations aux spécialistes, à titre de mérite. Beaucoup de ceux qui vocifèrent aujourd’hui, à travers des jérémiades, ne pouvaient pas mieux faire. D’ailleurs, on les a vus à la Preuve, ne supportant pas l’Epreuve, mais Experts en critiques stériles, sans queue ni tête.

Dommage !

Par le Shérif

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15 COMMENTAIRES

  1. L’ENGAGEMENT RESPONSABLE DE CHAQUE PARTIE PRENANTE ET LA COHÉSION NATIONALE CONDITIONNERONT UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE MALIENNE EN GARANTISSANT LA NON IMPUNITÉ, LA RESTAURATION DE L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET DE L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE MAIS AUSSI LA PAIX ET LA SÉCURITÉ PÉRENNES.

    Bonjour,
    Les concertations nationales et les négociations doivent être INCLUSIVES et OUVERTES aux régions, à la diaspora et à toutes les parties prenantes, A TRAVERS UN ENGAGEMENT RESPONSABLE.

    Ce dernier fait que doivent y prendre part tous les Maliens, de toutes les communautés, qui acceptent les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique, …) et les conditions (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …): dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) retenus d’un commun accord lors de ces dernières.

    Les concertations nationales sont INCONTOURNABLES pour apporter des réponses à la difficulté qui fait qu’on a du mal à les rendre inclusives et ouvertes (en garantissant l’engagement responsable) et que les parties prenantes ont du mal à s’entendre sur leurs termes de référence donc leur finalité, les opérations et leurs ordonnancement pour apporter une réponse durable à la crise au Mali.

    Plusieurs éléments peuvent contribuer à expliquer cette difficulté tels que : l’exclusion de certains Maliens, la non compréhension par certains Maliens de ce qu’on veut faire, les égos de certains membres des parties prenantes, leurs desseins inavoués, les amalgames, la haine, l’engagement en ordre dispersé qui nuit à la cohésion et à la garantie d’une solution pour le bien-être collectif.

    Ce sont certains des aspects bloquants qu’il faut expliquer, les mettre de côté ou bien les traiter, comme le futur réellement souhaité, les opérations à traiter pour y parvenir et leur ordonnancement à travers une feuille de route (ce qui est indispensable à faire tout de suite et l’ordre des opérations pour y arriver, comme la nécessité ou pas d’institutions ou organes de transition additionnels, la restauration de l’intégrité territoriale, les élections, ce qu’il faut faire juste après les élections et ce qu’il faut laisser à beaucoup plus tard).

    Sans ce travail préalable à tout, on risque d’avancer dans le désordre, sans cohésion, sans traiter ce qu’il faut et sans consensus entre les parties prenantes sur la problématique rendant difficile, voire impossible, la négociation.

    Ce qui peut nous amener à la fin de la transition sans rien faire de concret, comme la libération des zones occupées, la tenue des élections transparentes et justes, qui sont les objectifs majeurs de cette transition.

    L’aspect cohésion nationale est très important et prédétermine la suite.

    Les concertations nationales aideront à créer cette dernière autour du futur souhaité.

    Quant aux amalgames, comme vous l’avez constaté, ils font partie de ce qui peut bloquer et toutes les parties prenantes, dont les populations civiles, doivent les éviter : chacun a une part de responsabilité.

    L’engagement responsable de chaque partie prenante et la cohésion nationale conditionneront la réussite de la sortie durable de la crise au Mali en garantissant la non impunité, la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité et la réconciliation nationale mais aussi la paix et la sécurité pérennes.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : [email protected]

  2. A MrKASSIN
    JE VIS EGALEMENT EN FRANCE POUR QUI J’AI BEAUCOUP DE RESPECT;LORS DES PERIODES CHAUDE DU TERORISME ,J’AI PAS HESITE UN SEUL INSTANT ET FAIS PARTIE DES PATRIOTE POUR DEFONDRE MON PAYS.VOUS VOUS CHACHE BEAUCOUP ET MAL, SANS AGIR EN ATTENDANT LE BEAU TEMPS SANS DOUTE POUR Y REGNER.

