Edito : Suscitons la fraternité et l’amour du prochain loin de l’égoïsme et du matérialisme

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Notre pays, le Mali, est majoritairement musulman. Nous sommes en plein mois du Ramadan qui est l’un des cinq piliers de l’Islam. Le ramadan marque, en effet, le début de la révélation du Coran au prophète Mahomet, et se pratique durant le mois sain, c’est-à-dire au neuvième mois du calendrier lunaire musulman. Le mot ramadan signifie chaleur intense, car le ramadan est considéré comme une bonne action brûlant les péchés. Si les musulmans doivent jeûner, c’est parce que dans le Coran, Allah a déclaré le jeûne obligatoire. Les dates du ramadan varient d’une année sur l’autre, et se calculent en fonction de la position de la lune et de l’endroit où l’on se trouve sur Terre. Elles sont fixées par les autorités musulmanes de chaque pays. Au Mali, c’est le Haut conseil islamique(Hcim) que revient cette tâche.

Quatrième pilier de la religion musulmane, le jeûne du mois de Ramadan a commencé le samedi 27 mai 2017. Le jeûne est une excellente école qui nous apprend la patience, la compassion, la générosité, l’altruisme, l’amour du prochain, la réconciliation. Il ne s’effectue pas par le corps seulement, il concerne la langue, l’esprit et les sens.

Le jeûne nous débarrasse des toxines dans le corps, régénère et purifie notre sang et notre corps. Le jeûne suscite la fraternité et l’amour du prochain loin de l’égoïsme et du matérialisme.

Il s’agit d’une période de recueillement au cours de laquelle les musulmans n’ont pas le droit de manger, de boire, de fumer, ou encore d’avoir des relations sexuelles, et ce, de l’aube au coucher du soleil. Seules les personnes malades, les femmes en période de menstruations, les femmes enceintes (ou qui allaitent), les personnes âgées et les enfants prépubères sont dispensés de respecter le jeûne.

Ainsi, les musulmans ont le devoir de prier, de réfléchir sur la place de la foi dans leur vie et sur la façon de développer leurs qualités humaines, telles que la patience, la douceur, la compassion et l’humilité. Enfin, ils pratiquent l’aumône, qui consiste à verser une taxe obligatoire à la mosquée où à un individu dans le besoin, juste avant la fin du Ramadan. À la tombée de la nuit, les fidèles se rassemblent en famille et entre amis pour consommer un repas de fête. Le premier jour du mois suivant, on célèbre l’Aïd al-Fitr, la fête de la rupture du jeûne.

Alors profitons de ce mois béni pour prier et faire des bénédictions pour nous-mêmes, nos prochains et notre Pays.

N’oublions pas nos parents qui vivent dans les zones rurales, les nécessiteux, les veuves, les orphelins.

N’oublions pas non plus nos voisins qui sont en besoin.

Aliou Touré

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