Sauf cas de force majeure, les élèves maliens vont reprendre le chemin de l’école le 2 octobre 2017. Après trois mois de vacances passées en famille ou loin des parents, les enfants vont devoir regagner les classes nostalgiques. Un moment de retrouvailles palpitantes pour les uns et les autres : la joie de se retrouver pour échanger ensemble et partager les expériences vécues. Pour les localités du centre du pays coupées du nord et du sud par l’insécurité, c’est l’inquiétude. L’absence de l’Etat dans ces zones a contribué à l’installation de l’anarchie et du désordre. Une situation qui suscite de mûres réflexions. La rentrée scolaire 2017-2018 intervient dans un contexte marqué par la conjoncture économique et surtout post-fête aux moutons. Pour les parents, c’est un événement majeur à affronter. Difficile équation à résoudre pour les parents au sortir de la fête de Tabaski. Tout le monde sait que le mouton a été cher. En plus des dépenses ordinaires quotidiennes, il faut faire maintenant face aux frais de scolarité et les trousseaux des élèves. Un véritable casse-tête qui ne dit pas son nom. Le malheur des uns est le bonheur des autres. Malgré la crise, les librairies, les vendeurs d’habits, de cahiers et de kits scolaires vont se frotter les mains. C’est toujours dommage que profitant de cette circonstance, des spéculateurs s’en mêlent pour semer la pagaille au niveau des prix des articles en question.
Traoré Henriette Samaké