Éditorial : A-t-on le choix ?

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Chacun a ses raisons et nous voudrions bien les comprendre. En retour  eux  aussi devraient  faire l’effort de voir la réalité en face et d’en tirer les leçons.

Car la question n’est plus de vouloir signer ou  pas ; mais de savoir si on a les  moyens de refuser de signer.

Refuser de signer cet accord, c’est prendre le risque de frustrer des amis, de s’isoler diplomatiquement. C’est se laisser aller à la faute et de donner raison à  ceux qui sont jaloux de notre existence en tant que nation malienne

Refuser de signer  voudrait dire qu’on a les moyens suffisants pour dire non Qu’on dispose de forces à même d’assurer notre  défense et notre sécurité face à l’hydre du sahel ; de moyens financiers politiques et diplomatiques pour faire face à la situation ; Qu’on est prêt à payer le prix de la résistance

Au moment où certains vont mourir au front, ceux de l’arrière devront  renoncer à leurs  prébendes à leurs  privilèges. Ils devront aussi accepter des coupures drastiques dans les budgets pour faire face à l’effort de guerre.

Cela requiert de nous  un sens élevé de la nation et de la patrie, la ferme volonté d’élever le bien public au rang de sacré et de  tourner définitivement dos à la corruption à la gabegie.

En fin devrons-nous avoir une foi inébranlable au Mali et être prêts à se sacrifier pour les générations futures comme l’avaient décidé nos pères à l’indépendance.

Modibo KEITA

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