Edito : Pardonnons à IBK !

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Moustapha Diawara - pardonnons
Moustapha Diawara

Lors de sa dernière adresse à la Nation, le président IBK, comme d’habitude, tout vêtu de blanc devant un décor bleu-marine, les couleurs nationales à sa droite n’a pas seulement convaincu avec son ‘’Bissimilaye Rahamani Rahim …’’, il a su faire preuve de la sagesse qui sied à sa personnalité.

 

Moins de propos virulents, peu de ‘’Je’’ et point de promesses ardues.

Après plus de six mois aux affaires, IBK semble maintenant mesurer l’amertume de son peuple face au presque fatalisme dont il est confronté. Occupation de Kidal, menaces terroristes, incendies des marchés et des habitations, délestage…Tels sont les défis quotidiens avec lesquels tous les vrais Maliens se lèvent le matin de leurs lits.

 

 

En tout cas, IBK a décidé, cette fois-ci d’être concis, d’abandonner la posture de suffisance et de se méfier des propositions fantasmagoriques.

Comme une allocution à la française, le président de la République a su faire preuve d’une grande maturité. Comme cela se doit.

Car, de l’avis de nombreux spécialistes de la question, une adresse à la nation du chef de l’Etat est différente d’un discours de meeting ou de bilan. Comme nombreux de nos Chefs d’Etat qui se bornaient à revenir sur la moindre réalisation exécutée et étalait l’éventail des projets à court, moyen et long terme qu’ils se proposent de réaliser.

 

 

C’est pourquoi au fil du temps, l’adresse à la nation du président de la République qui captait toutes les attentions (comme au temps de GMT) a fini par perdre toute sa symbolique. Pour preuve, sous ATT, après le discours kilométrique, la chaine de télévision nationale aussi, revenait sur les grandes lignes, au point que le peuple, lassé d’entendre toujours les mêmes choses, se perdait en conjectures et maîtrise mal du coup la quintessence du message livré.

 

 

Bien posé, le visage rajeuni de quelques mois sous l’effet du maquillage, IBK est apparu le mardi soir avec un nouveau look. Contrairement à ses habitudes, il ne mâchait pas les mots, cassait pas les syntaxes et évitait des longues citations gréco-romaines. Cette sortie a donné la preuve de la prise de conscience du président de la République sur le ressenti des populations.

 

 

Sans entrer dans le fond de cette sortie, on peut dire que la forme a été adoratrice.

Sans conteste, il a réussi à cadrer le message, dans son vrai contexte. En évitant de faire un procès futile entre les différents régimes. Mais surtout, en rendant hommage à l’une des premières victimes de la révolution de Mars 1991, Ramatoulaye Dembélé. Dont le sacrifice  a la même valeur que celui du caporal Damien Boiteux pour la libération du nord du Mali.

 

 

Sans se vanter, ni hurler ou proférer des menaces sans lendemain, le ‘’Mandé massa’’ a fait de la souffrance sur soi pour produire une allocution qui sied au climat général de l’heure.

 

 

Aussi, lors de son meeting avec les Maliens de la Côte d’Ivoire, le président de la République a adopté la même posture.

D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, il a clôturé son intervention par un pardon à l’assistance. « Celui qui s’est senti vexé par certains de mes propos, trouve ici l’expression de mon pardon », a-t-il lancé.

Un grand signe de maturité de celui qui croyait détenir son pouvoir de Dieu, et son fils croyant que son père est un Dieu envoyé au Mali.

Pardonnons donc à IBK.

 

Moustapha Diawara

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. IBK.. n’a meme pas honte… S’il avait declare ses biens on ne serait certainement pas la…

    Il merite bien d’etre traine dans la boue ce kanfilatigui..On regrete vraiment d’avoir elu cette grande gueule… bon a rien..

  2. VIVE IBK

    VIVE IBK

    VIVE IBK

    VIVE LE MALI HONTE AUX COMPLOTEURS.

    ENCORE HIER CES MEMES JOURNAUX OU SITES TV SOIT DISANT SERIEUSES RACONTAIENT QU IL YA UNE LIAISON ENTRE OBAMA ET BEYONCE…………………DEMENTI APRES.

    FOUTAISES CES MARCHANDS DE PAPIER…………………………DU N’IMPORTE QUOI……..
    💡

  3. Affaire Tomi, un Valls pas bien malien?
    Le ministre de l’Intérieur a suivi de très près l’enquête sur «le parrain des parrains corses». Sans avertir ses collègues du gouvernement de ses liens avec IBK, devenu président malien avec l’appui de la France.
    Ainsi, le président malien se voit soupçonné d’être corrompu par le «parrain des parrains corses», qui exploite depuis 20 ans le casino de Bamako. Gênant. Surtout, Manuel Valls, qui a suivi l’enquête avant même qu’elle ne soit judiciarisée et placée entre les mains des juge Tournaire et Robert, connaît les liens qui unissent Tomi à IBK. A-t-il oublié d’en avertir ses collègues du gouvernement et le chef de l’Etat quand il a été question de soutenir un candidat à la présidentielle malienne? L’a-t-il fait sans être entendu? Ou fait preuve d’une Valls hésitation…

  4. A force de livrer à la justice ceux qui avaient des dossiers ficelés, mais à raconter n’importe quoi sur des gens qui n’avaient aucun dossier prêt, il s’est exposé à la réaction des uns et des autres et à la publication de ses propres faiblesses. En attendant les preuves de toutes les parties…

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