Edito : Recul démocratique

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Hier, jeudi 8 septembre, les travaux pour l’adoption de la loi portant modification du code électoral ont débuté à l’Assemblée nationale du Mali, malgré les protestations d’une large frange de la classe politique.

Et une journée n’ayant pas suffit pour adopter la loi, les travaux continuent aujourd’hui, vendredi 9 septembre. Mais déjà, les députés ont déposés plus de 130 amendements à propos de cette loi controversée. Rien d’étonnant ! Depuis l’adoption du projet de loi en conseil des ministres, des leaders de la classe politique fustigent la posture cavalière des autorités maliennes et crient à l’exclusion.

Coup d’état contre le peuple malien, projet discriminatoire et exclusif, démocratie malienne transformée en une ploutocratie censitaire…, sont les qualificatifs usités par les acteurs politiques pour dénoncer cette loi qui stipule que pour être candidat aux élections présidentielles, il faut payer une caution de 35 millions FCFA et bénéficié du parrainage de 15 députés et 5 conseillers nationaux (membres du Haut conseil des collectivités territoriales).

Force est de constater que la nouvelle loi électorale si elle venait à être voter aujourd’hui en l’état actuel, sera une remise en cause flagrante des acquis du processus électoral du Mali fondé sur la concertation, le consensus et la transparence, depuis la transition démocratique de 1991-1992. Et contrairement à cette tradition établie d’une gestion consensuelle, le pouvoir actuel, à travers le bras séculier du Ministère de l’administration territoriale, s’est livré à une conduite unilatérale et autoritaire d’un processus électoral qui n’a d’autre objectif, selon des observateurs, que de réélire le président sortant.

Pourtant, il suffisait juste d’un cadre qui réunit tous les acteurs autour d’une table pour opérer les changements nécessaires une bonne fois et proposer un texte global à l’Assemblée nationale. Ce nouveau « forcing » du pouvoir corrobore les dires de l’ex Premier ministre Soumana Sako qui a, à propos du projet de loi, demandé aux acteurs démocratiques et progressistes de serrer les rangs afin de faire échouer les velléités boulimiques d’une caste politico familiale ambitionnant de perpétuer sa mainmise sur l’appareil d’Etat au détriment du peuple malien. Zorro accuse le pouvoir d’avoir tourné tout simplement le dos aux valeurs du 26 mars 1991.

Madiassa Kaba Diakité

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1 commentaire

  1. C’est regrettable d’avoir voté pour Bourama. Mais où il veut conduire le pays ? Je crains l’avenir du Mali et des maliens. ça sent mauvais cette finition de son mandat, nous risquons une deuxième révolte pour le salut final. Apprenez à démissionner quand ça ne va pas.

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