En transport dans la salle Lamissa Bengaly de Sikasso, la session supplémentaire de la Cour d’Assises de Bamako, défraie la chronique. Tous les regards sont fixés depuis le 30 novembre 2016 vers la capitale du Kénédougou, qui abrite le procès connu sous la vocale « affaire ministre public contre Fousseini Diarra dit Fouss et 17 autres ».
Ce procès qui n’est guère singulier concerne l’ex chef de la junte militaire ayant fait renverser le régime du président ATT le 22 mars 2012. Amadou Aya Sanogo, comme c’est de lui qu’il s’agit principalement est accusé avec d’autres compagnons du Comité National de Redressement de la Démocratie et la République et de Restauration de l’Etat(CNRDRE), pour des crimes d’enlèvement de personnes, assassinat et complicité. Seul le jugement permettra de situer les éventuelles responsabilités.
Depuis presque trois ans, les Maliens et toute la communauté internationale attend ce moment de vérité. Qui a donné l’ordre d’exécuter les 21 militaires du 33ème régiment des commandos parachutistes arrêtés à la suite du contre coup du 30 avril 2012 ? La réponse sera connue lors de ce procès. Autant les parents des victimes aussi bien les accusés souhaitent que le droit soit dit. L’objectif de ces assises, c’est l’atteinte de la vérité et le droit de chaque partie dans le procès, en particulier la défense des droits de ceux qui sont accusés. Il s’agit d’assurer une bonne distribution de la justice et ce, conformément aux prescriptions de l’alinéa 5 du code de procédure pénale malien édictant que toute personne, objet d’une prévention ou d’une accusation a droit qu’il soit définitivement statué sur sa cause dans ce délai raisonnable.
Au-delà de l’arsenal juridique, notre pays doit faire en sorte que ce procès soit conforme aux normes internationales. Ayons conscience que l’opinion internationale nous regarde. C’est pour cette raison que nous devons tous nous unir pour que la vérité puisse éclater. Donnons-nous la main pour combattre la calomnie et leurs rumeurs qui sont de nature à nous éloigner de la justice sociale.
Jean Goïta
Aube d’Afrique
Sue la tranche sans prise de position! Libérée celui qui doit l’être!
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