Edito : Le Nouveau PM, Zéro à l’infini

24

Samedi 8 avril 2017. Le secrétaire général, avec rang de ministre, de la présidence, Soumeîlou Boubeye Maïga, a passé la nouvelle de la nomination d’un nouveau PM en remplacement de Modibo Keïta. Une annonce qui met fin à une semaine d’attente impatiente.

Abdoulaye Idrissa Maïga, c’est bien lui qui succède à Modibo Keïta. Il n’est pas un inconnu sur la scène. Directeur de campagne d’IBK lors des élections présidentielles de 2013, ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, ministre de l’Administration Territoriale, ministre de la Défense, ce parcours du nouveau PM en un laps de temps n’est pas reluisant au point d’espérer, comme tout début le recommande, à la résolution des affres que subit  le peuple malien.

Idrissa Maïga vient à un moment où le Mali est au bord de l’abîme. Son précédant, Modibo Keïta, en qui le Président de la République, IBK, avait placé son entière confiance n’a pas tardé  à montrer son incapacité à résoudre les doléances sociales. Depuis plus d’une année, les voix résonnaient comme une alerte à l’endroit du chef de l’Etat de déposer son conseiller, PM, qui a un autre calendrier que ‘’le Mali d’abord’’. A l’époque, IBK, ne pouvait rien voir. Van Djan semblait l’ensorceler. Malgré que la marmite bouillait, partout  où IBK se prononçait sur le Mali, il ouvrait une parenthèse pour remercier son Ainé Modibo Keïta. Un grand merci était adressé à son endroit car selon IBK sans Van, il aurait quitté les rails parce qu’il n’a pas la maitrise de soi face à certaines situations du pays. Ainsi, à cause de cette confiance aveugle, il continuait à  nous diriger vers le chaos.

La grogne sociale partie des grèves de l’éducation et de la santé ces dernières semaines, au regard de son  exacerbation, ne donnait plus le choix aux tenants du pouvoir. Il faut obligatoire démettre le PM  de ses fonctions.

Comme IBK se montrait incapable de prendre la décision, la Convention de la Majorité Présidentielle assume ses responsabilités. Elle rencontre IBK, lui explique son intention de déposer une motion de censure à l’assemblée nationale contre le gouvernement. La consultation s’est révélée fructueuse. Car quelques jours après, Modibo accepte de rendre le tablier. Il démissionne vendredi et son successeur est nommé jour suivant.

Abdoulaye Idrissa Maïga, RPM bon teint, il  représente le pari gagné pour son parti. Le poste de PM doit obligatoirement revenir dans la famille. Après quatre ans d’un quinquennat mouvementé, le parti au pouvoir s’installe à la primature sur une braise. Au-delà de la crise avec son cortège de morts au nord et au sud du pays, la tension  semblait à jamais plus que menaçante. Pas de soins il y a un mois à cause de la grève illimitée du syndicat de la santé, pas d’école à cause de la grève des syndicats de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Le gouvernement s’est montré incapable et la grogne a annexé d’autres couches de la société civile. Des associations, mouvements de jeunes, descendent tous les jours dans la rue pour réclamer au chef de l’Etat de mettre fin à ce calvaire contraire à ses promesses présidentielles.

Le RPM et ses alliés, à travers Abdoulaye Idrissa Maïga, doivent rapidement trouver une solution  à cette tension sociale. Le gouvernement fera dans les jours à venir certainement des compromis afin de ramener l’ordre car l’objectif est de commencer les campagnes de 2018 dès maintenant. Ramener la confiance perdue entre les gouvernés et les gouvernants afin  de briguer un second mandat.

Abdoulaye Idrissa Maïga est-il l’homme idéal pour cette mission ? Je ne crois pas. Cet homme n’a pas un passé honorable. Proche de la famille présidentielle, il est en partie responsable du climat désespérant qui s’est emparé du RPM  pour des raisons de leadership entre lui et Treta. Cet inconnu des grands rendez-vous de l’histoire politique du Mali en complicité avec la famille du président, le fils karim et la première dame, Aminata Maïga, avait complètement déstabilisé le parti en lui donnant une image d’un serpent à deux tête. Treta d’un côté, Maïga de l’autre, ils contribuent à déstabiliser IBK qui trop déçu de ses camarades politiques commet les plus grosses bavures  politiques de sa vie.

