Le peuple malien, dans la communion, vient de marquer l’histoire démocratique. La Plateforme AN TE A BANNA opposée à la révision constitutionnelle, après deux mois de lutte âpre, a fêté lors d’un meeting, dans l’éphorie, sa victoire partielle. Le Président s’est enfin prononcé. Après avoir réussi une délégation du camp du NON en présence des dignitaires religieux et traditionnels, dans une adresse solennelle à la Nation, IBK a décidé de surseoir à son referendum sur la révision de la constitution. Il a promis d’ouvrir un dialogue inclusif. Donc le projet n’est pas complètement abandonné comme l’a recommandé la plateforme.
Elle a en tout cas accepté de sursoir aussi ses activités qui allaient se manifester dans le cadre de la désobéissance civile prévue par l’article 121 de la constitution du 25 février 1992. La mise en accusation du Président était en ligne de mire et une fois l’assemblée nationale saisie, c’était aussi la sollicitation de démettre le Président de la République de ses fonctions pour haute trahison.
Fêter la victoire, oui mais avec vigilance ! Le dossier peut dormir pendant un certain temps, mais peut refaire surface à tout moment. IBK est obligé de réviser car, dit-il, c’est un engagement international.
Cette mi-temps, la plateforme doit faire énormément attention. C’est sa détermination qui a abouti au sursis. Donc elle doit redoubler d’effort ; elle ne doit pas se laisser emporter par d’autres sujets qui pourraient être sources de division. Si elle baisse les bras, sa révolution sera inachevée. Elle doit être une sentinelle et exiger aux gouvernants principalement le président le respect des principes fondamentaux d’un Etat démocratique dans l’exercice de leur pouvoir.
J’insiste. Dans la vision du chef de l’Etat, la révision aura lieu. Quand et comment ? L’épineuse question doit être discutée au sein de la plateforme et se faire une position dès maintenant.
IBK est imprévisible. La plus part des responsables de la plateforme savent en quoi il est capable pour avoir collaboré avec lui dans les années 90 et aussi 2000.
Sa déclaration est salutaire, mais que la plateforme sache que c’est parce qu’IBK était en position de faiblesse qu’il a courbé l’échine devant elle.
Cette victoire du peuple, c’est la victoire du Mali. Elle n’est qu’une étape. Le reste du chemin est long et miné.
Boubacar Yalkoué
1- Il n’ y a rien d’honnête et d’assez original de ce que M IBK vient de faire contrairement à tout cette émotion, de compassion et de cette pluie de félicitations à son égard. Quoi de plus normal dans une démocratie qu’un chef d’Etat prenne en considération la voix de la majorité et de sursoir à un projet, donc écouter tout simplement la voix du peuple…Arrêtons donc In God, we trust!!!!!
2- Avec du recul on a assisté au contraire à la plus grande page de “com” médiatique et psychologique d’un président en mal pour n’avoir rien à présenter comme bilan après 4 ans d’exercice et qui plus est, l’a reconnu comme tel sur Al-Jazeera. Son sursis n’est qu’un gain à récupérer pendant les élections…Regardons les faits!!!!!
3- C’est la récupération du plus grand show politico-religieux digne d’une “Cosa Nostra” qui fut organiseé par la présidence en chorégraphie avec l’orchestre religio-coutumier en vue des élections à venir. Et pour cause, justement pour avoir fait cause commune avec le politique dans les business foncier, colportage et camionage. Le tout au détriment du lambda…!!!!
4- En clair il a s’agit donc de berner simplement les Maliens, du genre du bourrerau salvateur qui tend la corde à celui qu’il avait précédemment précipité dans le puits. Histoire d’une PAIX pour le Mali…!!!
5- Le projet a divisé les Maliens, M IBK a soi-disant évité le pire au Mali, a délivré le payss et est passé de ce fait comme ce chef de famille qui par enchantement a eu le souci de sa maison, sans préciser qu’il a eu peur entre autre du mot d’ordre ultime de la désobéissance civil prévu par la loi et surtout de l’ascendance sans précédent de la jeunesse sur la chair électorale religieuse en matière de mobilisation. Et qui connait l’homme IBK, rien d’étonnant de voir dans les mois à venir l’armée malienne dans Kidal, ou soit sa propre présence, soit un de ses ministres…!!!!
6- Cette cristalisation de la crise malienne au Nord n’est et ne fut qu’ une histoire de gros business autant pour les rebelles du Nord et du centre que pour les dinosaures du sud où on a vu une partie de l’iceberg à travers le troc organisé par les partisans du OUI…!!!
Aux Maliens de faire attention à la naiveté, que tout cela pour cela n’était en réalité qu’un piège sans fin!!!
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