En décidant de contrôler physiquement tous ses salariés, le gouvernement a pris des options sérieuses dans la lutte contre la fraude. L’opération de par son envergure et sa cible permettra surement à l’Etat de savoir avec exactitude le nombre réel de ceux qui ont droit à un salaire et par conséquent maitriser la masse salariale. Ici la question est très simple à répondre : Existez-vous oui ou non ? La réponse fera de vous un citoyen méritant un salaire ou un piètre voleur. C’est à ce niveau que l’Etat doit aller jusqu’au bout de sa logique en démasquant la chaine de complicité dont bénéficiaient les faux agents.
Déjà des résultats en termes de trop perçu pointent ça et là. Certains coupables ont même pris la clé des champs. Mais la grande majorité demeure dans l’expectative d’un arrangement à l’amiable. Ces fraudeurs et leurs complices misent sur le tissu relationnel dont ils disposent et pensent que l’ouragan qui s’annonce leur passera sans grand dommage. Ils ont une part de raison car au Mali tout se négocie et il faut savoir taper à la bonne porte. Le crédit de l’État est en jeu dans cette affaire de contrôle physique. Ce dernier ; c’est-à-dire l’État a l’occasion de se respecter à l’interne comme à l’extérieur en démasquant et en punissant conformément à la loi les fraudeurs et leurs complices ou perdre pour de bon le peu de considération dont il dispose encore. À lui de choisir.
MC