  3. Negocier apres la LIBERATION DU NORD DE TOUS CES BANDITS
    si aucune goutte de sang tombe tant mieux mais IL FAUT L”ARRESTATION DE TOUS CES TUEURS VOLEURS CRIMINELLES ET DE LEUR LEADERS.
    Il n’est pas imaginable qu’un Etat de droit negocie avec des criminelles toutes les belles paroles et grands formules des uns et des autres ne peuvent changer la logique des procedures aujourd’hui ces gens ont declare la guerre qu’ils declarent leur addication et la nous pouvons negocier leur punition certains on devrait leur enlever la nationalite malienne. Pas besoin de doctorat pour comprendre IL Y A UN TEMPS POUR NEGOCIER ET LE MALI NE PEUT NEGOCIER EN POSITION DE FAIBLESSE LE NORD MALI N”APPARTIENT PAS A DES NOMADES CECI REVIENDRAIT A DIRE QUE LE SAHARA APPARTIENT AUX TOUAREGS CONTRE TOUT LOGIQUE DE DROIT INTERNATIONALE.

  4. Le batteau MALI peut tanguer, mais ne coulera jamais. S’ il plait au bon DIEU, ensemble, nous surmonterons cette epreuve « în cha allah ». Le MALI restera Laic, UN et Indivisble pour TOUS.

  5. Tout ce que je sais le Mali est foutu par les agissements de ses propres fils qui ne font que penser à leurs propres intérêts. Oh mon cher pays, tu ne mérites pas un tel sort, ni de tels fils.

  6. SOUHAIT QUE LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES CONFÉRENCES DE COMPROMIS DÉDIÉES AUX NÉGOCIATIONS SOIENT PLUS INCLUSIVES ET PLUS OUVERTES A TOUTES LES COMMUNAUTÉS MALIENNES ET A TOUS LES MALIENS N’ACCEPTANT PAS LE TERRORISME DANS LES RÉGIONS ET AU NIVEAU DE LA DIASPORA.

    ELLES DOIVENT AUSSI ÊTRE OUVERTES AU GROUPES ARMÉS INTÉGRANT DES MALIENS ET RESPECTANT DES PRINCIPES ET DES CONDITIONS : VOIR CI-DESSOUS.

    Bonjour,
    Cette décision de report des concertations nationales est vraiment sage. Félicitations au Président du Mali et aux organisateurs des concertations nationales de l’avoir accepté.

    C’est le moment d’en profiter pour les rendre INCLUSIVES et pour avoir plus de représentativité en OUVRANT ces concertations nationales AUX RÉGIONS, à travers des concertations régionales, en intégrant toutes les communautés et tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme et acceptant les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et les conditions (pour MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …, dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité).

    Il faut aussi intégrer les Maliens de la diaspora.

    L’organisation, incluant les ramifications régionales, de telles concertations nationales et des conférences de compromis est expliquée dans le guide et la plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne, que j’ai adressés sous forme de lettre ouverte au Président du Mali et à tous les Maliens.

    C’est tous ensemble que les Maliens définiront le futur souhaité et s’engageront pour la construction durable du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  7. C’est l’Algerie et le Burkina-Faso qui ont declare aux Occidentaux que le MNLA et ANCAR DINE etaient des Organisations non terroristes et non criminelles et que le Mali devait negocier avec ces deux organisations rebelles.Evidemment la mauvaise foi de certains partenaires ne fait point l’ombre d’un doute.Le MNLA s’oppose au deploiement d’une force internationale reclamee par l’Union Africaine et la CEDEAO.Ils assurent qu’au lieu de la force Africane ,les rebelles MNLA peuvent recuperer le Nord ,leur territoire.Ils ne demandent que le support logistique des Occidentaux. Ils sont neanmoins recus par le Ministre des Affaires etrangeres de la France.L’action militaire envisagee a pour but de chasser les deux groupes extremistes ,le MUJAO et AQMI du territoire Malien mais elle vise aussi a eliminer ces groupes terroristes cantonnes a 3 heures de vol de l’Europe.Le Mali pourrait presenter ses conditions prealables a toute rencontre ;La laicite acceptee par toutes les parties rebelles et le rejet de l’independance et de l’autodetermination sans conditions.Les autres points cruciaux tels que la dissolution des armees rebelles ,les poursuites criminelles interieures et exterieures suivront leur cour.Le gouvernement Malien s’engage a renforcer le respect des droits humains et des libertes publiques sur tout le territoire Malien ainsi que la decentralisation administrative ,avec un accent pariculier portant sur les regions du Nord .L’Etat garantira la securite sur tout le territoire national et renforcera les procedures democratiques et republicaines.

  8. SE CONNAITRE POUR VIVRE, MIEUX, ENSEMBLE

    Bonjour,
    Merci pour vos contributions pour sortir le Mali de la crise.

