Editorial :Crise ivoirienne : Laurent Gbagbo aux abois

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Si Nicolas Sarkozy, Barack Obama, les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) n’ont pu les chasser du pouvoir, Laurent Gbagbo et son clan seront obligés de l’abandonner par la force des choses et malgré eux. Pourtant, toutes les portes de sortie honorable ont été ouvertes à Laurent Gbagbo par le Président Alassane Dramane Ouattara.

Eh bien, celui qui désire la guerre ne pourra que constater les dégâts s’il a en face de lui des hommes plus forts, mieux armés, mieux formés et mieux engagés que lui. Actuellement, on peut l’affirmer sans risque de se tromper que les « pieds d’arbres » que Laurent Gbagbo a « plantés » ont « mûri », et que c’est le moment pour lui « d’en cueillir les fruits ».

Après avoir usurpé le pouvoir par la force et par la « magie » du Conseil constitutionnel acquis à sa cause, Laurent Gbagbo se trouve ces derniers temps dans un désarroi aussi profond que total, car les nouvelles Forces armées républicaines (FAR) fidèles au Président Alassane Dramane Ouattara ont désormais décidé de prendre les choses en main.

Déjà, des villes stratégiques du pays sont sous le contrôle des FAR : Daloa (région natale de Laurent Koudou Guiawily Gbagbo) ; Yamoussoukro (la capitale politique) ; les villes dites « boucles du cacao », dont Duékoué, Abengourou, Bondoukou, Bongouanou, entre autres. L’objectif final que les militaires des FAR se sont fixés, c’est la prise de la capitale, Abidjan : ce qui est déjà fait depuis le jeudi 31 mars.

Sentant venir la fin de son règne, le Chef de l’Etat sortant de la Côte d’Ivoire, qui avait tenu tête à l’opinion internationale en refusant de quitter le pouvoir et de laisser la place au Président élu, veut et souhaite opter à présent pour le dialogue. Il a même demandé le cessez-le-feu, mais sans succès. Alors, de guère las et ne sachant plus que faire, il a déclaré qu’il ne quitterait le pouvoir que contraint et forcé, et que pour lui, mieux vaut la mort que la honte ». Comme s’il savait ce que c’est que la honte !…

Un adage bien de chez nous Africains dit : « Le margouillat fait sa grandeur entre les feuilles des arbres, sinon, face aux petits garçons, il sait qu’il n’a aucune chance de survivre ». Il appartient donc à Laurent Gbagbo d’être juste avec les mots : il a tué trop d’innocents, et il n’est pas sans ignorer le sort qui l’attend désormais.

Pourtant, la Côte d’Ivoire de feu Nana Félix Houphouët Boigny n’avait point besoin d’une telle situation. Mais hélas, à cause de son entêtement, de sa folie de tueur aguerri et surtout, à cause du « sang d’Adolf Hitler » qui coule dans ses veines, l’utilisation de la force contre Laurent Gbagbo est devenue inévitable. Il devra donc répondre de ses actes.
Les pêchés commis par un être humain ont toujours des suites désagréables : c’est le cas de monsieur Laurent Gbagbo. Et un autre adage africain dit : « On peut être le meilleur des enfants de sa mère, mais tel n’est pas forcement le cas face aux enfants d’autres mères ». A bon entendeur, salut !
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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