Maïga au-delà  de la guerre de positionnement dans le parti, n’a pas une bonne aura à son poste de ministre. Au niveau de l’administration territoriale, nous  nous rappelons de ses bras de fers avec les partis politiques, ceux de l’opposition, les maires, sur les sujets d’intérêt national. Arrogant et se croyant au-dessus de ses prochains, Maïga n’a produit rien de positif à ce poste.

Le ministère de la Défense lui étant confié après, cela n’a rien enlevé du deuil quotidien. Chaque jour, des morts sont enregistrés, des matériels sont emportés, des militaires dénoncent leurs conditions de vie sur le terrain.

Alors une précision. Celui qui n’a pas pu gérer un département peut-il diriger tout un gouvernement ? Je n’y crois pas.

Au départ, il tentera de maîtriser ses défauts. Mais une chose est sûre comme le dit l’adage, quels que soient les moyens par lesquels l’on chassera le naturel, il reviendra au galop.

Le choix de Maïga est l’erreur qui viendra sanctionner un quinquennat  infernal. Il n’apportera rien de positif.

SONSORO TAARA, SONSORO NANA.

Boubacar Yalkoué

Commentaires via Facebook :

24 COMMENTAIRES

  1. Déjà dans le parti on commence à distiller des rumeurs sur sa moralité! On parle de mœurs avec un député de l’AN! Ses collègues du RPM vont tout déballer d’ici quelques jours!

  2. Pensez vous qu’un Premier au Mali libre d’amener un programme a sa guise et qui ne convient au Président ? Un PM dans notre pays n’est qu’un coordinateur des actions gouvernementales avec un programme dicté par le Chef de l’État. Alors Tatam, Mara. Modibo, Abdoulaye ou autres presque pareils.

  3. Ce journaliste est le plus nazoumèdé du mali. Ne permettez plus à ce Babi yaidé de s’exprimer comme ça.

  4. Merci le journaliste, nous sommes devant le fait accompli. Abdoulaye Idrissa MAIGA, est le Premier Ministre nommé par le President de la Republique IBK, pas pour la résolution des nombreux problèmes des maliens, mais simplement pour préparer l’élection présidentielle de 2018. La victoire d’BK en 2013, n’est pas l’œuvre du seul parti politique RPM. L’élection de 2018 sera décisive pour l’avenir du Mali. Rien n’est joué d’avance. Les alliances politiques ne se font pas par conviction , mais pour des personnels. Même au RPM il y aura des fissures parce que il y a déjà deux camps qui vont impitoyablement s’affronter. A part Oumar Tatam LY, les autres (MARA, KEITA et MAIGA), chacun a une mission spécifique que le President de la Republique leur a assignée . Les deux ont échoué et le troisième Abdoulaye Idrissa MAIGA n’échappera à la même regle. S’il est venu pour l’élection présidentielle c’est peine perdue. En 2018, ni l’armée , ni les religieux encore moins les hommes politiques ne pourront imposer aux maliens leur volonté. La noblesse de cœur , la dignité , l’honneur du Mali, seront les atouts pour élire le Président de la Republique du Mali. La souffrance , l’insécurité , le chaumage, la vie chère etc… sont autant de leçons infligées aux maliens durant le premier quinquennat d’IBK.

  5. Ce qu’il est absolument nécessaire de retenir, ne serai ce que pour l’Histoire c’est que le PM est certes un cadre du RPM. Mais il n’est pas le choix du Parti. Sans aucun doute le Parti aurait trouvé un cadre qui remplit les critères requis au regard des exigences du contexte et des enjeux. Peut être ce temps viendra -t-il un de ces jours!

  6. Boubacar Yalkoué
    Zero est neutre c’est pas négatif comme toi. Maiga bénéficie d’une bonne opinion auprès de ceux qui l’on côtoyé je l’ai jamais vu si se n’est à télé.
    Ce n’est pas en dénigrant les personnes que l’on peut se faire de la place.
    la place se mérite par la construction et la tolérance.

