Edito : Yes, they can ?

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Les Black Stars ont d’abord joué pour le Ghana, ce pays-vitrine de l’Afrique qui gagne sur plusieurs fronts dont celui très stratégique de la gouvernance. Mais ils ont joué également pour toute l’Afrique.

D’Asmara à Bissau, du Caire au Cap, sans doute, les sirènes de la rue africaine  ont accompagné les vuvuzelas. Les bidonvilles du continent ont retenu leur souffle sous les nombreuses menaces yankees, elles ont exulté lorsque la bande d’Ayew les fit rêver avec un second but et le coup de sifflet final qui n’en finissait pas de se faire attendre au bout d’une épopée de cent vingt minutes qui a libéré, pas seulement Accra, mais Bamako, Nairobi, Harare, Johannesbourg et Yaoundé. Chapeau pour le pays de Nkrumah, le chantre de l’unité africaine que le  201è penalty de la coupe du monde  marqué avec sérénité par une équipe américaine enthousiaste, généreuse et combative a failli priver des quarts de finale.

C’est triste pour les sympathiques poulains de Braddley. C’est triste pour Clinton qui était dans les tribunes et qui, comme les coéquipiers de l’admirable Donovan, a entonné son hymne national la main sur le cœur. Mais il fallait un vainqueur samedi et ce fut très méritoirement le Ghana. Cette victoire doit être relativisée certes car elle est loin d’avoir la portée d’une victoire sur le Brésil, l’Argentine, l’Angleterre ou l’Allemagne. En plus, ce n’est pas la première fois qu’une équipe africaine va en quart de finale du Mondial.

Le même Ghana l’avait déjà fait, tout comme le Cameroun et le Sénégal. Mais ce qui se fête, c’est le fait que le scénario de toutes les équipes africaines effondrées au premier tour ou aux huitièmes de finale est maintenant conjuré. Et puis, pourquoi s’interdire de rêver ? Les Black stars sont certes jeunes mais pleins de talent et d’énergie. Avec un peu plus de concentration et de coaching, ils peuvent aller plus loin. C’est tout le mal que nous leur souhaitons.

Adam Thiam

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