C’est désormais une réalité, La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a rétrocédé son emprise de Bamako. Pour ce faire, elle a organisé, le lundi 11 décembre 2023, une cérémonie solennelle à Bamako pour marquer son départ définitif du Mali après une décennie de présence. A l’occasion de ce requiem pour la MINUSMA, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, a exprimé sa gratitude à tous les pays qui ont contribué à la Mission et appuyé ses efforts. Il a également rendu hommage aux casques bleus pour les immenses sacrifices consentis tout au long des dix années de présence de la Mission au Mali.
Chef de la MINUSMA a aussi loué l’apport des opérations Serval, Barkhane et Takuba, de l’Union européenne et de ses Missions de formation, de l’Union africaine, de la CEDEAO et du G5 Sahel, ainsi que celui de la Médiation internationale mise en place dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et conduite par l’Algérie en tant que chef de file, pour leur contribution à la stabilisation et la paix au Mali. Un point de vue que ne partage ni les autorités maliennes encore moins la majorité de la population. Lesquelles considèrent que la présence de la mission onusienne faisait plutôt partie des problèmes que des solutions dans notre pays. Ce, pourquoi elle a été sommé de plier bagages.
Le processus de retrait de la MINUSMA avait débuté le 30 juin 2023. C’était à l’issue du vote à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité de la résolution 2690 (2023). Depuis la prise de cette décision, dix des treize emprises qu’elle occupait avaient déjà été fermées et rétrocédées aux autorités maliennes. Mais celle de Kidal n’a pas été rétrocédée aux autorités de Bamako conformément aux procédures édictées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Puisqu’elle a été délibérément délaissée aux mains des bandits armés de la CMA et leurs alliés terroristes. Il a fallu que les Forces Armées et de Sécurité mènent des combats pour la récupérer. « Dans les prochains jours, des remises partielles des emprises restantes de la Mission seront effectuées, avant leur transformation en sites de liquidation à partir du 1er janvier 2024. Il s’agit des camps de Bamako, de Gao et de Tombouctou », a informé le Représentant onusien au Mali. Compte contenu du grand désamour entre la représentation onusienne et Bamako, cet agenda pourrait connaitre des modifications.
Créée par la résolution 2100 du Conseil de sécurité, du 25 avril 2013, pour appuyer le processus politique dans notre pays et effectuer un certain nombre de tâches d’ordre sécuritaire, la MINUSMA a notoirement échoué au Mali. Car, loin d’avoir appuyé les autorités maliennes dans la sécurisation des populations, la mission onusienne n’a de cesse contribué à aggraver l’instabilité de notre pays. Et comme si cela ne suffisait pas, elle s’est révélée comme un instrument de la politique de déstabilisation de la France et du reste de la Communauté dite Internationale au Mali. D’où les raisons évidentes qui ont poussé les autorités transitoires de Bamako à la chasser, à l’instar des forces Barkhane et Takuba.
Gaoussou Madani Traoré
Oui mon cher, Requiem pour la MINUSMA mais Avé Maria pour l’État Malien. Nous avons dit de nous jeter en mer, car si on était incapable de nager dans une piscine, c’est parce qu’elle était trop petite, maintenant nous y sommes.
Quand tout ce petit monde était chez nous, nous étions incapables de sécuriser nos propres garnisons, maintenant que nous aurons à sécuriser et nos garnisons, et 1 million de kilomètres carrés, tout ira bien.