    • Effectivement ! On a déjà vu ce Maïga à l’œuvre, jusqu’à hier tout près, c’était lui le Ministre de la Défense, est-ce que son résultat est autre que ce que dit le journaliste ?

      • C’est vrai qu’à la defense son résultat n’est pas brillant!L’armée se fait massacrer tous les jours que dieu fait et c’est toujours les fameux communiqués!

  7. Celui qui n’a mm pas commencer vous le traitez de zéro à l’infini.C’est toi qui est zéro a l’eternel vaurien de journaliste.

    • – IBK fut une erreur et on évitera désormais de tomber désormais dans de tel piège!
      – “Fòlò yé Allah nòn yé, nga filana yé i yèrè nòn yé!
      – Après tout on se connait tout dans ce pays et on sait qui fait quoi!

  8. vraiment ces journalistes rendent ce pays ingouvernable et inhabitable.Vous ne dites jamais du bon dans ce pays toujours vous essyez de creer d’amalgam.

  9. Je pense que c’est trop tôt de faire des jugements fictifs! Ce poste est une nouvelle expérience pour son Excellence Abdoulaye Idrissa Maiga.
    Si l’ancien démission il faut absolument un Nouveau que seul le Président a la liberté de choisir selon ces propres critères!
    Nous devons TOUS souhaiter BONNE CHANCE au nouveau PM pour réussir à faire sortir notre Pays de cette situation de crise en voie de generalisation.
    bonne chance pour le Mali

  10. MR yalcoué, c’est Abdoulaye Idrissa Maiga et non Idrissa Maiga. Idrissa peut être le prénom de son père. c’est important au nord. Le prénom du père vient généralement après celui de l’intéressé puis suivra le nom de famille.

    • De toutes les manières les gens comprennent qu’il s’agit de Abdoulaye Idrissa MAIGA. Cet homme n’est pas à la hauteur de la mission. Il ne faut même pas se leurrer . Le pays est dans l’insécurité totale. Chaque des victimes innocentes . Il était ministre de La Défense , rien à évoluer . En lui confiant la Primature , c’est plonger le pays d’avantage sans précédent . Tout ça pour des considérations politiques ou familiales. Encore l’étau de la famille se resserre sur les institutions de la Republique. C’est vraiment dommage .

  11. Mr Yalcoué, c’es Idrissa Abdoulaye MAIGA et non Idrissa MAIGA. Le prénom Idrissa peut être celui de son père. C.est important au nord, le prénom du père vient très généralement après celui de l’intéressé, plus le nom de famille.

  12. Il n’existe pas une ecole de premier et souvent les plus experimentés ont aussi echoué à la tache. experons qu’il y aura un soutien fort du parti a son premier ministre. L’heure est venu de balayer les 2 ministres qui n’ont pas su maintenir le dialogue avec les syndicats des departements concernés, ils sont aussi responsables de la crise comme le sont les enseignants et les agents de santé grevistes. IL faut du sang nouveau pour engagé le dialogue avec les grevistes de la santé et de l’education donc des interlocuteurs d’un nouveau visage et d’une autre intention surtout pas l’infexibilité. Aux medecins et enseignants grevistes aussi de savoir raison garder car la meilleure maman ne peut donner à son fils que ce qu’elle a. Il s’agit du Mali et de nombreuses generations a consider et non la seule famille presidentielle qui n’est que pour un certain temps.

  13. J’apprecie bien ce PM pour ne pas lui accorder le benefice du doute de son succès dans sa mission…..!

  14. Merci Mr le journaliste.Belle analyse
    C’est du jamais vus dans ce pays.
    4 ans,4 1ers Ministres.Quel record !
    Rien ne va plus dans ce pays.

      • On attend de voir pour juger les novices mais pour des gens connus de tous, il serait naïf d’attendre d’eux qu’ils fassent le miracle. Ce fut le cas avec IBK en 2013, quand on demandait quel acte de KANKÉLÉNTIGUI ce vaurien avait posé depuis qu’on le connait, on nous traitait de Nyengo, Hassidi, jaloux, apatride et on jetait même le doute sur notre nationalité Malienne.

Comments are closed.