Edito : Vivement des mesures plus coercitives au campus !

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« Sans préjudices de poursuite judiciaire et de sanction disciplinaire, les étudiants  …, sont exclus des résidences de la Faculté des Sciences Techniques et de l’Institut Universitaire de Gestion  sis au Campus de Badalabougou, avec retrait définitif  du droit d’accès aux résidences universitaires, pour des faits de violation grave des règles pénales, notamment détention d’objets prohibés ». C’est  le libellé de la  décision du Directeur du Centre National des Œuvres universitaires  (CENOU). Qui   ordonne  d’ailleurs explicitement,  l’exclusion définitive de 17 étudiants pour détention d’armes à feu, armes blanches et autres. Qu’il était  temps que les responsables des  campus universitaires   prennent des sanctions contre des étudiants qui ont transformé   nos universités  en  des  lieux  de crimes !

Les établissements scolaires et universitaires sont normalement des instances de formation et de réflexion sur la problématique  de la société. Ainsi  sont-ils  censés offrir  des compétences théoriques et pratiques aux élèves et étudiants, afin de les préparer à devenir des citoyens imprégnés des valeurs sociétales et culturelles !  Mais actuellement  cet idéal est en train  d’être hypothéqué  par la violence et l’insécurité croissante et endémique. Qui   deviennent  le  lot quotidien des élèves et étudiants.  De sorte que  les établissements scolaires et universitaires ne sont plus des lieux sûrs et un havre  de paix et de tranquillité qu’ils avaient toujours  été.

Conscient  donc  de cette situation dramatique,  le Département  de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, n’a de cesse initier des fora afin  de pouvoir  trouver des  solutions idoines. Mais ces efforts  n’ont  pas, jusque-là,  permis à promouvoir un espace scolaire et universitaire apaisé, propice à l’apprentissage. Alors que  les  campus universitaires maliens, notamment celui de  Badalabougou, sont devenus, au vu et au su de tous,  des lieux  de stockage d’armes de guerre. Où les étudiants s’entre-tuent. C’était déjà le cas en 2018.

Face à la gravité du problème,  il est vrai que, en cette année  2018,  les pouvoirs publics avaient engagé   des mesures fortes dont, entre autres :  la mise en place d’une commission interministérielle de travail sur les  questions  de violence et d’insécurité ; l’élaboration d’un plan d’actions ;  l’audit sécuritaire des établissements d’enseignement supérieur ;  l’opérationnalisation des Conseils de discipline et la prise des sanctions disciplinaires contre de nombreux   étudiants responsables de violence dans certaines facultés  tels que la FMOS-FHAP, FDPRI. Toutes choses qui ont débouché sur   l’adoption d’une loi et d’un décret sur les franchises et libertés universitaires.

Toutefois, au regard de l’arsenal de guerre  qui  vient d’être découvert, il y a juste quelques semaines, au campus de Badalabougou,  force  est de reconnaitre  que ces mesures  fortes n’ont pas suffi. Donc, ne   méritent- elles pas d’être renforcées par d’autres actions.  Encore plus  coercitives ! Comme l’interdiction pure et simple de  l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) ?

 

Gaoussou Madani Traoré

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