    Certains se posent des questions sur moi, telles que :
    qui est ce Monsieur ? Pourquoi, n’intervient-il que maintenant ? Est-il opportuniste ? N’a-t-il pas de connexion avec le MNLA ou Ansar Dine ou autre ?

    Je suis Touareg, de père Malien et de mère Nigérienne, Habitant en France.

    En tant que Touareg, mes parents, pratiquant le nomadisme, ont habité alternativement au Mali et au Niger (région de Tillabery). Une partie de mes parents habite dans la région de Gao (côté père) et une autre dans la région de Tillabery (côté mère).

    J’ai effectué mes études jusqu’au Bac au Mali et les études supérieures, y compris le doctorat sur l’informatique et les TIC, en France.

    Plusieurs de mes promotionnaires, frères et amis, travaillent actuellement dans l’administration du Mali.

    Je ne suis pas un opportuniste. Ma bonne foi, c’est l’honnêteté que j’ai en moi et le courage de ma conviction.

    Je n’ai aucune connexion avec le MNLA ni Ansar Dine ni aucun groupe islamiste ou terroriste.

    Je suis un Touareg qui est convaincu de son choix et qui souhaite attirer l’attention sur les différents amalgames à éviter et les moyens pour sortir de la crise Malienne et sur le fait que la seule route d’espoir pour le Mali, c’est l’unité et la réconciliation nationales dans un climat de paix et sécurité durables sans terrorisme.

    Comme vous le savez, j’écris beaucoup et je publie sur internet sur le développement durable et équitable, les TIC mais aussi sur des sujets divers.

    J’étais, en 2011/12, l’expert NTIC du forum international FIJEV et conférencier invité au forum de Saint-Étienne sur l’information et la gouvernance pour le développement durable, préparatoires à la conférence internationale RIO+20. Ces forums étaient co-présidés par le Secrétaire Général de l’organisation internationale de la francophonie et le Président du Niger.

    Je mets en avant la négociation comme solution de sortie de crise la plus honorable pour tous en garantissant l’unité et la réconciliation entre Maliens.

    Vous savez depuis 2010/2011, j’avais écrit aux chefs d’États de la zone Sahel pour leur proposer un programme communautaire pour le développement durable de cette zone et pour la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.

    J’ai rencontré le Président ATT, en juillet 2011, concernant ce programme, il m’avait promis qu’il allait l’appliquer au Mali et le soumettre aux pays de la zone sahel. Ce qu’il n’a pas du tout fait.

    Dommage, s’il avait appliqué ce programme, au Mali, peut être que le Mali ne connaitrait pas cette crise.

    Depuis juin 2012, j’ai envoyé à la CEDEAO, au médiateur, au Président et au Premier Ministre du Mali ma proposition de sortie de crise.

    J’ai écrit une lettre ouverte au MNLA pour leur demander d’éviter leurs dérives et de rejoindre la famille Malienne.

    Je viens d’écrire une lettre ouverte, à son excellence Monsieur le Président du Mali, au médiateur, au gouvernement du Mali, à la commission nationale des concertations nationales et aux Maliens, pour leur PROPOSER :

    UN GUIDE ET UNE PLATEFORME DE CONCERTATIONS NATIONALES ET DE NÉGOCIATION POUR UNE SORTIE DURABLE ET HONORABLE DE LA CRISE AU MALIENNE.

    Ce n’est qu’ensemble, à travers la participation, que les Maliens devront inventer et créer le futur qu’ils souhaitent pour eux et pour leurs enfants.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

    • Cher Docteur,
      J’ apprecie vos differentes contributions et je les trouve pertinentes. Cependant j’ estime qu’ il est necessaire de faire un disntinguo entre la majorite des touaregs qui sont des maliens a part entiere , respectueux des lois du pays et desireux de vivre en paix avec les autres communautes pour lesquels j’ ai beaucoup de respect et le MNLA et Ancardine. Qu’ est ce que ces apatrides representent au Nord du Mali? De qui ont il recu mandat pour pour tuer, detruire, violer et ensuite demander a negocier? La verite est que le pays a ete agresse par ces traitres du MNLA et Ancardine avec le soutien des jihadistes .Aucun etat responsable n’ accepterait de negocier avec des violeurs, des voleurs , des pilleurs. Sincerement je pense DR que par decence et respect aux victimes du MNLA et Ancardine, notamment nos soeurs, filles qui ont ete violees, lapidees on ne devrait pas negocier avec le MNLA et Ancardine qui ne sont pas differents du MUJAO et AQMI. la seule negociation qui vaille consitera pour Ces groupes a deposer les armes et se mettre a la disposition de la justice pour etre juges et condamnes pour les differents crimes commis contre le Mali et ses populations.

