Edito : Une alliance sur fond de trahison

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L’épilogue du quinquennat d’IBK mérite de jeter un regard rétrospectif sur les faits de coups bas qui ont dominé le mandat présidentiel. Entre membres du parti au pouvoir, RPM, et  entre membres de la famille ; entre  membres du parti au pouvoir et partis alliés regroupés au sein de la convention de la majorité présidentielle. Pendant les quatre ans d’IBK, ils ont passé le clair de leur temps à se jeter des pièges mortels. Cette mauvaise attitude a divisé à un moment donné le RPM en deux clans : la tendance Abdoulaye Idrissa Maïga, proche de la famille présidentielle et celle proche de Dr BocariTreta soutenue par les militants de première heure du RPM. Ils finissent chacun perdant car leur manque de cohésion fera qu’IBK refuse de leur accorder certains postes de responsabilité. Et cette guerre, IBK en paiera aussi les frais. Son parti qui devrait être en temps normal le bouclier entre lui et l’opposition n’a jamais répondu valablement  lorsque des flèches politiques sont lancées par l’opposition.

Quant aux partis membres de la Convention de la Majorité présidentielle, ils ont beaucoup souffert. Leurs chefs qui ont occupé des postes de responsabilité ne tarderont pas à les quitter d’eux-mêmes ou poussés à la démission. Ils ne sont pas libres dans la gestion de leur département. Des décisions leur parachutent et on les impose leurs exécutions.

Cette alliance sur fond de trahison a poussé de nombreux chefs de parti politique à révéler ce qui leur est arrivé au moment où ils étaient au cœur de la gestion des affaires de l’Etat. Oumar Tamtam Ly, Moussa Mara, Mamadou Igor Diarra, Alou Boubacar Diallo, Modibo Koné, Kalifa Sanogo, Moussa Sinko Coulibaly, Etienne Fakaba Sissoko, Racine Thiam, MountagaTall, ChoguelKokallaMaïga, HousseïniAmionGuindo… tous ont évoqué les raisons de leur départ. Les réalités sont presque les mêmes. Un malaise profond. Pas de considération, asphyxiés par des instructions à appliquer à la lettre, alors ils étaient contraints de partir.

Ces départs en cascade ont affaibli IBK. Malgré tout, ses camarades du RPM avec quelques micros partis politiques sont confiants. Ils pensent qu’ils peuvent faire élire IBK dès le premier tour. Une utopie ? C’est la seule hypothèse rationnelle lorsqu’on se rappelle que malgré tous ces soutiens, IBK n’a pas pu passer dès le premier tout en 2013.

Boubacar Yalkoué

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5 COMMENTAIRES

  1. Dieu n’aime pas celui qui s’acharne sur son prochain. Yalcoué est le journaliste qui ne parle que sur IBK. Meme les vrais opposants trouvent souvent d’autres sujets que de parler de IBK. Yalcoué doit s’attendre à une humiliation divine car il est d’une espèce que DIEU n’aime(salamandre)

  2. Il n’y a pas eu le partage du gâteau comme ils l’espéraient. La compétence a pris le pas sur le népotisme et le clanisme. C’est la matérialisation même de la politique le Mali d’abord. Tous ces gens étaient avec IBK quand ils étaient dans des postes. Et quand ils ne sont plus en postes ils retournent leur veste. C’est aussi simple que cela. Les maliens les ont vu à l’œuvre et savent ce qui anime chacun d’entre eux. Rendez-vous est donc pris pour le 29 juillet prochain et soyez pas surpris de voir ces mêmes personnes soutenir le président IBK. Ils n’ont aucune conviction propre. #

    • Depuis quand IBK est devenu competant ou a cherche la competence des cadres? IBK c’est la famille d’abord et ensuite les amis. FB tu fumes encore du chanvre Indien!

  3. Yugu
    Je pense qu’IBK peut parler de trahison car les qualificatifs qu’ on attribue à IBK étaient connus de tous ces messieurs.
    IBK n’était pas un inconnu quand il s’est fait élire avec l’appui de ce beau monde.
    Les caractères qu’ on lui attribue n’étaient pas inconnus.
    Ils l’ont suivi malgré la connaissance de ceux qu’ ils dénoncent aujourd’hui.
    Ils sont partis parce qu’ ils n’étaient pas satisfaits de leurs récompenses.
    IL EST IMPOSSIBLE DE SATISFAIRE TOUS LES OPPORTUNISTES.
    Un homme politique qui connaît mieux IBK car ayant été son secrétaire général quand il occupait la présidence de l’ ADEMA-PASJ a préféré quitter le parti qu’il a consacré tant d’énergies et d’efforts quand des OPPORTUNISTES ont décidé de le suivre .IBA NDIAYE savait que la présidence IBK serait plus qu’ un échec.
    Ses camarades de l’ ADEMA-PASJ aussi,mais intéressés comme IBK aux délices du pouvoir.
    IBK sachant que tous ces éléments le suivaient pour profiter des ressources publiques s’est comporté comme se comporte tous les opportunistes quand ils ont une parcelle de pouvoir c’est à dire de façon arrogante.
    Ils étaient ses esclaves.
    Ils doivent accepter ses contraintes,c’est la contrepartie pour jouir des deniers publics .
    Pour certains la contrainte et l’humiliation ont été tellement dures qu’ ils ont préféré abandonner.
    D’autres ont pensé qu’ ils n’ont pas les fruits de leurs efforts.
    ILS NE MANGENT PAS ASSEZ.
    Maintenant qu’ ils ont abandonné IBK,ils cherchent à l’influence aux urnes,ensuite le soutenir aux deuxième tours après avoir discuté une place de choix dans les institutions de la république .
    C’est pourquoi ils sont presque tous candidats.
    Ils ne vont jamais soutenir un SOUMAILA CISSE ,ZOUMANA SACHO ,MODIBO SIDIBE car n’étant pas sûr de bénéficier de l’impunité avec eux.
    Ils vont finir par rejoindre IBK,sauf s’ils constatent que c’est vraiment fini pour IBK.
    IBK peut parler de trahison car malgré qu’ ils se plaignent,ils n’ont pas été inquiétés pour leurs écarts dans la gestion.
    Certains parmi eux,sinon tous méritent la prison avec un président PATRIOTE.
    Quelqu’un qu’ ils appellent HASSIDI les aurait tous mis en prison.
    Peut-être qu’ IBK espère qu’ ils vont se racheter.
    Pauvre Mali!

  4. En bon arriviste et bon alcoolique IBK et les siens se sont comportés comme une monarchie de droit divin. C’est pourquoi il aime s’exprimer dans un Français du 17 ème siècle comme si cela le rapprochait un peu de Louis XIV. C’est très normal chez IBK car le propre des ivrognes est de vivre dans des rêves et les hallucinations. 😀😀

    À toi petit Dogôno de journaliste, je demande pourquoi tu qualifies cette situation de trahison, car parler de trahison ici revient à dire que ce n’est pas IBK le problème mais plutôt tout ce monde qui l’a quitté pour les mêmes raisons qui serait traitre. Ce serait une mauvaise interprétation de ta part parce que on ne peut pas demander à tout ce monde de se conformer aux vœux d’un alcoolique versatile et sans vision pour gouverner un pays….

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