Edito : Opposition, faites attention

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L’horizon s’éclaircit petit à petit quant à la possibilité de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 29 juillet 2018. Le fichier électoral est nettoyé, le collège électoral est convoqué et presque toutes les structures qui interviennent dans la chaine du processus électoral se disent fin prêtes et confiantes pour la tenue d’une élection crédible et transparente.

Ces assurances n’épargnent pas complètement les inquiétudes soulevées çà et là particulièrement de la part de l’opposition politique. Pour preuve, le pouvoir a du mal à résorber l’insécurité qui se manifeste sur une bonne partie du territoire malien. Dans plusieurs localités, l’autorité de l’Etat ne s’exerce pas pour raison d’absence de l’administration et l’armée malienne. Alors est-il possible de résoudre cette épineuse question dans deux mois ? Difficile d’y croire pour l’instant car les moyens dont dispose le gouvernement ne sont pas appropriés pour endiguer ou dissiper ce problème. Malgré ce pessimisme partagé par la majorité des Maliens, l’Etat affiche sa capacité de tout régler. Bon, la charge lui revient en tout cas.

Intéressons-nous à l’arène politique singulièrement l’opposition qui se bat pour l’alternance et le changement. A analyser ses actions, son seul adversaire c’est le Président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta dont la candidature sera réclamée par ses partisans le 5 Mai.

Je trouve que cette lecture de l’opposition est dangereuse du moment où le camp de l’actuelle convention de la majorité présidentielle (CMP) risquera d’avoir d’autres candidats. Pour le moment, le parti ADEMA est bien avancé avec la possible candidature de Dioncounda Traoré. Si cela se confirme, que l’opposition sache qu’elle aura affaire à une seule majorité divisée en plusieurs tendances. J’estime que cette posture qui se manifeste aujourd’hui est stratégique. C’est une manière pour que le pouvoir reste toujours dans le camp de cette même majorité car à défaut du RPM, si l’ADEMA remporte les élections, ce sont les partis de la CMP qui seront toujours les alliés.

Donc, la victoire d’IBK n’étant pas certaine à cause de son impopularité ou les conséquences que sa victoire aura sur le Mali en quête de sortie de crise, le président pourrait se trouver une autre forme de quitter le pouvoir et mettre un de ses alliés.

L’opposition doit faire attention. Quand on voit le climat qui se présente, on pensera que la tension est vive entre les partis de la CMP car le Premier Ministre, SoumeylouBoubeyeMaïga  a demandé à tous ceux qui voudraient être candidats de clarifier leur position ; un probable réaménagement est aussi annoncé. C’est de la pure poudre aux yeux pour tromper l’apparence de l’opposition ; la faire croire qu’en face c’est la division alors que c’est sciemment orchestré.

L’opposition doit tenir compte de la carte Dioncounda. Ce dernier a un passé honorable aux yeux du peuple malien et la communauté internationale. Il est à craindre car il fait l’unanimité au sein de son parti ; cela est aussi possible au sein de la CMP et pourquoi pas auprès des électeurs.

Que l’opposition s’investisse afin de trouver des stratégies coriaces pour réduire les chances de toutes candidatures au sein de la CMP. Si elle se focalise tout simplement sur IBK, le plan Dioncounda risque de lui être fatal. Et qui dit Dioncounda dit forcement IBK. Ce qui revient à dire que c’est la même classe politique qui a échoué pendant les cinq dernières années qui aura en charge de gouverner le Mali pour les cinq prochaines années.

Plusieurs hypothèses portent à croire  que Dioncounda est le dauphin d’IBK. Le Président sortant fera tout pour que Dioncounda le remplace. Là, personne ne pourra contester quoique ce soit comme cela se murmure au sujet d’IBK.

La candidature d’IBK, c’est une manière de brouiller les pistes. Ce n’est pas lui qui cherche. Il va tout simplement se placer entre l’opposition et son dauphin non déclaré officiellement qui semble être  aussi un pion de l’extérieur.

Boubacar Yalkoué

 

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7 COMMENTAIRES

  1. “Malgré ce pessimisme partagé par la majorité des Maliens, l’Etat affiche sa capacité de tout régler.”

