Edito : Nos Papies insatiables

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Au Mali, la pauvreté et le chômage des jeunes diplômés frisent la catastrophe humaine dans l’indifférence générale. Ou plutôt avec à la rescousse des projets de lutte contre ces fléaux qui sont en réalité destinés à enrichir ceux qui les dirigent. Plus personne ne s’en émeut du reste et il est de bon ton d’affirmer que ceux dont la situation est exécrable financièrement manquent de bénédictions de leurs parents ! C’est dire…

 

Les tenants du pouvoir, qui n’ont pas varié du reste depuis l’indépendance, en dépit des changements de République, se sont installés à vie aux commandes de l’Etat. S’ils ne sont pas au gouvernement, on les retrouve aux directions d’entreprises juteuses ou même dans les capitaux des entreprises productives qu’ils vont sucer jusqu’aux os  avant de les enterrer.

 

Leurs dernières trouvailles, ce sont les postes de PCA qui sont au demeurant très bien rémunérés. Tout cela est bien normal et n’aurait fait aucun mal à personne si les titulaires de ces postes n’étaient pas des sexagénaires qui ont tout obtenu dans la vie et qui occupent des positions qui seraient mieux tenues et mieux gérées par des plus jeunes. Hélas, dans ce pays, c’est après la retraite, qui intervient après la soixantaine, que l’on nomme les gens aux plus hautes fonctions. Est-ce pour les voir dormir dans les bureaux climatisés et mourir au pouvoir pour leur organiser des funérailles nationales ? Allez savoir. La semaine dernière l’un de ces vieux barons qui est à la retraite a été bombardé pour 7 ans Président d’une institution de l’Etat. Rien moins. Parmi ces privilégiés, certains ont de nombreuses villas cossues dont certaines sont conventionnées par l’Etat. Excusez du peu.

 

 

La pratique a surtout prospéré avec l’actuel Chef de l’Etat Antioumane qui, à l’exception notoire du jeunot Modibo Sidibé, a toujours nommé des retraités à la tête du gouvernement. On tire de leur sommeil ou repos des retraités pour leur donner des avantages que rien ne saurait justifier dans un pays aussi démuni que le Mali. Peut-on seulement nous énumérer les avantages à vie des anciens Premiers ministres, présidents de l’Assemblée Nationale, ou simples ministres ? Cela au grand dam de ceux qui n’ont aucun revenu et qui ont pourtant des compétences et de la vitalité à faire valoir.

Dans une atmosphère pareille, c’est un leurre de vouloir imposer la sécurité. Ventre vide n’a point d’oreilles dit-on souvent. Pour que la sécurité s’installe au Mali, la justice sociale et une meilleure répartition des ressources du pays seront à coup sûr la panacée. Les résiduels vagabonds et bandits étrangers peuvent être circonscrits par les forces de l’ordre. Pour la colère des nationaux, il faut autre chose et surtout moins de mépris. Tout de même.

 Je suis fondée à penser que le Mali de ATT, c’est la copie de celui de son patron GMT mais en plus pâle en dépit de la démocratie qui y prévaut.

Allah ka an sabou nya. Amen

 

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