Ils sont de plus en plus nombreux les Maliens qui pensent qu’il est temps pour le premier Ministre Choguel Kokalla Maiga de rendre le tablier de lui-même avant qu’il ne soit renvoyer. Malheureusement, au Mali, on ne démissionne pas. On se fait virer. Cela va-t-il arriver à Choguel ?
A l’heure actuelle, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est en train de consulter pour la formation du nouveau gouvernement élargi et augmenter le nombre des conseillers du CNT. Et s’il devrait tenir compte de ce qu’on lui dira pendant ces consultations avec la classe politique et la société civile, il est clair qu’il remplacera son premier Ministre pour obtenir le maximum de consensus politique autour de la prolongation de la durée de la transition qui fait l’objet de toutes les crispations. L’actuel premier Ministre n’a jamais fait l’unanimité non seulement auprès de la classe politique encore moins au sein de son propre groupement politico-civil où des cadres se sont désolidarisés de ses actions en tant que chef du gouvernement au nom du M5 RFP. Mais, la force de Choguel reste sa capacité à haranguer une foule acquise à sa cause pour faire croire qu’il est « très aimé du peuple » et que sa mise à l’écart pourrait créer plus de problèmes que de solutions. Mais, est-il l’homme de la situation actuelle ? Le doute est désormais permis. En pleine crise sécuritaire, le Mali s’est isolé sur la scène internationale. Sur le plan national, les Maliens sont divisés et le chef du gouvernement ne fait pas assez pour rapprocher les points de vue. Cette situation politique et économique tendue, risque de se transformer très vite en une bombe dont l’explosion sera fatale pour le pays. Pour ce faire, il faut faire taire les divisions internes pour pouvoir faire face à l’adversité venant de l’extérieure et cela passe par un gouvernement consensuel avec un chef exécutif plus rassembleur et plus conciliant. Le portrait-robot de ce chef d’orchestre, ne correspond pas à celui de Choguel Kokalla Maiga. Il est temps pour lui de se retirer de lui-même pour faciliter la tâche au colonel Assimi Goïta qui visiblement ne sait pas comment se débarrasser de lui.
Tiémoko Traoré
Belle analyse !
Je suis convaincu que les temps sont comptés pour l’actuel Premier Ministre qui ne nous montre rien de rassurant pendant ses 9 mois de gouvernance.
Salut doyen Tiemoko, votre analyse est pertinente. Que le PM démissionne ou pas , n’est pas mon problème. Mais il est évident que Choguel entretient la confusion pour se maintenir. Il n’entreprend rien de concret pour exprimer la réussite de ses missions, si ce n’est des déclarations incendiaires en s’en prenant à la France. Or ce pays n’est plus l’obstacle pour nous. Aujourd’hui l’urgence est de sortir un chronogramme raisonnable pour la durée de la transition. Certes les fonctionnaires sont payés, mais est ce que la vie d’une nation se limite aux fonctionnaires? Les recettes ne rentrent pas comme il faut, or l’Etat a des dettes à rembourser. En réalité l’embargo n’arrange pas le Mali. Déjà la CEDEAO a su ce que vaut la dignité des maliens. Donc il est temps qu’ASSIMI revoie sa position. Choguel n’est là que pour ses intérêts. Je prie le bon Dieu afin qu’il n’y ait pas de séparation douloureuse entre Choguel et Assimi. Sinon Choguel sortira pour le vilipender comme s’ils n’ont jamais collaborer. Les hommes politiques n’ont que des intérêts, et non des amis.
A vrai dire, la presse malienne fait honte à son peuple. Comment des journalistes peuvent-ils s’adonner aux jeux des politiciens véreux pour demander de départ ou maintien des gouvernants? Que non! Si tu as des arguments valables, tu les exposes et le public en jugera. Il y a des moments où il faut se taire surtout quand on n’a rien à dire. Merci
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