Editorial : Ca suffit ! L’opinion risque de savoir ce qu’elle ignorait au Mali

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Dr Choguel Kokala Maiga était l’invité de l’émission du débat politique de la radio Klédu ce jeudi 18 juillet à 21h. Animée par le confrère Kassim Traoré, cette émission est une tribune d’opinion libre sur sujet choisi parmi les questions phares de l’actualité. Tour à tour, les anciens ministres des gouvernements successifs depuis 2013 sont passés sur le plateau dans cette émission. Un vrai espace de débat dont le mérite revient à la Radio Klédu.

Une émission beaucoup prisée et de plus en plus devient un créneau d’opinion pour fustiger les maux dont souffre le pays sur le plan politique et de la gouvernance.

L’invité de l’émission Dr Choguel Kokala est parmi ceux qui attirent l’attention. Le Président du MPR n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire certaines révélations lesquelles contrastent avec les discours des officiels notamment ceux du Président de la République : «  tant le Mali qu’il aime » et «  notre Maliba avance ». Ces slogans sont vides de contenu, selon les pratiques révélées par l’invité de Klédu. L’opinion risque bien de savoir ce qu’elle ignorait au Mali, l’une des conséquences contrairement à tous les prédécesseurs, Ibrahim Boubacar Keita a remanié les gouvernements de 2013 à nos jours cinq fois en battant le record jamais égalé en 7 ans d’exercice de pouvoir au Mali. Ce que Choguel Kokala Maiga a dénoncé dans la gouvernance d’Ibrahim Boubacar Keita, le mépris envers ses ministres, la gestion unilatérale du pouvoir.

Sa gestion a aggravé la crise qui ne cesse de prendre des proportions extrêmement dangereuses pour le Mali. A en croire l’invité de Klédu « IBK rejette toutes propositions venant de X par rapport à la gestion du pays ». De surcroit, affirme-t-il « ce n’est pas ton problème et j’ai été élu par les Maliens pour ca ».

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4 COMMENTAIRES

  1. Choguel Maiga et tous ceux (Mountaga Tall, Konimba Sidibe, Bathily, etc) qui critiquent visceralement le gouvernement ont ete debarque du gouvernement. Choguel est connu pour etre le griot de celui qui l’appelle au gouvernement. En 2002, il etait avec IBK avec Espoir 2000; il l’a trahi pour soutenir ATT qui venait d’arriver au pouvoir. IBK l’appelle au gouvernement, toute honte bue il repond present; IBK le debarque il devient opposant harangueur qui crache sur tout ce que fait son ancien employeur. Mountaga Tall a suivi exactement le meme chemin que Choguel. Bathily est de la meme race que ces derniers, au vrai sens du mot. Ils st vraiment derniers car leur coquilles vides de partis n’interessent personne qu’eux memes. Vous croyez que les maliens vont vous suivre? Pensez encore. On vous connait tous au Mali. Vous ne pouvez plus nous “bourrer” comme on dit chez nous. Tte personne qui trahit une fois, trahira tjours. C’est le cas de Choguel, Konimba, Mountaga, Bathily,… Moussa Mara qui a ete debarque de la primature leur a donne une lecon: il n’a jamais fait une critique subjective, tjrs constructive. Mais ces fauves, allez faire leur connaissance.

  2. “Le risque de donner la main libre de l’émission monétaire à des gouvernements corrompus c’est d’ouvrir la voie à la planche à billets c’est à dire l’émission désordonnée de la monnaie sans aucun lien avec les besoins de financement des pays concernés et cela conduirait inéluctablement à une inflation galopante c’est à dire une baise brute de la valeur de la monnaie et une une instabilité monétaire.”

    VOILÁ, KASSIN VIENT DE RÉCITER LA LECON, SA LECON, LA LECON DICTÉE PAR LA FRANCAFRIQUE.

    SEULEMENT AVEC DES ÉCONOMISTES VÉRIFIÉS ANTI-FRANC-CFA QUE L’ ON POURRA FAIRE UNE MONNAIE ANTI-FRANC-CFA, LES ACTEURS DU FCFA DOIVENT TOUS ETRE ÉCARTÉS JUSQU’ AU PLUS SIMPLE SÉCRETAIRE DE BUREAU.

    KASSIN, CE N’ EST MATURE DE MAINTENIR NOS DIRIGEANTS DANS L’ ÉTERNEL ÉTAT D’ IMMATURITÉ, CAR C’ EST LE JEUX DE LA FRANCE.