    Oui mais ça, on en a l’habitude !😆😆😆
    Déjà, pendant sa campagne de 2013, Zonkeba affichait aussi “sa capacité à TOUT régler, TOUT!!!😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆

    Et puis, on a vu la suite…😎😎😎

    • Merci YALCOUE , IBK ou Dioncounda meme salade. L’alternance ne veut ni l’un ni l’autre. Votre analyse est vraiment pertinente, mais l’opposition est si organisee que nous ne faisons aucun probleme quant a la reussite de notre ambition commune . IBK et Dioncounda sont les deux faces d’une meme monnaie. Merci de votre conseil, ils seront desagreablement surpris de l’engagenent sans faille de cette alternance. Certains quit teront meme le pays .

      • IBK n’a aucun moyen de se faire reelire. Il compte sur Dioncounda de sauvegarder ses arrieres. Nous le savons . Ils seront surpris de constater que la traitrise a une fin . Le Mali a desormais besoin d’hommes et de femmes engages pour la cause du peuple souverain que des poches de ces politiciens. L’annee 2018, sera celle de l’alternance et du changement ou le Mali sombrera . Rendez -vous le 29 Juillet 2018 .

  2. Oui, Boubacar Yalkoué vous aviez parfaitement raison concernant ce jeu de la mouvance présidentielle pour maintenir au pouvoir ce groupe peu orthodoxe pendant encore cinq ans. Mais, mais, mais ce qui est plus grave dans une élection comme celle-là au Mali, c’est l’exercice de centralisation des résultats des votes du citoyen lambda. Cette phase de centralisation fait disparaitre mêmes des urnes en les remplaçant par d’autres déjà conçues à cet effet. Car, c’est les hommes de cette mouvance présidentielle qui gèrent ces différentes phases de cette élection et nous vous assurions qu’aucun membre de l’opposition ne serait là à cette période « j » dans mesure où même si ces membres seraient là la corruption les feraient taire avec des propositions juteuses. C’est dommage, c’est exactement comme çà que la victoire du peuple peut être hypothéquée devant dieu et devant les hommes. Ce qui reste certain, il y aurait sans équivoque des tricheries comme ce fut le cas de toutes élections au Mali depuis l’avènement de la démocratie, mais, mais, mais cette année les enjeux sont tellement forts qu’il faudrait craindre le pire au moindre faux pas des dirigeants de ce scrutin très dangereux.
    Aussi, il faut reconnaitre qu’on est actuellement à la limite de la durée d’un changement qu’un peuple souhaite (25 à 30 ans) avec beaucoup plus de jeunes sans aucun moyen de subsistance à cause de la gouvernance des trois régimes de cette ère démocratique caractérisée par le népotisme trop fort, le mensonge sans limite, la tricherie sous toutes ses formes, la gabegie, le vol en bandes organisées, la méchanceté sans limite, l’égo trop fort, et la jalousie sans fondement. Avec ces maux aucun régime ne peut percer pour assurer l’amorce du développement d’un pays.

  3. On ne parle pas trop. Rendez-vous est pris pour le 29 juillet prochain. J’ai l’impression que le tenue des élections a surpris les opposants maliens qui ne savent pas comment aller à ces élections car n’ayant fait que parler du président IBK pendant 5 ans. Ils n’ont donc rien à proposer maliens. Cette élection aura lieu et le président IBK va l’emporter. Le premier ministre SBM le succédera en 2023. Voilà le schéma. Certains vont fuir ce pays pour des destinations inconnues.

  4. Bjr Mr Yalcoué
    Tu es vraiment anachronique, et idiot à la fois. Tu es entrain de prendre tes rêves comme la réalité. Réveilles toi, IBK sera candidat et gagnera dès le premier et Pr Diouncounda n’est et sera pas candidat. Je te conseille de mettre beaucoup dans ton vin. Toi et tes sbires n’auront pas gain de cause, vous êtes vomis par le peuple. Un regroupement d’aigris, de malhonnêtes, de tricheurs, de voleurs, d’apatrides, etc.
    Salam

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