Éditorial : Année 2024 : éviter les pièges à cons pour avancer résolument

2

Sur les ruines fumantes de plus de trente ans de démocratie est née la Transition dans la douleur. L’avènement de celle-ci est l’aboutissement de la lutte opiniâtre menée par le peuple conscient contre une pègre qui faisait peser sur l’avenir du Mali une chape de plomb faite d’un mélange inextricable d’injustices, d’oppressions, de prédations, de trahisons, de crimes et de parjures. Notre pays se délitait littéralement au fil des jours. Le mouvement patriotique, qu’on l’appelle aussi mobilisation populaire ou soulèvement citoyen, a héroïquement, avec stoïcisme même, a acculé la gouvernance honnie durant 74 jours, du 05 juin au 18 août 2020, date à laquelle des officiers patriotes sont intervenus pour mettre fin à la dérive dictatoriale en arrêtant le président de la République qui avait déjà fait flinguer les citoyens aux mains nues durant les folles journées des 10, 11 et 12 juillet et qui croyait pouvoir se maintenir encore au pouvoir grâce à l’utilisation de l’arme létale. Dans cette lutte hardie, un homme portant difficilement le poids des ans et de santé fragile, qui n’a jamais eu souci que du Mali et dont le père demeure un des plus grands martyrs que la cruelle et inhumaine colonisation française a faits chez nous, a pris une part active et déterminante : le Chérif de Nioro, communément appelé M’Bouillé. Par la suite, il viendra à Bamako, pour une des rares fois, afin de prendre part aux Assises Nationales de la Refondation boudées par les politiciens ringards invités solennellement, malgré tout  par deux fois au moins,  par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta afin que tout le monde vienne à titre égal participer au redressement de la nation en péril. Faut-il rappeler que pour en arriver à l’impérieuse nécessité de la refondation de l’Etat, il a fallu la rectification de la trajectoire de la Transition par une action rapide et audacieuse le 24 mai 2021,  qui a motivé ce qui ne peut être appelé autrement que le pacte du 07 juin 2021 quand, en toute souveraineté, le nouveau Président de la Transition, dans les minutes qui ont suivi ce jour sa prestation de serment devant la Cour suprême, a signé le décret nommant le nouveau Premier ministre, Chef du gouvernement, en la personne de Dr. Choguel Kokalla Maïga.

Depuis, l’Armée nationale a recouvré d’abord sa propre raison d’être, sa propre dignité en tant qu’épine dorsale de la nation, et a entrepris de redonner aux Maliens leur dignité perdue. Les premiers assauts ont été donnés aux sanctuaires terroristes dès fin décembre 2021, avec les succès indéniables. Les politiciens véreux n’ont pas aimé et Moussa Baba Diarra, ancien député RPM et pionnier de la dénonciation des fourberies de la France s’indigne publiquement de leur inconséquence dans un post mémorable sur les réseaux sociaux. Ainsi sont nos politiciens qui n’ont cure de la patrie. Il est certainement bon de relever que jamais, depuis 1991, il n’y a eu au Mali tant de regroupements de partis politiques contre un pouvoir que le nombre ahurissant qu’on a enregistré contre la Transition. Un de mes aînés, réagissant à un de mes éditoriaux sur le sujet, m’écrit dernièrement : « Là où je te donne raison, mon frère, c’est la vieille garde qui est aux commandes. Mais c’est idem pour le CNID, le MPR, le RPM, l’URD, etc. La classe politique de mars 91, doit avoir pitié du Mali. Mon frère, je suis déçu de la jeunesse malienne  réduite à récolter des miettes et venir dans des réunions de partis politiques sans ambitions. Il n’y a que chez les militaires que les jeunes sont émergents !… » L’histoire récente atteste cette vérité. L’ADEMA-PASJ, spécialisé dans l’art de tendre des pièges à cons, a tenu le week-end passé sa 19ème conférence qui ne fut qu’un épiphénomène. Certes, par effet de mode, il y a eu entonnement d’un hymne dit du parti, la présence de quelques barons qui n’avaient pas l’air joyeux, et il n’y aura pas de déclaration finale à la fin de la journée. Dans le reportage fait par l’Orm, entre un Yaya Sangaré qui a appelé tous les partis à s’unir et un Empé qui est plus bailleur de fonds qu’acteur politique appelant aussi les partis à soutenir la Transition, rien n’est clair ; une déclaration qui ne pouvait plus être dite est restée à travers les gorges, d’autant que plusieurs barons restent sur une autre logique, mais nul n’ignore que l’Adema-Pasj n’a ni candidat à une élection présidentielle depuis 25 ans, ni présentement un potentiel gagnant à l’issue d’une élection législative. Autant pour la Transition éviter de s’allier avec l’ancienne pour continuer résolument sa marche en avant.

Amadou N’Fa Diallo

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. TAIS SALE LÉPREUX 3 DOIGTS ET VISAGE DÉFIGURÉ
    AS-TU BIEN LAVE TON BODA ? CAR LES ALGÉRIENS DÉBARQUERONT BIENTÔT AU MALI ET TU VAS BIEN APPRÉCIER LEURS GROS BANGALAS WALLAYE MOUAHAHAHAHAHAHAHAHA

  2. Dialloke merci pour la lumière, sangare va mourir encore! Tu as tout a fait raison car après la Kleptocratie du mediocre Alpha Omar Konare et son regime ADEMA-PASJ, ce dernier est devenu faiseur de roi car vomi par le peuple Malien tout entier!

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!