Pour beaucoup de mordus maliens du foot, le scénario cauchemar, c’était l’élimination de l’Afrique du sud et de la France. Et c’est ce qui est arrivé hier. Ainsi, une à une les équipes africaines disparaissent de la compétition. Il ne reste pratiquement plus que le Ghana et si ce pays aussi en reste là, l’Afrique aura eu son plus mauvais mondial de ces deux décennies.
Un paradoxe, puisque les spécialistes saluent tous le niveau du foot continental en « constante amélioration ». Eléphants, Super Eagles, Fennecs, Lions indomptables, les Bafana-Bafana et maintenant les Bleus : la légion surtout black un peu beur (Algérie) et trop peu « blanc » (Afrique du Sud) au Mondial 2010 a vécu. Il semble, d’après la presse américaine que la Fifa devrait vite démentir si l’info est fausse, que même l’arbitre malien qui refusa aux USA un troisième but apparemment valide, a été prié de faire ses valises.
Contrairement à celui qui accorda contre la Côte d’Ivoire un but marqué de la main ? Ou celui qui réduisit hier la France à dix sur un jugement contestable ? Espérons que la justice et l’équité prévaudront ou qu’une bonne communication viendra nous éclairer sur le bien fondé des décisions prises.
Seuls lots de consolation : la journée d’hier nous laisse cependant un émouvant chant du cygne : celui d’un Domenech devenu, le temps des adieux sans doute, à la fois tendre et attendrissant. Et malgré l’élimination des Sud africains, les vuvuzelas ne se sont pas tus.
Ils produisent le bruit de millions d’anophèles en position d’attaque, c’est vrai. Mais ils font partie de l’identité visuelle et sonore de cette compétition africaine. Avec sans doute peu de chance d’être « mondialisés » mais sait-on jamais ?
Adam Thiam