  3. Tout ce que dit SE Choguel K. MAIGA sur la gestion calamiteuse d’IBK , est vrai. Il dit être élu par le peuple, ignorant comment il est parvenu à se faire réélire . Le peuple souffrance tellement de la mal gouvernance d’IBK, que les seules dénonciations ne suffisent plus, il faut le faire partir démocratiquement . Pour ce faire, le peuple doit sortir pour réclamer la démission d’IBK. Après lui, commencera la vraie refondation du Mali. Cette fois ci le peuple ne se fera pas duper par des langues mielleuses d’hommes politiques.

  4. Monnaie unique de la CEDEAO, l’eco contre le franc CFA, le spectre lumineux du sous développement en Afrique occidentale

    La monnaie se définit comme étant un moyen de paiement immédiat. Elle a 3 trois fonctions essentielles: elle sert à faire des transactions commerciales ou financières, elle sert de valeur refuge c’est à dire qu’elle permet d’épargner une fortune et enfin elle sert à fixer des prix.

    La monnaie se présente sous plusieurs formes, métalliques, papiers et sous forme écriture sur les comptes en banque. Si la monnaie papier et métallique sont mises en circulation par les banques centrales, la monnaie écriture c’est à dire la monnaie scripturale est généralement créée par les banques secondaires c’est à dire les banques de dépôts et de crédits quand elles font crédit aux agents économiques (ménages, entreprises, associations, institutions et administrations).

    C’est l’ensemble de toutes ces formes de monnaie qui constitue la masse monétaire en circulation dans un pays où dans un espace économique donné. Et celle-ci doit être en adéquation avec les activités économiques de l’espace économique en question.

    Les contreparties de la monétaire sont l’or ou les devises étrangères appelées réserves de change, l’or étant considéré par tous les pays comme une valeur refuge par excellence et les devises étrangères étant un gage de détention de droits sur les banques centrales émettrices de ces devises par le contrat de confiance qui est à la base de la monnaie et lui confère un cours légal et un cours forcé dans un pays.

    Ce qu’il faut savoir avec l’émission monétaire c’est qu’elle est le fait exclusif d’une banque centrale qui en contrôle le cours par sa politique monétaire, elle même instrument de politique économique d’un pays où d’un regroupement de pays.

    Et la monnaie est le reflet de l’économie de sa zone d’émission et la résultante de la politique monétaire conduite par son institut d’émission.

    Ce qu’il faut savoir avec le franc CFA en Afrique ce que c’est une monnaie utilisée par 14 pays africains dont 8 en Afrique occidentale (le Sénégal, le cap vert, le Mali, la Côte d’ivoire, le Togo, le Bénin et le Niger et le Burkina Faso).

    La politique monétaire dans ces pays est conduite par la BCEAO (banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest) qui en est l’institut d’émission dans lequel siège la France car il y a un accord monétaire entre la France et les états de la zone franc dont fait partie les 8 pays de l’UEMOA (union monétaire ouest africaine) qui ont en partage l’usage du FCFA CFA en Afrique occidentale tout comme 6 autres pays en Afrique centrale.

    Au travers de ces accords monétaires la France devrait garantir la stabilité des cours du FCFA qui est actuellement à un taux fixe de 655,957 FCFA pour 1 l’euro qu’elle que soit la situation économique dans les pays de l’UEMOA ou de la CEMAC ( communauté économique et monétaire d’Afrique centrale).

    En échange de cette stabilité monétaire, les pays qui utilisent le franc CFA doivent déposer auprès du trésor français dans un compte d’opération ouvert en leur nom 50% de leurs recettes d’exportation.

    Par cette pratique c’est une part importante des réserves de devises donc de change, des 14 pays africains du franc cfa qui se retrouve mobilisée en France.

    Les détracteurs du franc CFA butent sur ce point crucial de la gestion monétaire, pour dire que cela nuit au développement de l’Afrique qui ne pourrait pas développement ses infrastructures économiques de base en ayant une partie de ses réserves de change bloquée à l’extérieur.

    Même s’il n’y avait pas la France, ce sont les banques centrales africaines qui devraient veiller sur ces réserves de change car elles sont le garant de la valeur des monnaies qu’elles émettraient.

