Rien ne doit, ni ne peut justifier le clou des événements d’hier 21 mai à Bamako et singulièrement sur la colline du pouvoir.
L’agression et la grave atteinte à l’intégrité physique du Président de la République par intérim est à condamner sur toute la ligne et aucun malien ne doit et ne peut en être fier. Sans accuser les bidasses chargés de sa garde, il faut dénoncer et condamner le manque de professionnalisme pour ne pas dire l’amateurisme qui n’honore ni notre armée encore moins nos forces de sécurité qui n’ont pu prévenir ou empêché un tel acte déshonorant et très loin des principes pour lesquels nous nous battons (en démocrates et patriotes convaincus, honnêtes et sincères) depuis les débuts des dérives Att-cratiques qui ont fini par asseoir le lit de la Médiocratie qui nous a mené où l’on sait.
Et comment ?
Il ne sert à rien de noter ou rappeler que la CEDEAO tout comme le CNRDRE et les autres signataires du protocole d’accord auquel ils ont directement donné force exécutive ont, à tout le moins, manqué de pédagogie. Non pas parce que leur résolution ou leur solution à l’équation de la présidence de la Transition n’était pas bonne ou manquait d’arguments. Non ! Mais parce que la manière de la rendre était précipitée et peu ou prou convenante pour les autres parties prenantes surtout ceux qui ne soufflaient pas dans la même trompette que la CEDEAO et la présidence par intérim.
La CEDEAO, surtout en ces temps de frilosité des populations du fait des politicards et activistes continuant, au grand dam de la patrie et son septentrion en particulier à se regarder en chiens de faïence pouvait conforter et mieux ancrer sa solution bien acceptable du reste. En se donnant le temps d’une, tant minime soit-elle, concertation des parties prenantes. Le temps d’un petit exercice de lecture expliquée de l’accord, comme il en a été à Ouaga le mois dernier. Ceci aurait eu l’avantage non seulement de son passage dans la sérénité mais beaucoup plus de lui donner l’onction indispensable d’une solution partagée. Cette pédagogie ou à tout le moins cette approche de la logique consensuelle aurait prévenu et géré bien de situations qui n’en seraient.
Somme toute, après le défoulement et les événements d’hier, il est plus qu’urgent et opportun que tous se ressaisissent et pensent, parlent et prient Mali au détriment d’égo et de politicailleries dont nous vivons malheureusement les conséquences qui nous ont dénaturé au grand dam de nos valeurs qui ont fait l’exemplarité et le référentiel du Mali. Qu’il faut reconquérir au plus vite. Afin de recouvrer l’intégrité de notre territoire et notre dignité plus à mal au Nord. Même si au Sud nous en avons perdu, surtout par la déception de nos frères du Nord qui comprennent peu ou prou les querelles et autres dissensions byzantines qui divisent leurs frères du Sud.
Tout ça est fini. Peut être qu’il fallait passer par là pour taire nos égos et nos passions et même regarder la réalité et nos obligations. Que sont : pacifier le Nord et revenir aux élections pour reprendre le processus démocratique.
En se disant plus jamais ça !
El Hadj Mahamane Hamèye CISSE
Très belle réflexion, monsieur Cissé. Que dieu vous entende.Et comme vous le dites si bien, après ce défoulement, il importe que les maliens se ressaisissent très vite, sinon le pays va basculer dans le chaos.
Comments are closed.