Editorial D’abord, le Mali !

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Vous avez entre les mains chers lecteurs, la dernière édition (année 2012) du journal 26 Mars désormais bihebdomadaire.

Cela, afin de nous donner quelques jours de repos, de réflexion et d’auto-évaluation du chemin parcouru.

Et, comme le temps passe inexorablement, dans quelques jours seulement, l’année 2012 appartiendra définitivement au passé et à l’une des plus tristes pages de l’histoire du Mali indépendant.

2012 va s’en aller donc, avec des illusions perdues, des attentes non comblées, des espoirs déçus, des promesses non-tenues pour nombre d’entre nous.

Pire, l’année 2012 aura été chaotique pour le Mali.

Un Coup d’Etat que nul n’attendait, des élections générales avortées, les 2/3 du territoire national envahis et occupés (par des bandits et des assassins), des milliers de nos concitoyens déplacés, au nom de la Charia des mains et pieds coupés, des hommes et des femmes lapidés à mort, des mausolées et des bâtiments administratifs détruits.

En plus, comme si le ciel nous tombait sur la tête, tous les investisseurs étrangers (et même nationaux), les ONG, les partenaires au développement ont abandonné notre pays à son malheur.

A cela s’ajoute une division sans précédent de notre Armée nationale et qui aura coûté du sang et des larmes à notre peuple déjà meurtri.

Cependant, ce constat ne doit aucunement, pousser à un pessimisme qui pourrait freiner les ambitions et les engagements des uns et des autres.

En somme, il n’y a pas de raison de sombrer dans le désespoir.

Chacun d’entre-vous qui lirez ces lignes, conserve, ce qu’il y a de plus cher et sacré : la VIE, ce symbole de l’espérance.

Que faire à présent pour nous sortir de cet enfer ?

Il faudrait que tous les fils du pays s’unissent et fassent preuve de tolérance et de pardon.

Et, quelle que soit l’ambition que chaque Malien nourrirait pour le devenir de ce beau pays, (où pour lui-même) chacun doit tout mettre en œuvre, pour préserver la paix sociale sans laquelle aucun développement n’est possible.

Il faut donc privilégier les intérêts du Mali d’aujourd’hui, et surtout, de celui de… Demain.

Puisse Dieu le Tout puissant, assister notre grand Mali dans son combat pour l’unité et la paix, gage de tout progrès social, et inspirer nos dirigeants, hommes politiques et le Peuple Malien. Cela, afin que le Mali, notre « Bien Commun », puisse se relever, aller de l’avant, et constituer pour Tous, une fierté !

En attendant, à tous nos lecteurs et autres partenaires, à tous ceux qui nous soutiennent (souvent dans l’anonymat), à tous les Maliens, et autres qui vivent sur notre terre, 26 MARS souhaite une bonne fin d’année 2012.

À l’année prochain Inchallah !

Boubacar Sankaré

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1 commentaire

  1. En tout cas, le MALI n’a pas 1 FCFA pour mener la guerre. Actuellement, l’Etat malien ne peut même pas payer du papier rame ou de l’encre pour les ministères (soyez sûr que ce n’est pas une mauvaise farce). Donc, le nouveau PM n’a pas 10 000 solutions: i) prélever 10 000 FCFA par mois sur tous les salaires pendant un an en faveur de l’effort de guerre, ce qui est peu probable ou ii) après le vote de la résolution autorisant l’utilisation de la force, convaincre rapidement la communauté internationale (Pays pétroliers ? Chine ? Ou autres pays ?) à débloquer, dans un contexte mondial de crise financière, les 200 millions de dollars nécessaires à la libération du Nord. IL FAUT QUE LA DIPLOMATIE MALIENNE SE DEMENE, PUISQU’APPPAREMMENT, IL NE FAUT PAS COMPTER SUR LE SOUTIEN FINANCIER DES USA QUI ETAIT PRESSENTI COMME LE PLUS GRAND BAILLEUR DE LA GUERRE. En tout cas, le statu quo est inimaginable à long terme: poursuite des amputations, lapidations, enlèvements, arrêt de tout processus de développement, etc. Etc.

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