Edito : Sikasso, le défi de l’indépendance judiciaire

Une fois n’est pas coutume, mais la cour d’Appel en transport à Sikasso nous a fait voir par deux fois déjà, une suspension inattendue.

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Une fois n’est pas coutume, mais la cour d’Appel en transport à Sikasso nous a fait voir par deux fois déjà, une suspension inattendue. On peut y voir un mauvais signal à mettre au compte de l’impréparation, du fait que la date du procès a été fixée sous la pression des parents des victimes et des défenseurs des droits de l’homme, pour échapper à une forclusion.

Ce signal ne dénote pas que la bonne conduite du procès et sa crédibilité sont sous contrôle, et que celles-ci peuvent être mises au compte seulement, des difficultés de démarrage.

Au contraire, ce signal négatif est accompagné de comportements de certains accusés et de leurs amis, qui frisent le manque de respect dû aux morts, les victimes de l’assassinat. L’air affiché par Amadou Haya Sanogo et ses supporters, qui ont inondé la ville de Sikasso, de portrait de l’accusé, et qui s’affichent et posent en photos avec lui, comme le temps d’une victoire, renvoie une mauvaise image de ce procès, même tenant compte de la présomption d’innocence. Il s’agit d’un procès en assises pour des exécutions sommaires de personnes.

De tels profils extravagants pendant le procès frisent un manque de respect pour les victimes, une provocation des parents des victimes pour saper leur morale et porter atteinte à leur dignité. De nombreux bus remplis à partir de Bamako n’ont-ils pas déversés à Sikasso de nombreux ‘’supporters’’, pour des fins de propagande au profit de Sanogo ? Dans un tel climat, la sécurité des parents des victimes est une préoccupation qui doit retenir l’attention des autorités. Sauf à confirmer que ce pouvoir qui nous gouverne est celui mis en place par la junte [qui aurait démarché les partis politiques, selon le Dr Oumar Mariko, pour qu’ils reconnaissent la victoire d’IBK dès le premier tour de l’élection présidentielle de Juillet-Aout 2013 cf.

Le Républicain du 27 Octobre 2016], et qui ne peut donc pas juger Amadou Haya Sanogo. Le pouvoir judiciaire ne doit pas perdre de vue que ce procès est une épreuve suivie sur le plan national et international. A moins que le pouvoir en place n’éprouve un devoir de reconnaissance à la junte, il est temps de se ressaisir à Sikasso, pour retrouver la sérénité et punir les assassins. Sinon l’Apembra menace de trainer les accusés devant la CPI.

B. Daou

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4 COMMENTAIRES

  1. Espèce de journal eux vous savez mentir, ou est la présomption d’innocence ici en parlant d’assassin.
    Et puis et les morts d’aguelhoc, tué et égorgé vous n’avez pas honte voici ses imbéciles de tueur et rebelle sont dehors à se pavaner avec l’argent du contribuable et ce sont nos braves sortant qu’on veut traîné en Justice.
    Mais je comprends peut être que tu n’as pu manger avec la junte et maintenant on les qualifiés de tout les mots espèces d’imbéciles de journalistes corompu

  2. Le choix de Sikasso pour abriter le procès n’est pas fortuit.
    Les amis de Sanogo sont au pouvoir et pensent que c’est une ville favorable pour arracher Sanogo à échapper à la condamnation.

    Mais les maliens, les démocrates et tous les épris de justice doivent les faire échouer.

    Les amis de Sanogo ne sont pas intelligents et Sanogo est pire qu’eux.
    Sinon il vaut mieux laisser la justice faire son travail correctement et laisser son ami IBK le gracier que de le voir assassiné suite à un échec de la justice car l’impunité conduit les parents des victimes et les épris de justice à la vengeance.

    Sanogo et ses suppôts vont mal finir car Dieu n’aime pas les injustes.

  3. Un article très mal inspiré!!!!!
    Monsieur le jornaliste, votre positionnement aveugle vous empêche d’accorder la présomption d’innoncence aux accusés, Sanogo en l’occurence.
    êtes vous juge ou celui qui analyse un fait de société?
    Laissez la justice faire son travail à défaut de ne pas être en mésure de produire un article analytique de la situation.

  4. 😀😀😀😀😀 Si cette bande d’abrutis sait se montrer aussi insolente envers la justice, elle devrait nous dire ou est-ce qu’elle était quand Sanogo avait, depuis sa cellule lancé un appel au sursaut. Il leur avait même dit qu’au regard de son statut et son importance, lui Sanogo ne devrait pas être un justiciable comme tous. C’était en ce moment qu’il fallait nous montrer de quoi ils sont capables… 😀😀😀😀😀😀🕌

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