Edito : Soumeylou Boubeye Maïga : Un homme qui veut une chose et son contraire !

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L’article du journal Prétoire n°764 du lundi 29 juillet 2019 a fait de grandes révélations sur cet homme, un politique, un inconnu connu et un connu inconnu sur la scène politique malienne. Il était une référence pour nous qui le voyons de loin, de part son pragmatisme et du fait qu’il parvenait toujours à atteindre son objectif, quelque soit les moyens employés.

Certains le traite d’hérisson, du fait que lorsqu’il a été limogé du poste de ministre de la défense à la suite de la débâcle des FAMA à Kidal le 21 mai 2014, une bonne partie des maliens pensaient qu’il aurait affaire avec la justice malienne pour sa participation dans la surfacturation de l’achat de l’avion présidentiel. Pour prouver aux sceptiques qu’il était au-dessus d’une arrestation en tout cas par IBK, il a répondu à ces détracteurs en ces termes : « le chien peut aboyer derrière le hérisson sans jamais pouvoir le prendre ». Pour rappel ce petit animal est couvert de piquants sous forme de petites flèches qui piquent tout  animal qui veut l’agresser.

En réponse à ce dicton, Abdoulaye Koné dit Pablo, architecte de son état président du parti BRDM, lui a répondu que « lorsque le champ brûle, les enfants s’amusent avec le hérisson en s’en servant comme un ballon ». Nous pensons que c’est cela qui est finalement arrivé au hérisson Soumeylou Boubèye Maïga, lorsque le chérif de Nioro et l’imam Mahomoud Dicko ont pointé leurs viseurs sur lui. Il n’a fallu que deux marches pour sceller son sort par l’Assemblée Nationale du Mali. Ce qui nous a fait douter de l’homme hérisson, c’est le fait qu’il a interdit même les marches pacifiques au Mali lorsqu’il avait élu domicile à la primature.

Faut-il comprendre par cette attitude  que Soumeylou B. Maïga a porté une atteinte aux libertés publiques et individuelles ? Suffit-il d’affirmer que la souveraineté appartient au peuple pour garantir le fonctionnement d’une véritable démocratie ? Rappelons que la notion de démocratie est tout aussi indissociable de la liberté d’aller et venir, de la liberté de réunion et la liberté de marcher.

Soumeylou Boubèye Maïga a-t-il conservé sa conviction en tant que jeune journaliste en 1986 lorsqu’il a dit en face du Général Moussa Traoré que l’ouverture démocratique est une nécessité absolue, même si cela n’arrange pas son parti unique à savoir l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM). En comparant ces deux facettes de l’homme, nous sommes d’accord qu’il est en tout cas un homme double sur le plan politique. Il est aujourd’hui, après son passage à la primature, le contraire de ce qu’il était avant l’avènement de la démocratie. Ce comportement, risque de sceller son sort aux prochaines élections présidentielles. IBK, le Cherif de Nioro, l’Imam Mahmoud Dicko auront-ils encore confiance en lui avant la présidentielle de 2023 ?  Il est difficile de répondre à cette question, car tout est possible en politique.

La Rédaction

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5 COMMENTAIRES

  1. la resdaction ca veut rien dire
    lache pourquoi tu n ecris pas ton nom ?
    tas peur d assummer ?
    met ton nom si tu es un homme

  2. Le peuple malien dans sa majorité s’en est pris à SBM, alors le mal du Mali est IBK, qui change de Premiers Mijistres et de Ministres comme de chemises. Malheureusement ceux qui sont venus à ses côtés pour l’exercice du pouvoir ne parviennent à faire une lecture de l’homme qui est tout sauf crédible . Les exemples ne manquent pas, comme c’est le cas de SBM qui a été évoqué , je dirai que son intelligence et sa parfaite connaissance de la politique malienne devraient lui servir de leçon , rien qu’avec la visite de l’ex-PM Moussa MARA à Kidal . Aucun malien ne pouvait imaginer qu’IBK refuserait de prendre la paternité de cette visite. Malheureusement IBK a déclaré sur les antennes de l’ORTM qu’aucune fanfaronnade ne l’amenera à Kidal . L’oposition a demandé la démission de MARA, qui a refusé , la suite est connue. Il a été limogé par IBK sans ménagement . SBM qui était le Ministre de La Défense de l’epoque a démissionné de son poste. C’est dans cette disgrâce , qu’IBK s’est comme toujours servi de lui en le nommant Secrétaire Général de la Predidence de la République . Il est vrai que les deux hommes se connaissent bien, après avoir cheminés ensemble au sein au parti ADEMA-PASJ ou IBK, SBM, Soumaila CISSE , Mamadou Lamine TRAORE , la liste est longue ont été chassé pour diverses raisons. Il est étonnant de voir ensemble les deux hommes, mais nous sommes en politique ou tout est possible. IBK qui a montré toutes ses limites avait besoin de l’expertise de SBM. Il le nomme Premier Ministre, Chef du gouvernement . Pas parce qu’il aime ou fait confiance à lui, mais pour l’aider par tous les moyens à sa réélection . Face à une opposition , une société civile et des religieux déterminés , il lui fallait un stratège comme SBM. Depuis , SBM devait se poser la question de savoir « comment notre alliance de circonstance prendra fin « ? Le connaissant bien, son intelligence surtout sa ruse, il savait d’avance que ce qui est arrivé était inévitable . En conséquence l’homme s’est bien préparé . Ceux qui pensent que SBM est vaincu se trompent. Il fera payer cher à IBK de sa trahison qui est dans ses habitudes. Les maliens ont connu IBK lorsqu’il a eu le pouvoir. Il n’a pas de vision, pas d’amis, sans parole d’honneur et sans dignité . Il est prêt à offrir quiconque excepté les membres de sa famille biologique , pour se maintenir au pouvoir. C’est vrai que SBM est l’artisan principal de sa réélection , sinon IBK seul ne pouvait pas se faire réélire . Avec un bilan négatif , sans oublier que c’est bien sous IBK que le Mali a connu les crimes les plus atroces de son histoire. Avant la fin de son mandat Dieu va le châtier tellement qu’il a faire souffrir son peuple rien que pour sauvegarder ses intérêts personnels .

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