Week-end fructueux ? Nous pouvons le dire ainsi. Les syndicats des agents de santé et affiliés ont gagné un grand pari. Il s’agit de la satisfaction totale de presque tous les points de revendication objet de la grève illimitée qui a duré plus d’un mois.
Point de rupture entre le Président de la République et le désormais ancien Premier Ministre, Modibo Keïta, la grève illimitée des agents de santé était devenue une patate chaude entre les mains du régime. Il fallait par tous les moyens la gérer. Le sang neuf, avec la nomination d’Abdoulaye Idrissa Maïga comme Premier Ministre, avait pour mission prioritaire négocier avec les syndicats pour qu’ils acceptent de revoir leur copie ou à défaut courber l’échine devant ceux-ci. Une semaine de négociation sans convaincre les syndicats, et au regard de l’exacerbation de la situation avec la menace des centrales syndicales UNTM et la CSTM d’entrer dans la danse, le Gouvernement n’avait autre alternative que d’accepter. C’est ainsi que sur les 9 points de revendication, à lire les premières informations, les syndicats ont eu satisfaction totale sur 8 points.
Ces points d’accord ne sont pas nouveaux. En novembre 2016, le gouvernement malien s’était engagé à respecter ses engagements suite à une négociation entre lui ces mêmes syndicats. Les 8 points validés sur 9, le gouvernement avait fait volte-face au moment de l’application. Ce qui a contraint les agents de santé de partir à nouveau en grève cette fois-ci illimitée.
Ce bras de fer ou rapport de force a payé car l’Etat a finalement accepté d’appliquer les mêmes points de revendication.
La détermination des agents de santé s’est révélée finalement fructueuse. Certes, elle a causé plusieurs morts mais les gouvernants ont montré aux gouvernés qu’ils n’abdiquent que face à la menace.
Une leçon dont les syndicats de l’Education doivent en tirer profit.
Boubacar Yalkoué
Les autres syndicalistes doivent s’en inspirer évidement. Le rapport de force a payé, c’est vrai. Ne dit-on pas souvent, que l’âne n’est sensible qu’au bâton? Et l’âne a courbé l’échine. C’est la seule façon pour faire capituler les crapules qui nous gouvernent. Comment un état responsable peut-il laisser mourir ses citoyens de la sorte? Maintenant que la rupture est consommée entre l’incomparable Président et le peuple, les Maliens sont sûrs et certain que I.B.K est en fin de parcours. Il ne bénéficiera plus du soutien d’aucun soutien en dehors des militants de son parti qui, pour la plupart, cherchent désormais où poser leurs bagages en quittant le navire qui est en train de chavirer dangereusement. Aucun espoir ne leur est permis pour ce qui est d’une éventuelle réélection de l’incompétence, du vol et du sur place. Tout le monde est fatigué. Certains par habitude supportent mieux les djihadistes que I.B.K. Ils savent qu’ils n’ont pas voté les djihadistes, et celui qu’ils ont voté leur cause plus de misère que les autres. Désormais, l’usage de la force est devenue la seule voie de règlement des problèmes sociaux. Les médecins l’ont expérimenté et ça a marché. D’autres emprunteront la même voie, gage de succès lors des prochains affrontements avec l’insouciant gouvernement de l’insouciant I.B.K.
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