Editorial : Bonne nouvelle : Le Mali dans le sillage des nations émergentes !

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Mali-FMI : La chaine de la dépense publique au crible
Le siège du ministère de l’économie et des Finances

Personne, même les plus optimistes de ses supporteurs, ne donnait le président Ibrahim Boubacar Kéïta vainqueur de la crise multiforme qui depuis 2012 accable le Mali et qu’il a dû intégrer à sa gouvernance après son plébiscite de la présidentielle, en entrant dans ses nouvelles fonctions de chef de l’Etat du Mali. Parce qu’il n’était pas parfaitement préparé à faire face à une gouvernance de crise et qu’il n’avait pas en majorité les hommes adéquats sous la main. D’où des tâtonnements prévisibles et des couacs imprévisibles provoqués par des collaborateurs qu’il croyait au-dessus de tout soupçon. Ainsi, des erreurs et des scandales de corruption à répétition ont apporté de l’eau au moulin de ses détracteurs et l’opposition en a fait ses choux gras. Paradoxalement, avec la signature des accords controversés de paix annoncée pour le 15 mai prochain à Bamako, l »horizon est entrain de s’éclaircir. Mais déjà, des signaux précurseurs d’une embellie étaient perceptibles.

En cette cruciale année 2015, une autre bataille, non moins importante attendait le président Ibrahim Boubacar Kéïta sur le front économique. Dans ce domaine et celui des affaires, les choses étaient prévues pour s’améliorer, puisque tous les clignotants étaient au vert. Il suffisait de maintenir le cap en renforçant les acquis dans un cadre macroéconomique assaini, nettement amélioré. La reprise était-là, certaine depuis fin décembre 2014, avec un taux de croissance estimé à 5,8%. Les partenaires techniques et financiers sont mobilisés pour appuyer de tout leur poids le Mali qui revient de loin. L’Union Européenne, les principaux bailleurs bilatéraux et multilatéraux, le FMI et la Banque Mondiale sont dans les meilleures dispositions pour participer au financement et à la relance de notre économie. Cet appui global s’élevait à 390 milliards de F CFA, tandis que  le gouvernement attendait le décaissement de 1000 milliards en seconde phase des engagements de la Conférence de Bruxelles initialement pris en 2013 par les PTF. Les efforts remarquables accomplis par le gouvernement ont contenu à un niveau acceptable les dépenses budgétaires. Le budget récemment voté permettra une relance de l’économie. Une raison pour IBK d’être encore plus optimiste pour le Mali et les Maliens: « Renouer avec la croissance sera très largement bénéfique pour les actions de solidarité nationale et la réduction de la pauvreté, c’est-à-dire pour les actions d’accompagnement de cette paix que nous appelons de toutes nos forces », avait-il espéré lors de son adresse à la nation. Cette croissance est désormais là, certifiée par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire internationale lors de la dernière visite d’ ‘Igor Diarra, notre ministre de l’économie et des finances. Ses vœux ont été comblés au-delà de ses attentes. L’année dernière, en 2014, on a finalement enregistré un taux de croissance de 7%. Avec le retour de » la paix, les affaires vont reprendre de plus belle et les PTF vont se bousculer au portillon. Accrochez-vous à votre fauteuil : Le Mali est dans le sillage des Dragons du sud-est asiatique, en route vers l’émergence !

Bara De Dara

 

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