      • Bonjour,
        Bonjour,
        Merci Noumouke pour votre contribution.

        Le problème de racisme invoqué par le MNLA n’est pas exact et n’est pas autorisé au Mali seulement compte-tenu de l’aspect cyclique de la rébellion Touareg, certains Maliens commencent à en avoir marre, ce qui, en plus des amalgames, peut expliquer le “sentiment” de rejet des Touaregs par ces derniers et la haine induite chez certains Touaregs.

        Ce n’est qu’un sentiment, en vérité le Mali est vraiment un pays multiethnique sans racisme.

        Certains disent que cette haine est amplifiée par l’accès inégal au travail et par des problèmes non résolus liés au sous-développement malgré les programmes mis en œuvre dans les zones du Nord Mali dans le cadre du pacte national. Ce dernier n’a pas bénéficié à tous.

        Or, ces problèmes sont communs à d’autres communautés vivant dans d’autres zones ou régions du Mali.

        Alors, faut-il pour autant que les autres communautés touchées par le même problème se rebellent ?

        NON, il y a d’autres façons de revendiquer (à travers la démocratie, la citoyenneté et la gouvernance participative) autres que la rébellion ou la force.

        Pour apporter une solution durable et pour éviter de nouvelles révoltes, les concertations nationales et les négociations à travers des conférences de compromis sont incontournables.

        Voir ma proposition de sortie de la crise, se référer à la lettre ouverte au président du Mali et aux Maliens que j’ai publiée sur maliweb.

        Ces concertations nationales et ces négociations permettront de faire le bilan du futur souhaité par toutes les parties prenantes (tous les maliens n’acceptant pas le terrorisme, TOUTES LES COMMUNAUTÉS Maliennes, les groupes armés MNLA et Ansar Dine acceptant les principes et conditions à fixer.

        Pour être admis à négocier, des principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et des conditions (pour les groupes armés MNLA et Ansar Dine, dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) sont à accepter par tous les groupes (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …) intégrant des Maliens.

        Il faut donc avoir une plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise.

        J’ai proposé un cadre et une plateforme de ce type au président et aux Maliens à travers la lettre ouverte dont j’ai parlé.

        Sachez que les négociations sont incontournables pour que les différentes parties prenantes, comme elles doivent toutes accepter la condition d’indivisibilité du Mali, puissent comprendre leurs différends, réfléchir au futur souhaité et s’entendre sur les problématiques consensuelles et éventuellement les grandes lignes des solutions à y apporter.

        Par exemple, comme développé dans ma proposition de sortie de crise, pourront être consensuelles des problématiques liées à la bonne gouvernance de la décentralisation, au développement équitable et l’intégration équitable des communautés dans un environnement démocratique, décentralisé et sécurisé.

        En fait, lors de la négociation portant sur le devenir du Mali, il s’agit pour les parties prenantes d’établir ce consensus sur des problématiques à traiter et plus tard disposer de mécanismes de contrôle de ce sur quoi elles se seront entendues.

        Les Maliens doivent ensemble réfléchir sur le futur souhaité et construire durablement le pays dans l’unité en négociant l’organisation de ce processus de construction.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: [email protected]

        • Je suis maintenant 100% d’ accord avec vous Dr Anasser.Si ces prelables peuvent etre acceptes par ces groupes armes ( desarmement, acceptation de l’ autorite de l’ Etat et soumission a la justice pour crime et de complicited’ atteinte a la souverainete de l’ Etat, trahison, vol, viol,etc), le dialogue peut etre envisager.
          Encore merci de votre contribution patriotique.

  9. Nous savons tous que la fin sera la négociation.Mais quand on va à la négociation, il faut aller avec force pour faire valoir ses arguments.Allez à la négociation dans ces conditions, quel résultat l’Etat peut-il s’attendre sinon la capitulation comme par le passé.C’est à dire ceder du terrain aux envahisseurs.Les Maliens n’ont pas besoin de cours magistraux, mais seulement de la sincérité et de la dignité.Si les gens crient au scandal, c’est parce que les précédents sont nombreux d’où leur inquiétude.Négocier oui, mais sur quoi et avec qui?. Le pièce serait de considerer les touareg comme les seuls representants des populations du nord.Alors dans ce cas rien à attendre des futures négociations sinon l’cceptation du fait accompli.

