Edito : Retrait indispensable

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De plus en plus des voix se lèvent à Bamako et dans plusieurs villes du Mali pour se faire entendre à propos de la Révision constitutionnelle initiée par le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

Si le référendum annoncé, tambour battant par le Chef de l’Etat dans son adresse à la nation au soir du 31 décembre 2016 et son adoption par une écrasante majorité à l’Assemblée nationale, force est de reconnaitre qu’elle fait  aujourd’hui  l’objet d’une remise en cause  sans précédent.

La polémique s’enfle autour de l’appel fait au peuple (annoncé dans un premier temps pour le 9 de ce mois) avant d’être reporté à une date ultérieure, enseigne que les plus hautes autorités sont, elles aussi, conscientes des difficultés à organiser ce référendum.

Sans oublier les partis politiques dont certains de la CMP et associations de la Société civile  embouchant la même trempette pour se faire entendre. Et les manifestations montres de rues à répétitions ; les leaders d’opinion  pour dénoncer une parodie référendaire et l’institution d’un pouvoir aux allures monarchiques. Que sais-je ?

Pour les partisans du Non, le projet de Constitution fabriqué en France n’est en aucune mesure d’apporter la paix longtemps recherchée par le peuple malien. En plus, elle paraît à la loupe de plusieurs spécialistes comme budgétivore, par la présence d’un Sénat que certains pays  voisins ont  déjà rejeté.

C’est dire que le Président de la République, doit aujourd’hui écouter la voix de la sagesse que de se laisser entrainer dans une aventure qui pourrait être sans lendemain. A y voir de près, dans plusieurs pays à travers l’Afrique, les contestations référendaires ont abouti à des situations malheureuses que personne ne souhaiterait pour notre cher Mali.

Autant d’indices et preuves qui pourraient tendre le fil d’Ariane au Président de la République IBK connu pour son fervent dévouement devant la grandeur nationale. Un retrait indispensable pour la paix et la  stabilité sociales. Choix difficile, mais pas impossible à faire par  des hommes et des femmes qui font de la fierté nationale leur cheval de bataille.

Idrissa I. MAIGA

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