Editorial : De l’électricité en l’air

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La présidentielle du 29 juillet s’approche à grands pas. Si les partisans du Président sortant affûtent leurs armes pour présenter leur porte-étendard, l’Opposition républicaine peaufine sa stratégie pour déboulonner le locataire de Koulouba sans coup férir. Une coalition pour l’alternance vient d’animer une conférence de presse à la Maison de la Presse le 17 avril dernier. L’objectif visé est d’aller à une  transition, une vraie alternance car, pour Soumi « champion » et ses camarades politiques ainsi que des associations patriotiques, ils ne croient pas à l’organisation réelle, transparente, juste et équitable de cette présidentielle de juillet prochain. C’est la raison pour laquelle, l’accélération de la fin de séjour d’IBK à Koulouba demeure leur leitmotiv. Les propos du président du PARENA, Tiébilé Dramé sont évocateurs à plus d’un titre : «Nous avons une occasion historique dans 105 jours de changer les choses, d’accélérer l’histoire de notre pays…». « La solution est entre nos mains. Renvoyer l’équipe dirigeante actuelle et la remplacer par une nouvelle équipe », a proposé le Général Moussa Sinko Coulibaly. Ces propos en disent long sur le fossé qui sépare l’Opposition et le régime IBK sur la gestion actuelle du pays. L’attitude des tenants du pouvoir qui est qualifié « de jouer à la sourde oreille », exacerbe l’Opposition qui le met garde puisqu’elle ne lui fait plus confiance. Une véritable crise de confiance s’impose. Mieux, quand  l’Opposition demande à l’ONU via la MINUSMA de superviser les résultats de cette présidentielle, cela prouve que le vase est plein et risque de se verser si des dispositions idoines ne sont pas entreprises.

Par ces menaces à peine voilées de l’Opposition républicaine, la colère des citoyens face aux problèmes quotidiens, il y a de l’électricité en l’air. Un vrai danger plane sur le Mali. Il revient au Président IBK et à son Premier Ministre de tenir compte des remarques et autres propositions afin d‘éviter au pays une énième crise comme lors de sa tentative de révision constitutionnelle car, les seconds ne croyant plus au premier et maintenant, durcissent leurs positions et ne jurent que par une alternance sans IBK et compagnie. C’est dire que la situation est préoccupante, voire critique sans compter l’insécurité qui est galopante.

Et d’ailleurs Soumi, ses camarades politiques et ceux de la société civile, jurent d’emmener à Koulouba dans les jours à venir, une nouvelle équipe d’hommes et de femmes qui ne jurent que Mali, respirent Mali, travaillent pour le bonheur du peuple malien soudé. Bref, une équipe qui fera une rupture totale du système de gestion du Mali depuis bientôt trois décennies.

Dans ce cas, les jours à venir seront déterminants qui du régime ou de l’Opposition remportera cette partie de Poker?

Pour le moment, le peuple désemparé est avide de changement. Au vrai sens du mot.

Wait and see !

Bokari Dicko

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4 COMMENTAIRES

  1. Ces comédiens sont encore à ce stade? Il est clair que cette alternance n’est qu’une utopie. C’est le voleur certifié qui fait toutes ces gymnastiques pour avoir un petit espoir. Mais il y’a déjà combien de candidatures à l’élection présidentielle déjà? Plusieurs. Alors cette prétendue coalition que veut mettre en place le pornographe Etienne n’est qu’un leurre de plus pour faite croire aux maliens que cette alternance est possible. C’est pourtant clair pour tout averti de la scène politique que le président IBK réélu pour un second mandat.

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