Edito : Recherchons d’abord la morale

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Si la résurrection était possible pour les humains, nos ancêtres allaient faire une seconde mort juste après leur réveil parce qu’ils constateraient que tout ce qu’ils ont bâti pendant des siècles est en ruine. Les relations humaines, le sacrifice pour la sauvegarde des biens publics… il  n’existe  pratiquement plus  rien au Mali. Pas d’éducation, pas de formation à cause de la mauvaise habitude instaurée par les politiques. Ils ont cultivé la paresse, la recherche du gain via des chemins faciles parfois en jetant sa dignité, son honneur dans la rue. Chez nous, la honte n’est plus un crime. En un mot,  tout ce qui était source d’exclusion d’un individu accusé de faute grave de la communauté autrefois, fait la fierté  des fautifs de nos jours. Ils s’en fichent de leur image, de celle de leur lignée. Ce qui les intéresse, entrer en possession de ce qu’ils envient même s’il le faut au prix de leur honneur.

Ces faits gravissimes, oui des politiques en sont bien responsables. Pour se faire élire ou atteindre d’autres objectifs, ils ont tout bafoué. Tous les secteurs sans exception souffrent de cette mauvaise politique. Le constat se manifeste aussi dans les rangs de la grande famille politique avec des attaques entre eux qui,  parfois, entrent jusque dans la vie privée de celui ciblé.

La morale, il faut d’abord la réinstaurer au Mali dans les habitudes de chaque individu, dans les services et partout. Ce défi doit être le premier combat  afin de soigner l’image du pays au-delà des frontières.

Cela passera nécessairement par la prise de conscience chez les décideurs, ceux-là qui sont considérés comme indicateurs de bons exemples. Ils doivent se redresser et par la suite éduquer les citoyens via des méthodes appropriées. Des méthodes qui auront pour socle, le respect de son prochain. Certes des critiques sont permises, mais il faudrait des lignes à ne pas franchir sous peine de se voir sanctionné avec la dernière rigueur.

Un des secteurs prioritaires à nettoyer :  les réseaux sociaux. Oui à la liberté d’expression d’opinion, d’expression mais certaines pratiques méritent une bonne correction. Voyez un peu comment des individus se permettent d’attaquer leurs prochains gratuitement sans la moindre preuve. Il faut que cela cesse le plus rapidement possible.

L’Etat doit jouer un rôle important dans de telle situation car relevant de ses missions phares. Que les gouvernants se tiennent droit dans l’exercice de leur fonction afin d’imposer au peuple la droiture. Le Mali a perdu toutes ses valeurs d’antan ; il est temps que ce pays revienne à la source.

Boubacar Yalkoué

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Les politiciens ne sont que le reflet de la société Malienne elle même. Si ont était différent, nos politiciens allaient l’être.

    Et puis nous devons cesser de bonifier notre passé et revendiquer nos ancêtres. Ils étaient aussi paresseux et aussi malhonnêtes que nous. Ils étaient même lâches comme nous le sommes. Les Soumaoro Kanté, les Samory, Bakaridjan, les El Hadj Oumar, les Bina Ali, les Samanyana Bassi, ….., ont tous fui devant l’ennemi. Quand le guerrier Bambara sauve les fesses devant l’ennemi, ce n’est pas parce qu’il fait exprès, c’est un réflexe congénital !! 😀😀😀😀😀😀😀😀😀😀

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