Edito : Que 2022 soit la fin de la transition de Bah N’Daw !

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Le sentiment qui domine aujourd’hui et qui est partagé par une très large frange de la population malienne, est celui de la déception, de la désolation et de la désillusion, six mois seulement après la chute du régime d’IBK. La grande ferveur qui était celle du peuple, après le départ du régime corrompu d’IBK, s’est effondrée comme neige au soleil après le constat d’échec des tenants du pouvoir à assurer juste le minimum au peuple et à mettre fin aux pratiques qui ont été à la base de son soulèvement. En effet, malgré la prohibition du coup d’Etat par la Constitution, qui le qualifie d’ailleurs, d’acte imprescriptible, il a été pourtant applaudi par les maliens qui en avaient assez du régime d’IBK. Par naïveté ou excès de confiance, ils avaient fondé de l’espoir, celui de voir enfin leur pays sortir du chaos dans lequel les « politiciens » l’avaient plongé. Il n’a fallu que six petits mois pour que les partisans de la junte militaire deviennent ses pourfendeurs. Ils ont très vite déchanté, car les fleurs n’ont pas respecté leur promesse de fruit et pour paraphraser ce dicton peul, « Souley ne vaut pas mieux que Demba ». Le pays est toujours à terre, pour ne pas dire qu’il est en agonie sous les regards impuissants, voire incompétents des autorités de la transition.
Depuis la prise du pouvoir par les colonels, le 18 Août 2020, le pays ne fait que régresser. La sécurité qui est censée être leur domaine de prédilection, en tant que militaires, ne se porte guère mieux, elle s’est même plus détériorée aujourd’hui qu’avant leur arrivée au pouvoir. Le front sociopolitique, loin de s’apaiser, bougonne toujours, avec des grèves et une crise sociale aiguë avec son lot de précarité et de famine. Le Mali est désormais en passe de se transformer en Somalie ou en Afghanistan, tant les forces du mal gagnent du terrain et dictent leurs lois, au début par la force, mais aujourd’hui, elles ont fini par convaincre les populations locales abandonnées à leur triste sort par l’Etat. Quant aux réformes, censées insuffler une nouvelle dynamique à la jeune démocratie malienne, elles sont toujours en gestation et n’auront aucune chance d’aboutir, car la classe politique, censée porter le projet, est mise à l’écart, au fallacieux prétexte qu’elle a mal géré le pays pendant 30 ans. En laissant au bord de la route les acteurs politiques majeurs, les réformes seront renvoyées aux calendes grecques, parce qu’elles ne seront pas consensuelles. Ainsi au regard de tout ce qui précède, il serait tout simplement loisible de proposer aux autorités de la transition de consacrer leurs efforts à réunir toutes les conditions pour des élections transparentes, crédibles afin de doter le Mali d’institutions légitimes. Que 2022 soit la fin de la transition au Mali pour atténuer la souffrance du peuple.
En somme, le Mali est toujours la risée du monde, parce que jusque-là, il n’a pas trouvé ce leader désintéressé, patriote, dévoué à la seule cause du pays et qui est capable du sacrifice ultime à l’image des vaillants martyrs comme le Capitaine Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Mouammar Kadhafi qui ont payé de leur sang pour que leurs peuples puissent être émancipés. Nos colonels sont aux antipodes de ces immortels, ce qui les intéresse c’est le pouvoir et ses délices. Qu’ils comprennent que ni le peuple malien, encore moins la communauté internationale n’accepteront un jour de plus après le délai imparti pour la fin de la transition.
Youssouf Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. DAH
    Ta naïveté fait vomir.
    CE SONT LES MILITAIRES QUI ONT IMPOSÉ IBK,VONT AUSSI NOUS IMPOSER UN AUTRE POLITICARD À LA FIN DE LA TRANSITION.
    Ils seront là sans être là comme ça l’a été avec IBK.
    IL N’EXISTE PAS UN PAYS DÉVELOPPÉ QUI L’A ÉTÉ PAR LES MILITAIRES.
    Qu’on sache que les maliens n’ont que les hommes politiques qu’ils ont voulu.
    C’EST LE PEUPLE QUI DOIT DIRIGER UN PAYS,PAS UN MILITAIRE,NI UN AUTRE TECHNOCRATE.
    Les choix des malien depuis 1992 ont fait que ce pays est à ce niveau,pas du fait des politicards.
    Un militaire s’est imposé le 19 novembre 1968,quelques années après,notre pays faisait la honte de toute l’Afrique tant ses dirigeants couraient après les esclavagistes arabes pour pouvoir subvenir aux besoins essentiels des maliens pendant qu’un clan installé au sommet de l’Etat s’enrichissait IMPUNÉMENT.
    Nous avons là les premiers pas des wahhabites inspirateurs des terroristes sur notre sol,que la première république n’a jamais acceptés et aussi le début de l’islamisation de la société malienne.
    Avant eux l’islam s’est toujours pratiqué de façon très discrète s’éloignant des activités politiques.
    Avec l’islamisation de la société malienne,les militaires ont été aussi les soutiens des BRIGANTS que MODIBO KEITA combattait pendant sa présidence prémices de la PRIMAUTÉ de l’INTÉRÊT INDIVIDUEL sur l’INTÉRÊT GÉNÉRAL.
    Exercer le pouvoir ainsi pendant plus de deux décennies a perverti la société malienne qu’ a héritée l’ère démocratique.
    ELLE CONDITIONNE LES CHOIX DES ÉLECTEURS.
    En 1992,trop de députés issus de L’UDPM étaient imbattables dans leurs localités.
    Ils ne seraient pas approchés par ALPHA OUMAR KONARÉ comme on lui a reproché,ils seraient élus indépendants.
    Dans le cercle de BOUGOUNI un fossoyeur façonné par un des officiers subalternes a ramassé les quatre élus prévus.
    CEUX QUI PENSENT QUE C’EST PENDANT L’ÈRE DÉMOCRATIQUE QUE L’ARGENT A COMMENCÉ À INFLUENCER LES ÉLECTIONS DOIVENT RÉVISER LEUR JUGEMENT.
    Ça a commencé avec l’UDPM.
    On laisse les militaires dirigés l’Etat,c’est la perpétuation des pratiques initiées et cultivées par MOUSSA TRAORÉ et ses camarades.
    On refuse de modifier le système politique en cours,les pratiques perpétuées pendant l’ère démocratique vont se poursuivre.
    Il faut des réformes qui permettent la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE et qui limitent les POUVOIRS des hommes politiques.
    QUE LA SÉPARATION DES POUVOIRS S’AFFIRME DANS LA RÉALITÉ.
    On ne fait pas ainsi,c’est une nouvelle génération de fossoyeurs qui va s’établir.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Les maliens n’ont rien à foutre de la communauté internationale.
    elle est au Mali depuis combien de temps ?
    Tu as eu un changement positif?
    si son excellence Bah Daou veut partir à ce délai qu’il s’en aille mais la transition va continuer avec une autre personne jusqu’à ce que les conditions soit réunies pour un Mali debout capable d’organiser les élections sans cette communauté internationale corrompue.
    voulez vous qu’on laisse le Mali entre les mains d’un politicard qui subira toute la pression pour diviser le pays?
    NON nous n’accepterons jamais.

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