Edito : Sécurité contre souveraineté ?

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Kidal : Ni secret d’Etat, ni secret militaire, mais juste un vulgaire secret de polichinelle autour d’un grand mensonge d’Etat !

 

ABDMême le chef de famille qui livre ses filles aux coureurs de jupons parce qu’ils lui assurent les prix du condiment et règlent ses factures verra son autorité bafouée et sa progéniture exposée.

C’est aussi le chef du mari qui subit le chantage de sa femme qui l’a surpris en flagrant délit d’adultère ou  d’inceste. Il vit désormais l’enfer sur terre et est devenu un mauvais père qui n’est plus souverain chez-lui.

 

De même chef d’entreprise qui subit le diktat d’un de ses employés pour qu’il ne dévoile pas son faux CV au grand public, ne peut plus être un bon leader, car il a les mains liées par ses propres mensonges.

 

Que dire de ce ministre béni oui-oui qui se plie à deux pour satisfaire les désirs les plus farfelus de M. le Président qui, bien que sachant tout sur ses faux diplômes, l’a quand-même nommé par simple affinité en violation de tous les critères de compétence.

 

Ce candidat aussi n’est pas en reste, lui qui accepte tous les arrangements et promet de signer toutes sortes d’engagements aussi impopulaires et antipatriotiques les uns que les autres, parce qu’une victoire certaine lui est assurée par un conglomérat de puissances étrangères. Il sera une vulgaire marionnette entre les mains des grandes puissances qui ne perdront aucune occasion pour lui rappeler qu’il leur doit son poste

 

Pareil pour cet autre candidat qui reçoit l’argent de partout, des industriels indélicats aux commerçants mauvais payeurs de taxes, en passant par les « hommes d’affaires » escrocs de tout acabit. C’est un futur Président affaibli et esclave de ses anciens bailleurs. Il ne pourra garantir aucune souveraineté à son  pays car sa crédibilité est déjà largement entamée.

 

Regarde ce juge qui n’a plus d’intime conviction pour avoir choisi l’indigne corruption; il est devenu un danger public, parce que la risée de piètres escrocs. Les décisions qu’il prend ne doivent plus être souveraines

 

Le comble c’est ce Président qui cède à toutes les compromissions juste parce que la sécurité lui est promis, il ne peut pas garantir la souveraineté de sa nation et est assurément un mauvais chef des armées

 

Cet autre  président qui instaure l’état d’urgence au mépris de toutes les libertés individuelles et collectives juste  pour faire passer des décisions illégales et se prémunir contre la furie du peuple, a peur de son peuple et a  perdu son autorité. Il ne lui reste qu’à partir ou à instaurer une dictature civile.

 

Enfin le chef de l’Etat qui signe toutes les demandes de ses pairs pour assurer la sécurité de son pays,  quitte à céder sa souveraineté sur une partie du territoire, a trahi son peuple, hypothéqué sa souveraineté. Il ne mérite plus la confiance de son peuple.

 

La France qui le lui a suggéré a posé un acte honteux de chantage colonial et ne mérite que mépris de la part du peuple.

 

Les maliens n’accepteront pas la substitution de l’occupation coloniale à l’occupation terroriste.

 

Pour dire qu’il n’ya rien de méritant à vouloir instaurer la sécurité par l’abandon de souveraineté. A ceux qui sont tentés par cette perspective peu glorieuse, nous rappelons les propos du Président Ahmed Sékou Touré au Général De gaulle : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage»

 

En attendant de pouvoir avoir la en même temps la sécurité et la souveraineté, nous paraphrasons le Président Ahmed Sékou Touré en ces termes : « Nous préférons la souveraineté  dans l’insécurité à la sécurité dans l’occupation »

Aliou Badara Diarra

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4 COMMENTAIRES

  1. Belle leçon à assimiler par la jeune génération. Une analyse responsable de la part de son hauteur par son ariginalité. C’est tjrs bon de se mettre en cause. On aimerai bien lire souvent des articles sensés comme tel que des articles insensés. Merci A.B.D.

  2. D’accord sur toute la ligne avec cet article. La sécurité et la paix n’ont pas de prix, mais la dignité non plus. C’est cette dernière que le Mali est en train de perdre depuis le coup-d’état de 1968. Il est temps d’arrêter cette dégringolade.
    Oui, le Mali est obligé de la France et de son peuple, comme la France l’a été pour plusieurs pays et plusieurs peuples (dont les Maliens) à une époque de son histoire. La France s’en souvient et ne pourrait se prévaloir de son aide actuelle pour faire chanter le Mali, pour voler ne serait-ce qu’une partie de sa souveraineté.
    Enfin, à Diallo, la France n’est pas colonisée par les USA; nous sommes dans un monde globalisé dans lequel on a des atouts et des faiblesses…les pays sont interdépendants.

  3. Le cehf de famille qui livre sa famille en pature vaut-il qu’on le désigne “même” ? cet ordre de grandeur siet-il à un tel chef de famille. Il y a des mots qui bloquent à la gorge toute la suite d’un texte. C’est une faute impardonnable

  4. Souveraineté oui mais sécurité d’abord.On a beau parlé mais cette Afrique est toujours à la traine. Vous la France nous colonise mais eux également sont colonisés par les USA; c’est comme ça la vie

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