Edito : Un puissant levier à mettre au service du développement

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En deux petites décennies, plus précisément avec l’avènement de l’ère  de la démocratie, le Mali est devenu un grand pays minier  se hissant au rang de 3ème producteur d’or  en Afrique.

Ces dernières années, il a même amorcé  le tournant de la diversification en sortant de la monoculture de l’or pour intégrer des substances  stratégiques  à l’image de l’uranium ou des métaux de base  comme le fer,  le manganèse ou la bauxite qui sont en pré phase d’exploitation.

Quant à l’or noir, source de tous les rêves et objet de toutes les convoitises, malgré les retards successifs liés à des problèmes conjoncturels et de logistique, il continue de susciter tous les espoirs et il n’est même pas exclu  que le premier forage d’exploration intervienne, courant premier semestre 2012, c’est-à-dire avant le départ d’ATT de Koulouba.

Le dossier que nous vous proposons dans ce numéro s’intéresse également aux retombées de l’exploitation minière sur les finances publiques et, d’une manière générale, le développement du pays. Le constat est que le secteur minier, notamment l’or, qui est la principale substance exploitée à l’heure actuelle, même s’il a permis au Mali de tenir la tête hors de l’eau en cette période de crise financière et économique à l’échelle mondiale, n’a pas eu l’impact souhaité sur le développement.

Alors que  les mines peuvent constituer un formidable levier susceptible, si le secteur est bien géré, de faires du Mali, à elles seules, un pays émergent. A cause des excédents qu’elles génèrent et qui peuvent être injectés dans des secteurs à fort potentiel de croissance et de développement comme la promotion des ressources humaines à travers l’éducation et la santé, les infrastructures, l’énergie et la mise en place d’un tissu industriel diversifié.

Nous avons aussi ouvert une fenêtre sur les perspectives  du secteur qui font apparaître le Mali sous les jours d’un nouvel Eldorado.

Il s’agira de poursuivre sans relâche les travaux de prospection pour mettre en évidence de nouveaux indices miniers ou confirmer d’anciens indices, les évaluer et faire leur promotion auprès d’investisseurs  potentiels étrangers et nationaux, impliquer davantage les nationaux  dans l’exploitation minière, se donner une masse critique de ressources humaines hautement qualifiées par le biais de la formation, ouvrir de nouvelles filières de formation et, pourquoi pas, créer une école des mines ou des instituts spécialisés. Bonne lecture.   

Yaya SIDIBE

 

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