Les rumeurs intempestives ont fait leur temps. Désormais, c’est le colonel major Bah N’Daw qui accède au fauteuil de Président par intérim de la Transition malienne. L’ancien ministre de la Défense d’IBK a, à ses côtés, le colonel Assimi Goïta, comme Vice-président. L’information est officiellement donnée, ce lundi 21 février dans l’après-midi, par ce dernier qui était jusque-là le président du CNSP. Ces choix sont l’œuvre de la seule junte qui n’a fait que les faire valider par le Collège de désignation qu’elle aura elle-même mis en place. Il n’y a donc eu ni débat ni consensus, le CNSP ayant fait cavalier seul. Le M5-RFP, qui était parvenu à dégager un consensus avec les militaires, n’a pas pris part à la nomination. Il l’a fait savoir à travers un point de presse au siège de la CMAS.
Par ce tandem quasi militaire à la tête du nouvel exécutif malien, la junte s’est certainement obstinée à défier voire contourner les exigences ultimes de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les souhaits des acteurs sociopolitiques nationaux à l’origine de la chute du régime IBK, notamment le M5-RFP, n’ont pas aussi été pris en compte.
Le M5 ramait pour un vrai civil à la tête de la Transition. Idem pour l’organisation sous-régionale ouest africaine qui instruisait mordicus au Comité National de Salut du Peuple (CNSP) d’aller vers la nomination d’un civil comme président de la Transition. Mais après tout, Bah N’Daw n’est-il pas un militaire à la retraite donc reversé dans la vie civile ?
Dans l’affirmative, la CEDEAO manquerait désormais d’argumentaires pour faire une quelconque objection à cette nomination. Cela, même s’il est aussi une évidence qu’un militaire à la retraite n’est autre chose qu’un militaire sans uniforme. Qui n’aura que des attitudes militaires pour diriger. Dorénavant le M5, le principal acteur sociopolitique de la chute du régime IBK, n’a d’autre choix que s’en accommoder. « Le vin est tiré, il faut le boire », nous enseigne une sagesse.
Une autre exigence de la CEDEAO: la nomination d’un PM civil, n’interviendrait qu’après l’expiration de l’ultimatum de celle-ci pour la levée de l’embargo qu’elle a décrété contre le Mali. Or la prestation de serment du président par intérim n’aura lieu que le vendredi prochain. C’est à l’issue de cela qu’il pourra nommer un Chef de Gouvernement. Une assurance donnée d’avance par celui-ci qu’il choisira un civil, devrait en principe permettre à l’organisation sous-régionale de tourner la page pour que le Mali reprenne sa place comme membre à part entière.
Toutefois, le tandem militaire N’Daw-Goïta aura beaucoup de pain sur la planche. Puisqu’il doit s’atteler instamment à relever une quantité de défis. D’abord, il doit tout faire pour remettre les maliens en confiance. Comment ? En posant illico presto toutes les bases de la refondation de l’Etat et de la nation. Ce qui recommande une totale transparence dans la gestion de la nouvelle gouvernance. Le tandem doit aussi sonner la fin de la corruption et du népotisme comme mode de gouvernance, en prônant en lieu et place, le mérite du citoyen malien. Quid de l’armée ?
Le tandem doit favoriser un attelage gouvernemental qui donnera tous les moyens nécessaires à la Grande muette. Laquelle s’évertuera à reconquérir l’intégrité territoriale de notre pays pour asseoir la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire. Mais le tandem devra aussi œuvrer à ce que la discipline et le mérite redeviennent les seules critères d’avancement de la nouvelle armée nationale dont la Transition devrait construire les piliers.
Tout compte fait, la gestion de la Transition par le tandem des colonels Bah N’Daw et Assimi Goïta sera vivement contrôlée par les masses populaires comme du lait sur du feu. Les deux têtes de la Transition n’auront point droit à l’erreur. Tant les attentes des maliens sont énormes !
Gaoussou M TRAORE
La Transition au Mali sera celle sous gouvernance armée sous la casquette “mianka-bobo” (tandem Goïta-N’Daou); ce qui m’amène à spéculer sur le préjugé favorable aux bobos et aux mianka qui, endurants militaires et sérieux ont, par le passé, des militaires hyper “guerriers” comme le capitaine Dibi Sylass Diarra qui fut un pion de la période Modibo Kéita.
Est-ce qu’il y aurait une déferlante bidasse “bobo-mianka” dans la gouvernance transitoire armée par la résurgence/sortie des placards/réhabilitation des braves guerrier Didier Dakouo, Elysée N’Daou, etc.?
Sincèrement
Bonsoir
TAND€M plutôt que P€DALOCCID€NTAL€ ?
Mettre l’accent sur le tandem militaire,c’est croire que le président de la transition va se laisser dicter sa conduite.
Quand on est en responsabilité, on s’assume ou on rend le tablier.
BA NDAW a montré, pendant sa riche carrière, qu’il applique le principe.
IL EST LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, LES JEUNES OFFICIERS SUPÉRIEURS SONT SES SUBORDONNÉS, ILS VONT L’OBÉIR OU C’EST EUX QUI VIENNENT PRENDRE SA PLACE.
Ce n’est pas un DIONCOUNDA TRAORÉ très faible,qui a laissé 800 gendarmes créés le désordre quand il était ministre de la défense au tout début du mandat d’AOK ,qui est à la présidence de la république,mais un officier supérieur connu très rigoureux sur les principes de la conduite de l’État.
IL N’Y A PLUS DE TENDANCE MILITAIRE, DÈS LORS QUE BA NDAW EST INVESTI PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE.
Il a montré qu’avec lui, il ne peut pas avoir deux capitaines dans le même bateau.
À partir de vendredi, le CNSP disparait pour laisser l’autorité du président de la république s’exercer.
Il en sera ainsi ou le vieux minianka regagne sa retraite paisible.
C’EST À BA NDAW DIMPOSER L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT AFIN QUE LA TRANSITION PUISSE S’EXERCER CONVENABLEMENT.
Il n’est pas du rôle de la transition de lutter contre la corruption,mais de faciliter les réformes nécessaires pour une pratique démocratique permettant l’épanouissement de la population malienne.
L’autorité du président de la transition est nécessaire pour permettre aux organes dédiées à la lutte contre la corruption de fonctionner à souhait.
La balle est dans le camp de BA NDAW,pas à celui des jeunes officiers supérieurs.
C’est à lui d’avoir le flair politique de collaborer étroitement avec le M5-RFP.
Ça aura le mérite de légitimer sa présidence.
Cette collaboration étroite passe par désigner son premier ministre parmi les hauts cadres apolitiques du comité stratégique du M5-RFP.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
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