« Ce n’est pas possible de nous vaincre éternellement. C’est une affaire d’un temps. Or, nous, nous avons tout le temps pour nous préparer, nous réarmer et pour combattre. Combattre, c’est notre habitude. Nous savons ce qu’est combattre. Nous ne sommes pas nés d’aujourd’hui, ni d’hier. Nous sommes profondément ancrés dans la terre de nos ancêtres ». Lorsque le Doyen Seydou Badian KOUYATE affirmait en 2018 cette certitude, on a vu le visage des inguérissables envahisseurs le rictus méprisant et moqueur et, en appui de leur arrogance, le sourire narquois des suppôts du néocolonialisme, les nôtres. A l’époque, Serval, puis Barkhane, et autres G5-Sahel et Takuba servaient, depuis au moins six ans, de couverture commode aux actions terroristes de toutes sortes, dont la finalité recherchée n’était autre chose que la partition de notre Mali. Les armées étrangères étaient présentes chez nous comme installées à cette fin à perpétuelle demeure, après qu’on ait méthodiquement déstructuré notre armée nationale au point que, avec l’amertume qui fend le cœur du vrai patriote malien, le même Doyen Seydou Badian, au cours d’une émission avec Kassim Traoré en 2012, s’interrogeait presque en larmes : « Comment nos militaires vont se faire arrêter comme de vulgaires pique-niqueurs ? » Nous ne rouvrirons pas les plaies, mais nous ne pouvons pas oublier l’ampleur de l’hécatombe qui a été notre malheur, tant pour les militaires que pour les civils. Plus les forces internationales accroissaient leur nombre sur notre territoire, plus le spectre des violences et des massacres s’élargissait. Louons le Ciel, comme un hommage posthume à Seydou Badian et un baume formidable au cœur de tous les dignes maliens, les FAMA, cinq ans après la certitude de vaincre exprimée par l’auteur du célèbre roman « SOUS L’ORAGE » et non moins principale plume de notre hymne national, libéreront Kidal et toutes portions du territoire national sous séquestre des forces du mal. C’est cela le Mali : ne rien céder à l’ennemi qui ôte la dignité au vis-à-vis. A leur « Vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », les Maliens poussent le cri : « A faire la guerre pour sauver notre patrie, nous triompherons avec toute la gloire ! »
Tel est notre devoir à l’heure où, à chaque aube, ouvrant les yeux, nous trouvons des lions debout devant nous. La déclaration de guerre faite récemment par l’ancien chef d’état-major des Armées françaises, général François Lecointre, nous interpelle grandement. Ce qui se passe concomitamment avec le voisin, la Mauritanie, se lit comme une énième preuve de ce que Pr. Boniface Diarra appelle « guerres par procuration » que les « psychopathes du profit » ne cesseront pas de fomenter contre nous pour s’emparer de nos immenses ressources et richesses diverses, potentialités indéniables pour une meilleure vie pour nous. Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, militaire pur jus qui ne saurait se laisser surprendre comme poltron, a dépêché auprès des autorités mauritaniennes une délégation de haut niveau pour prévenir et non supplier. C’est parce qu’il sait ce que c’est que la guerre, avec ses lots de souffrances et de détresse pour les populations et les armées. Seuls les inconscients la prennent à la légère. Le Français Montesquieu n’en voulait pas trop à ceux qui causent la guerre mais indexait gravement ceux qui ne font rien pour l’empêcher. Ainsi, à la suite du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, c’est le chef d’état-major général des Armées maliennes, Général Oumar Diarra, qui s’est rendu à Nouackchott, signifiait que le Mali travaille à la paix et non à la belligérance. Dans la leçon inaugurale qu’elle a prononcé à l’occasion de la rentrée de la troisième promotion de notre Ecole de Guerre le 29 décembre 2023, Pr. Sogoba Jacqueline Konaté, Directrice générale du Centre d’Intelligence Artificielle et de Robotique du Mali), disait : « Le coût de la Guerre se chiffre d’abord en nombre de victimes civiles et militaires, puis en termes de dépenses et de destructions matérielles, en passant par son lot de blessures émotionnelles. En outre, s’il est possible de connaître quand est-ce qu’une Guerre commence, l’expérience a démontré qu’il n’est pas aisé d’en déterminer la fin. » Et de citer deux dirigeants bien avertis de la question : Le Général chinois, Sun Tzu (L’Art de la Guerre) 700 ans avant Jésus Christ), à 2400 ans de distance de nous, dans ‘’L’Art de la Guerre’’, disait : « La Guerre coûte cher, elle doit être le dernier recours pour la résolution d’un conflit ». L’ex Premier-ministre et ex Président israélien, le Général Shimon Peres, qui disait en 2017 dans ‘’Aucun rêve n’est impossible’’, le Général Israélien Shimon Pérès : « La paix est un but, un objectif digne que l’on poursuit, tandis que la guerre n’est que fonctionnelle, naissant d’une nécessité rétive. Nul être doué de raison ne peut préférer la seconde. Dès que la paix me paraissait possible, je la recherchais avec la plus grande énergie ». Sans doute, Colonel Assimi lit dans les bons bréviaires militaires, mais il n’aura pas peur.
Amadou N’Fa Diallo
Dialloke, merci pour la plume, la reflection et la grandeur, en effet quand nos FAMA ont chasse Barkhane, Takuba, la MINUSMA nous avons regagne les terres de nos ancêtres, nous avons celebre Kaghe Magan Cisse, Soundjata, Soumanguru, Da Monzo, Samory, Babemba, Soni Ali Ber, Firhoun, Askia Mohamed