  10. Crise, nation et pouvoir: le Mali qui s’affaisse.

    Au moment où le combat de coq s’estompe entre le Mnla et le Mujao à Ménaka, Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel estime à septembre 2013 la date d’une éventuelle intervention militaire étrangère au Mali.

    Diversion ou réelle estimation?

    En tout cas, ce délai grand format contraste avec les accélérations des événements politiques, diplomatiques et militaires des dernières semaines qui se sont achevés à Abuja le 11 novembre 2012 par l’adoption d’un “concept d’opération” devant être défendu à l’Onu par les pays africains en faveur d’une action militaire étrangère au nord du Mali.

    Par ailleurs l’union européenne, en posant quatre conditions au Mali, pour reprendre la plénitude de sa coopération avec le Mali, emboîte le pas aux États-Unis d’Amérique pour ce qui est le respect de la légalité constitutionnelle au Mali.

    Elle posent comme conditions, entre autres, l’organisation des élections et la mise à l’écart des putschistes du 22 mars dans l’exercice du pouvoir transitoire pour bénéficier de la plénitude de l’aide européenne.

    Les maliens à travers CMD et ses gouvernements de copains familiaux, Dioncounda Traoré et les membres du Cnrdre ne cessent de défier américains et européens pour saboter chaque jour la légalité constitutionnelle au Mali et faire la promotion de l’illégalité militaire et civile à travers la carte blanche donnée à l’organisation illégale qu’est le Cnrdre, ses membres et ses partis et associations politiques supporteurs, dans la conduite des affaires de la transition politique au Mali.

    Leur dernière trouvaille, ce sont les “concertations nationales” ou sa mascarade qu’ils veulent substituer à notre constitution pour diriger le Mali dès le 26 novembre 2012, au moment même ou tout le monde s’active pour aider le Mali, malgré la panne de légalité constitutionnelle déjà inquiétante dans le pays.

    C’est un véritable pied de nez à tous ceux qui aspirent à voir un Mali démocratique.

    Du coup notre pays, avec les souffles du chaud et du froid des dirigeants de la transition politique, n’est plus crédible au yeux de nos partenaires européens et américains.

    C’est pour cela qu’ils nous la jouent eux aussi à l’envers, en nous imposant la négociation contre nature avec les criminels du Mnla, qu’ils savent non sérieux et non crédibles également.

    Mais entre nous quelle est la différence entre non crédible et non crédible?

    Franchement rien!

    Donc le Mnla requinqué par ces appels à négociation a commis l’erreur aussi arrogante que fatale de s’attaquer au Mujao, c’est à dire son grand frère et le résultat n’est pas du tout beau à voir: un véritable carnage à Ménaka, un peu comme Aguelhoc élevé à la puissance deux.

    Blaise Compaoré se prend trop au sérieux avec ces guignols du Mnla crime, qui deviennent du coup ses enfants adoptifs un peu trop gâtés.

    CMD le grand troubadour de la transition qui rêve de diriger le Mali comme président après l’avoir fait comme premier ministre “pleins pouvoirs nuls”, multiplie les contradictions et les voyages inutiles pour finalement revenir à la cage négociation avec le Mnla et Ansardine (après tant de crimes abominables de ces deux organisations criminelles), c’est à dire exactement au même stade où se trouvaient ATT et son régime juste avant le coup d’état qui les ont balayés le 22 mars 2012.

    22 mars 2012, 22 novembre 2012, cela fait 8 mois jour pour jour que le Mali tourne en rond sans avoir ni une orientation claire sur la conduite de la transition politique incrédule (qu’on n’aurait j’aimais entammé simplement en refusant le coup d’état stupide, inutile et dangereux pour notre pays) ni une vision claire pour régler le problème du nord (guerre ou négociation même l’Onu ne le sait plus malgré l’activisme de François Hollande, car le Romano Prodi le prédit pour septembre 2012 si jamais guerre il y aura).

    Mais le Mali a perdu entre temps et bêtement, sa démocratie, sa stabilité politique, sa cohésion sociale et son dynamisme économique, le pays qui était à genou s’affaisse maintenant sur lui même comme un loup servier s’écroule sous les balles de chasseurs professionnels.

    Chaque jour que Dieu fait, les populations du nord du Mali souffrent en majuscule alors que Bamako et ses responsables politiques et militaires brillent en minuscule par une incrédule irresponsabilité qui me laisse pantois.

    Ainsi va le pays de Soundiata Keita et de Modibo Keita.
    Quel gâchis!

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