    Ce qu’il faut savoir à ce niveau, ce ne sont pas les réserves de change qui financent les investissements dans un pays mais les crédits bancaires à l’économie et les financements issus des marchés financiers (émissions d’emprunts obligataires notamment) et l’aide publique au développement accordée par les bailleurs de fonds (institutions multinationales comme la banque mondiale, le fmi, la BAD, la BEI, etc. les aides bilatérales des états partenaires, etc).

    Une réserve de change sert d’abord à garantir la valeur d’une monnaie dont elle reste la principale contrepartie de sa masse monétaire en circulation dans le monde.

    Transiter des recettes d’exportation de 8 pays africains sur des comptes d’opération à Paris qui restent disponibles à ces pays, ne bloquent en aucun cas la construction d’infrastructures dans ces pays car les infrastructures sont des investissements qui doivent être financés soient à travers des budgets des états soient à travers les plans d’investissements des entreprises publiques ou privées nationales ou étrangères sur le sol africain.

    Tant que les budgets d’état ne sont pas aussi ambitieux pour intégrer un paquet complet de projets d’investissement structurant, le niveau des investissements économiques en Afrique restera très faible.

    A moins que les modèles de développement et les politiques économiques adoptées par les états africains ne soient assez incitatifs pour attirer beaucoup d’investisseurs privés (nationaux et étrangers) pour faire des routes, des chemins de fer, des barrages, des ponts, des centrales électriques, des systèmes d’adduction d’eau potable, des aménagements agricoles, des systèmes modernes de télécommunications, des entreprises créatrices d’emplois, des écoles, des hôpitaux, des centres de recherches, des infrastructures de transport public, des logements, etc.

    En aucun cas l’investissement privé ni public n’est lié directement à des recettes d’exportation d’un pays.
    Ils sont avant tout liés à la capacité des banques à identifier et à financer des projets d’investissement rentables des états, des entreprises et des ménages dans le pays.

    Ce qui manque à l’Afrique ce n’est pas une monnaie unique qui permettra à ces gouvernements d’avoir une main totalement libre sur ces réserves de change et sur sa politique monétaire. Pour cela il faut d’abord des gouvernements intègres, sérieux et travailleurs et des institutions monétaires adoptant une gestion saine de la monnaie ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui en Afrique occidentale.

    Le risque de donner la main libre de l’émission monétaire à des gouvernements corrompus c’est d’ouvrir la voie à la planche à billets c’est à dire l’émission désordonnée de la monnaie sans aucun lien avec les besoins de financement des pays concernés et cela conduirait inéluctablement à une inflation galopante c’est à dire une baise brute de la valeur de la monnaie et une une instabilité monétaire.

    L’Afrique occidentale est déjà en proie à beaucoup d’autre instabilités (économiques, sociales et politiques) s’il faut y ajouter une instabilité monétaire cela coûterait cher d’abord aux populations africaines déjà éprouvées par une grande pauvreté et une précarité aiguë.

    Pour illustration,dans les 5 dernières années la monnaie du Nigeria, Nairia, a fluctué par rapport à l’euro de 204,93 Nairas à 452,35 nairas soit une variation de 87%.

    C’est une très grande instabilité de cours du Naira. Et l’économie du Nigeria représente les 2 tiers des économies des 15 pays de la CEDEAO (communautés économiques des états de l’Afrique de l’Ouest) qui envisagent d’adopter la monnaie unique, l’ECO en 2020.

    Et le Nigeria est un géant économique africain avec d’énormes ressources pétrolières donc il peut faire face à une instabilité monétaire mais les petits pays d’Afrique occidentale auront du mal à grever une instabilité monétaire sur leur instabilité économique, politique et sociale.

    Pour cela il faut développer tout une filière de banque d’investissement et de financement ainsi que des banques d’affaires pour développer des contrats dérivés sur les devises (les contrats à terme fermes ou conditionnels sur les cours des devises sur marchés organisés ou de gré à gré) pour permettre aux entreprises et aux états africains de se protéger contre l’instabilité monétaire.

    Pour l’instant il y a très peu d’activité de banques d’investissement et de financement ainsi que de banques d’affaires en Afrique occidentale.

    Le grand défi du changement monétaire passera par une restructuration complète du secteur bancaire africain et de l’assainissement complète des finances publiques et des pratiques budgétaires en Afrique.

    Faute de quoi le fiasco de l’ECO fera voir au grand jour aux africains de l’Ouest tous le spectre lumineux du sous développement qui les hante depuis plus de 60 ans après les indépendances africaines.

    Salute.

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