Edito : Souffrir pour une nécessité de souveraineté?

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Moustapha Diawara - pardonnons - avance - marasme
Moustapha Diawara

Rien à dire, notre peuple est en train de payer cash, les initiatives  inavouées de luxe  du prince du jour.

Malgré les gymnastiques du ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde et ses experts n’ont pas daigné toucher du doigt au robinet, fermé à plusieurs tours et pour plusieurs mois.

Après le brouhaha, les vérités et contrevérités qui ont entouré l’affaire de l’avion présidentiel, le bas peuple espérait sur l’intelligence, la force de persuasion et le pouvoir d’anticipation de ses gouvernants afin que les retombées de cette mesure ne soient pas trop ressenties.

Nenni,  le chef de l’Etat continue à s’abriter derrière son boubou blanc pour jouer à l’irréprochable. Le Premier ministre, avec sa barbe poivre-sel, continue d’amuser la galerie en jouant à l’apesanteur de  tension. Sans laisser-tomber derrière lui un franc symbolique.

Ils ignorent tous qu’une grande fronde couve.  Car, ils sous-estiment le degré de sacrifice que les Maliens ont consenti durant ces deux ans au nom du patriotisme.

En se pliant aux cinémas de la bande de Sanogo et consorts. Et en acceptant d’être dociles aux exigences de plusieurs mois d’Etat d’urgence, décrétés sous la transition.

De nos jours, les nerfs semblent  lâchés, les cœurs  frustrés et les têtes chauffés, c’est pourquoi le bas peuple n’a plus peur de tendre sa poitrine aux balles des gendarmes, le corps le plus craint  au Mali.

Les récents événements de Baguinéda et de Kobada sont édifiants.

Rien qu’avec l’embonpoint de  Karim aux pupitres de l’Assemblée Nationale, on sait que la crise ne stresse pas nos gouvernants actuels. Contrairement à ATT qui perdait des kilos, et laissait apparaître des traits de détresse sur le visage à une moindre crise nationale.

En effet, ce qui sied de nos jours est relatif aux moyens qu’il faut envisager pour boucher le trou, le manque à gagner que la mesure des institutions de Breton Woods va engendrer.

On a l’impression que cela n’imprègne pas trop nos plus hautes autorités. A part le ministre de l’Economie et des Finances, qui se casse en quatre avec ses services pourvoyeurs de l’Economie Nationale, comme la douane pour renflouer les caisses publiques.

Et dans une certaine mesure, le patron de l’AMRTP, Choguel. K. Maïga qui a pris la société Orange-Mali, la main dans le sac, avant de lui infliger une sanction de 18 Milliards CFA que l’Etat peine à encaisser.

Tous les autres dirigeants de l’opposition comme de la majorité s’attèlent à leur tâche quotidienne, comme si de rien n’était.

Cela se comprend aisément, car la démocratie malienne a donné à notre peuple des politiciens –opulents, aussi bien à l’opposition qu’au sein de la majorité.

C’est pourquoi, les partenaires financiers n’ont aucune pitié envers nous.

Si l’achat d’un avion présidentiel est une nécessité de souveraineté, la souffrance du grand peuple relève aussi de cela.

Moustapha Diawara

 

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6 COMMENTAIRES

  1. POURTANT LE MALI A TOUT CE QU’IL FAUT POUR FAIRE DU NORD CE QU’IL VEUT:

    AVIONS DE COMBAT B737 GRAND LUXE

    HELICOS D’ATTAQUE B737 GRAND LUXE

    CHARS D’ASSAUT B737 GRAND LUXE

    …… HUM HUM HUM

    LE MALI D’ABORD QU’IL DISAIT……

  2. C’est vrai que je n’ai pas compris cette façon de Karim de se tenir devant le pupitre à l’AN. Et pourtant il y avait l’ORTM et l’image allait bien sortir 👿 Mais bon, on juge un homme en observant ses comportements quotidiens dans la société… rien de surprenant alors 👿 👿 Dire que ce sont des mecs comme ça qui nous gouvernent, prrrrrrrrrrrrrrrrrr 🙁 🙁

    • Salut KOUDIS, j’espère que tu n’es pas de la génération des grévistes a qui IBK a lancé: “…nos enfants viendront vous gouverner!”. Cela, en son temps était choquant même pour nous qui avions déjà quitté le pays, mais, la réalité est que même mal éduqués leurs enfants nous gouvernent aujourd’hui!

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