Edito / Tahrir, une révolution africaine

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Adam Thiam (Le Républicain)

Il est vieux, malade, et condamné à passer le reste de ses jours en prison où il passe d’ailleurs ses premières nuits. Moubarak qui était aussi craint qu’un pharaon du temps de sa splendeur a eu une fin de règne cauchemardesque. Pourtant la place Tahrir s’est rempli de nouveau. Il faut dire qu’elle n’avait jamais vraiment désempli. Car elle s’est donné trois missions : être la mémoire d’un printemps qui fut beau mais d’abord sanglant ; être le légataire des martyrs qui ont donné leur vie pour que celle des autres change ; porter l’attente révolutionnaire de la jeunesse facebook à laquelle le clavier d’ordi a pour l’instant mieux réussi que le bulletin de vote.

La révolution permanente alors dans le cas de l’Egypte qui est allée aux urnes et qui a choisi le lifting plutôt que la chirurgie profonde ? C’est beaucoup demander quand on sait que dans les démocraties cosmétiques, la justice est la voix de son maître et que partout il est bien plus commode de sacrifier le symbole du système que le système lui-même. Rien d’étonnant donc que Moubarak ait été le bouc expiatoire des années de plomb.

Pour le reste, le souffle de Tahrir doit être maintenu, ne serait-ce que pour maintenir cet appel d’autre génération, d’autre éthique et d’autre méthode.  Mais du Cap au Caire, de Djibouti à Dakar, Tahrir ne s’adresse pas à nous en hiéroglyphe mais dans le message le plus clair possible : la transition démographique dans le continent africain exige une introspection responsable sur les modalités et le timing du renouvellement des élites. Ou nous acceptons l’accouchement naturel de ce compromis. Ou notre jeunesse nous l’imposera  par césarienne

Adam Thiam

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Bravo les femmes et les jeunes du nord vous faites la fierte d’un peuple dont son armee lui a abandonne

  2. Cela fait juste quelques semaines que je visite le beau site Maliweb. Mais à travers les commentaires des negro-maliens que je lis ici, je suis arrivé à une conclusion amère. La plupart, je dis bien la plupart de vos commentaire reflètent le vrai état d’esprit du negro-malien. On lit l’impolitesse doublée de vulgarité, de mal éducation. Mes chers amis maliens (je parle de ceux qui envoient des bassesses sur ce site), les commentaires vulgaires que vous balancez ici ne vous honorent pas, ils font decouvrir à la face du monde que vous êtes mal éduqués.

    Le MNLA est impatien de voir votre armée venir le ravitailler de nouveau en blindés et en materiel de guerre. Venez nous attaquer et nous allons vous mettre en deroute et recuperer vos armes et bagages comme à l’habituée. Merci à l’armée malienne.

  3. allez y d’abord liberé nos freres et soeurs que nos militaires fuiyard ont laisser dans les mains des bandits pied nue pour la plupart et qu’ls font le bon voisinage avec eux entre sévareé et Douenza bandes bettes et attardés vous allez changer un pays dans la violence du n’importe quoi vous enlever comme vous dites des voleurs pour les remplacer par des truants c’est tous. depuis quand ont chasse tous les cadres d’un pays quesque nous maliens nous somme trop bas. cite mois un pays qui c’est dév dans ce que vous préconisé la violence attendez les éléctions pour faire élire la personne de votre choix au lieu d’appelé a la violence. vous n’avez pas été capable encore de réalisé la situation du mali depuis seulement 3 mois de violence peut être que vous n’êtes pas toucher parce que vous êtes proches des nouveaux voleurs comme vous le dites au mali que votre jours est venue vous aussi.donc le grand perdant c’est nous qui investissons au mali et vous les volés ou cassé vous avez casser le mali le palais est cassé l’administration a été pilléé qui va remplacé le peuple frappé le président c’est simplement notre égoismes qui nous empéchent 🙄 d’avancer

  4. Thiam, le symbole et le système ne font qu’un dans les démocraties cosmétiques. En brisant le système, le symbole reste et demeure nuisible. En brisant le symbole, le système qui éclate et on se débarrasse des deux en même temps. Pour moi c’est ce qui doit expliquer la commodité dont tu parles.

  5. Malheureusement Thiam,les politiques maliens ne te comprendront pas. Nous allons faire accoucher notre democratie par cesarienne que Diounconda, Me Tapo, Tieblé, Siaka et autres le veulent ou non. Leur temps est passé. Si la sagesse ne leur fait comprendre cela, la force le fera et cela risque d etre la maniere la plus violente. Dioncounda a deja goutté à ce qu’attend les autres s’ils ne s’effacent.

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