Edito : Parodie électorale ou vide institutionnel ?

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Boubacar Daou - éclabousse - priorité - Régime intolérant
Boubacar Daou

Après deux reports en 2014, la messe semble dite, tirant les conclusions de l’enlisement dans lequel s’installent les pourparlers inter maliens d’Alger. S’il est préférable que les élections se tiennent sur l’ensemble du territoire national, l’autre revers de la médaille est que le renouvellement des conseils communaux risque d’attendre encore longtemps, au risque de tomber dans un vide institutionnel au niveau local. Concernant certaines localités du nord du Mali, parler d’élections avec la situation d’insécurité, les affrontements entre frères ennemis, et les attentats terroristes qui y ont libre cours, c’est vouloir faire un semblant d’élections. Et s’il nous est donné de choisir entre une parodie d’élections et un vide institutionnel au niveau local ?

 

Le mal à craindre n’est pas seulement l’insécurité de l’environnement des scrutins, mais aussi, il convient de s’assurer que nous avons une bonne organisation technique, un bon fichier électoral, et en amont, que l’épineuse question se situant au niveau du Recensement administratif à vocation d’Etat civil (Ravec) est reglée.

 

A moins qu’on ne veuille fermer les yeux sur les défaillances partout (au nord ou au sud) pour tolérer des élections non transparentes et non crédibles. Les partis politiques abonnés aux absents lors du Ravec doivent vite se ressaisir et jouer leur rôle. Le processus a besoin de beaucoup plus d’implication de la société civile. La mobilisation ne doit être de mise à aucun niveau, pour imposer une meilleure organisation des premières élections couplées de notre pays.

B . Daou

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